Je te rencontre enfin ... [Pv Anzai Sempai]

La laverie ... endroit incontournable à Jiyuu Gakuen pour les internes, parce qu'on finissait toujours par s'y retrouver à un moment donné ou à un autre. Todoka Yumi, 1-A, n'échappait pas à la règle, pas plus que quiconque. Elles s'étaient organisé avec sa camarade de chambre Aiko pour établir un roulement, chacune son tour de ménage et son tour de lessive et cela fonctionnait plutôt bien, car Yumi et Aiko s'entendaient plutôt bien.
Elle était descendue donc avec leur linge, et aussi leurs draps. Quand elle faisait les lessives, Yumi descendait avec ses leçons, comme ça, elle pouvait attendre en révisant, assise dans un coin de la laverie, et s'occuper du linge quand il fallait le sortir de la machine à laver et le mettre dans le sèche-linge. Quelle organisation ...
Mais ce soir, Yumi n'avait pas le cœur à réviser. Il bouillait encore de rage suite à son entrevue avec Hanazawa, un élève de deux ans son aîné, lui aussi membre de l'équipe de Base-ball, comme elle. Yumi avait fait tomber sa batte près de ses pieds en sortant du vestiaire, ce qui lui avait valu de s'attirer les foudres du jeune homme, qui exigeait d'elle désormais qu'elle l'appelle "Hanazawa-Sama" et qu'elle s'occupe de répandre une rumeur sur une jeune fille dont elle ne connaît que le nom, Ishikawa Hikaru, et encore, elle le connaissait juste parce que tout le monde le connaissait.

En descendant les marches de la laverie, elle pestait encore contre elle-même, à voix haute. La vie de fille unique chez ses parents ne lui avait décidément pas réussi ...

- Comme c'est ironique, me voilà dans de beaux draps. Je ne sais pas comment je vais faire pour me tirer de cette embrouille maintenant. Mais est-ce qu'il avait besoin de s'énerver comme ça aussi ? Je n'ai rien fait, je n'ai fait que me défendre ...

Elle enfonça le linge qu'elle avait dans sa bassine dans la première machine libre qu'elle trouva en tapant dessus comme s'il s'était agi de la tête de son tyran et claqua la porte du tambour.

- Et je ne pouvais pas me taire moi aussi ? C'est ça de faire la maligne, et j'ai la trouille maintenant ...

Elle s'effondra sur la machine après l'avoir mise en route, et le laissa glisser par terre. Depuis cette entrevue, elle avait peur, et elle se sentait angoissée. Elle sentait encore la prise qu'il lui avait faite, il lui avait tiré les cheveux juste derrière l'oreille pour la forcer à le regarder.
D'habitude, Yumi abordait ses problèmes comme un match de Base-Ball. L'équipe en face n'était jamais impénétrable, il y avait toujours une faille à exploiter, toujours une limite, seulement, elle se battait contre un ennemi dont elle ne connaissait pas les limites ... Faire passer la fille la plus populaire du lycée était une chose, se défouler sur une cadette de 1ère année en était une autre. Lui aussi était très populaire, et Yumi n'avait pas ce genre d'amis influents pour la protéger. En 1ère année dans ce lycée, au début, qui voulez-vous qu'elle connaisse ? Elle était bien loin de son foyer et de ses amis d'avant. Le seul qu'elle connaissait d'avant, au collège, c'était Takashima Kyosuke, mais ça encore, c'était une autre histoire ... un peu compliquée, du moins, elle l'était encore pour elle.

Elle sortit son cours d'Anglais et commença à le lire. L'anglais ne lui posait pas de difficultés, pas avec une maman qui avait fait ses études en Angleterre et qui était tellement amoureuse de ce pays qu'elle avait fait en sorte que sa fille apprenne l'Anglais le plus tôt possible. Yumi révisait seulement les règles de grammaire qu'elle n'avait jamais apprises petite car elle les utilisait sans y penser.

- Fuckin' guy ...

Elle se concentra pour le faire sortir de son esprit, lui, et toutes sortes d'autres choses parasites, et se concentra fortement sur son cahier, assise devant sa machine à laver, en essayant d'ignorer le bruit des machines autour d'elle.

C’était le soir. Déjà ? Eh bien, on peut dire que Ken n’avait pas vu le temps passer. Le jeune homme avait assisté à tous ses cours de la journée et de plus avait réalisé l’entraînement de l’équipe de baseball. Il était bien content parce que son équipe était attentive et efficace et ils progressaient vite. La seule épine à son pied, c’était la soudaine inscription de Shin dans le club. Il fallait dire que, ayant l’habitude d’être inférieur à monsieur le roi, il avait encore du mal à comprendre que sur le terrain il avait le droit de le réprimander. Il en était encore à se demander si Shin, aussi mesquin qu’il se montrait, était capable de lui faire des représailles s’il lui faisait un reproche sur sa manière de jouer. Mais pour l’instant le problème ne se posait pas, puisque le leader se débrouillait plutôt bien une batte dans la main.
Mais, ne pensons pas à Hanazawa même en dehors des heures de cours ! Là c’était le soir, il était rentré au dortoir et Ken aussi. Il avait retrouvé sa chambre encore vide. Son coloc’, en l’occurrence Hiroto, avait dû sortir ou était encore au réfectoire qui sait.
En tout cas ce soir c’était lavage. Ken n’avait pas encore emmené ses draps à laver depuis la rentrée, en gros ça faisait un mois qu’il dormait dans les mêmes tissus souillés de transpiration masculine … Oh le dégueulasse !! (XD)
Bref il défit tous les draps de son lit, les plia pour les transporter plus facilement et quitta sa chambre en fermant à clé pour se rendre à la laverie, un étage au-dessus.
Pourquoi diable la laverie n’était-elle pas en-dessous de l’internat ? Ca l’obligeait à gravir les marches fermes et froides. Froides ? Bah ouais, Ken avait troqué ses chaussures du jour pour les pantoufles réglementaires de l’internat. Et je peux vous dire que le froid des marches, même en fin de mois d’avril, il le sentait à travers le tissu !

A force de tergiverser, Ken ne se rendit même pas compte qu’il était déjà arrivé devant la porte de la lingerie. Finalement, râler ça peut avoir du bon, comme quoi … Le jeune homme passa la tête par la porte puis fit suivre son corps. La porte était entr’ouverte ce qui lui avait facilité la tâche parce qu’il avait les mains prises avec tous ces draps.
En s’avançant vers l’une des machines, il constata qu’il n’était pas seul ici. Une jeune brune était assise contre l’une des machines et lisait ce qui semblait être ses cours. Il fit un peu de bruit en posant ses affaires sur la machine voisine ce qui lui fit relever la tête.
C’est ainsi que Ken reconnut l’une des membres de son équipe de baseball. Il chercha au fond de sa mémoire le nom de la demoiselle et finit par se souvenir qu’elle se prénommait Yumi. Todoka Yumi …
Il sourit et dit :

Ken :

Tout en lançant allègrement la conversation, il enfourna ses draps dans le tambour de la machine et s’accroupit pour régler les boutons. De temps à autre il se tournait pour jeter un regard amical à sa kouhai et ‘élève’, puis il retournait à sa tâche, essayant d’éviter un accident technique en appuyant distraitement sur le mauvais bouton. On ne sait jamais, un jour il se retrouverait avec des fringues roses bonbon ! Mais là il n’y avait que les draps du lycée, il ne perdrait pas trop au change. Quoique, dormir dans des couvertures roses jusqu’à la fin de l’année ne l’enchantait pas non plus.

Ken :

Le jeune homme s’interrompit. Il était parti dans un discours sans fin là. Alors qu’il ne voulait que demander son opinion à Yumi à propos de cet après-midi. Effectivement, il était encore débutant tout de même, c’était la première année qu’il était capitaine et qu’il devait tout gérer. Les années précédentes, il se contentait d’écouter et de suivre à la lettre ce qu’ordonnait son prédécesseur

*Get, get, get.
Do, did, done
Be, was/were, been ...*

Yumi récita mentalement les verbes irréguliers qu'elle devait apprendre par cœur pour mieux les mémoriser. Il fallait qu'elle en connaisse au moins une vingtaine pour le prochain cours d'anglais qui avait lieu le lendemain. Se concentrer sur une autre tâche lui permettait d'oublier cette canaille de Hanazawa, et lui faisait du bien à l'esprit, car là, elle avait l'impression claire et nette de se consacrer à quelque-chose de plus utile et de plus constructif que lui.
La venue de quelqu'un dans la laverie ne perturba pas ses révisions. Elle ne leva même pas le nez, beaucoup trop concentrée, et pourtant celui qui descendait ces marches monopolisait toute son attention lors des entraînements de Base-Ball ... Ahlala, si elle savait ce qu'elle loupait ! Et pourtant, celui-ci l'avait reconnue, apparemment, puisqu'il lui avait adressé la parole. Il constatait, à voie haute qu'elle était de corvée, mais qu'il ne s'occupait que de son linge, pas de celui de son compagnon de chambre. Yumi leva alors les yeux, et devint moite tout d'un coup, troublée.

Vous savez ? Ces héros persos, qu'on vénère en silence, parce qu'on les croise tous les jours sans jamais trop leur parler, et on est jamais seuls avec. On ne les connait pas plus que ça, mais on ose jamais aller faire connaissance, comme si on avait peur de casser un mythe ...
Anzai Ken était cela pour Yumi. Son sempai qu'elle idolâtrait, son entraîneur en Base-Ball, qui la faisait tant souffrir mais à qui elle n'en voulait jamais, car il lui faisait donner le meilleur d'elle-même. Ce n'était pas de l'amour, mais une éperdue et entière admiration pour ce garçon près d'elle qui mettait son linge dans la machine à laver.

- Se ... Sempaï !

Comme elle était surprise de le voir là ... depuis quand les héros lavent leur linge ? Elle avala sa salive et s'efforça de lui répondre un truc un peu cohérent, mais il y coupa court.
Il lui demanda ce qu'elle révisait et lui parla de l'entraînement de tout-à-l'heure, comment elle l'avait trouvé. Car a priori, il n'était pas sûr de lui à ce niveau-là, il avait l'air de manquer d'assurance, alors qu'il avait tellement de prestance quand il s'adressait à toute l'équipe.

- Euh, l'anglais mais ...

Elle chercha ses mots. Si elle ne se contenait pas, Yumi passerait pour une groupie hystérique. Mais à le voir comme ça, elle avait plutôt envie de rester tranquille, pour ne pas l'effrayer et continuer à discuter avec lui. Elle se tenait toute droite presque raide, et dodelina rigoureusement.

- Non ... Sempaï, ne pensez pas cela ... Votre entraînement était très bien, enfin, je pense, qui suis-je pour en juger ? Je ne joue pas au Base-ball depuis si longtemps, comparé à certains.

Elle sourit en regardant dans le vague.

- Des fois, je me plains parce que c'est dur, j'ai mal partout, et j'en ai marre, mais grâce à ça, je suis sure que je peux arriver à faire des choses bien dans les matches. Moi je pense que vous êtes parfait !

Elle lui sourit timidement. Il était son héros, or les héros n'ont des défauts que dans les films de Hayao Miyazaki, autrement non, et certainement pas dans sa tête.

Yumi :

Ca faisait toujours bizarre à Ken de se faire appeler ‘sempaï’ qui avait plus l’habitude d’entendre « KenKen », « baka », « oh ! Ken ! Tu m’écoutes là ?! » … Effectivement, des surnoms il en avait mais celui-ci lui donnait une certaine supériorité qui d’un côté ne lui déplaisait pas mais quand même, ça le mettait un peu mal à l’aise. Même si dans un sens il était supérieur en étant capitaine de l’équipe, il ne se sentait pas comme tel alors il avait toujours une certaine réaction à l’entente du mot ‘sempaï’. Mais de toute façon, il était sûr au fond de lui que s’il demandait à Yumi de cesser de l’appeler ainsi, inconsciemment elle continuerait tout de même.

Yumi :

Bingo ! Il avait visé juste, elle était en pleine révisions. De l’anglais. Ce n’était pas une lumière dans la matière mais il se débrouillait et s’il atterrissait en pays anglophone, il saurait retrouver son chemin et demander les renseignements nécessaires. Mais en ce moment sa mère était en pour-parler avec ses relations super proches pour lui donner des cours particulier d’anglais. Vous comprenez, Mme Anzai était encore persuadée que son fils unique hériterait à sa sortie du lycée –enfin de l’université peut-être- et donc il faudrait qu’il sache parfaitement son anglais s’ils avaient des clients étrangers.

Yumi :

La jeune première année le sortit brusquement de ses pensées à propos de la langue la plus parlée au monde et il écouta attentivement ce qu’elle lui annonça. Il ne se rendit compte qu’après s’être répété la phrase plusieurs fois dans sa tête qu’elle le vouvoyait. Alors là c’était le pompon, ça lui mettait une épine dans le pied. Bah ouais, autant ‘sempaï’ ça fait classe, ça sonne bien, autant le vouvoiement donnait une désagréable impression de vieillissement que Ken n’affectionnait pas du tout. Il ne put s’empêcher de commenter cette réticence d’ailleurs :

Ken :

Il rit tout seul de sa réplique en espérant que Yumi le suivrait dans ses éclats de rire sonores. Pendant ce temps, leur linge tournait et retournait dans la machine, dans un bruit sourd d’eau qui coule. Le bruit métallique du tambour qui décrit sa trajectoire cyclique se faisait également entendre.
Maintenant qu’il avait mis les choses au clair à propos du vouvoiement de sa personne, Ken put commenter les compliments qu’elle lui avait faits sur sa manière d’entraîner l’équipe.

Ken :

Sa manière de parler faisait très formelle. Fallait qu’il se calme, s’il ne voulait pas ressembler à son père d’ici peu ! Et s’attirer des faveurs de sa mère qu’il jugeait inutiles.

Yumi :

Ken :

Baka, tais-toi, on ne dit pas ce genre de trucs crades à une fille voyons. Bref, il continua dans sa lancée :

Ken :

Anzai Sempaï ... le vouvoiement ... c'était si usuel, si habituel, intrinsèque à ses mœurs ... Durant toute son éducation, on lui avait enseigné le respect, et le sport venait compléter tout cela. De plus, Anzai était quelqu'un que Yumi respectait tant et tant, que jamais elle ne pourrait lui manquer de respect sous quelque forme que ce soit.
Elle était troublée. Car il lui demandait d'arrêter de la vouvoyer. A Yumi on disait cela quand on voulait une relation d'amitié. Pour elle, avoir des liens amicaux avec son sempaï était exclu, elle ne s'en donnait pas le droit, du moins, avant cette rencontre. Un principe à la con qu'elle se donnait, mêlé au statut de demi-dieu qu'elle lui conférait dans sa tête et dans son cœur. Le mythe se brisa alors, car il apparut tout d'un coup comme quelqu'un d'accessible. Et non seulement accessible, mais, de manière surprenante, quelqu'un peu sûr de lui, discret, et très gentil.
Il rit quand il lui demanda d'arrêter cela. Elle fût perplexe quelques secondes et rit à son tour, avant de présenter ses excuses.

- Gomen no sai ... Je ne voulais pas v ... te gêner.

Elle lui sourit de nouveau, frappée de constater à quel point il était différent d'Hanazawa, le leader des Fils du Vent, les KnS comme on les appelait, la bande à laquelle ils appartenaient tous. Hanazawa forçait Yumi à le vouvoyer et à l'appeler "Hanazawa-Sama". Mais le souci c'était qu'il ne lui inspirait absolument aucun respect, et encore moins depuis qu'il lui avait décollé une partie du cuir chevelu. Tout ce qu'il avait gagné, c'était un mépris total de la part de Yumi, ce qui, pensa t-elle, était dommageable pour elle-même. Qui se met le leader des KnS sur le dos se met 90% du lycée aux fesses et devient automatiquement Ijime ... et ça, Yumi n'y tenait pas particulièrement, elle n'avait personne pour la protéger en cas de coups dur. Mieux valait filer doux pour s'attirer le moins d'ennuis possible. En fait, ce qui l'embêtait surtout, c'était cette rumeur qu'elle devait lancer sur Ishikawa-San ... elle n'avait encore rien décidé, mais la peur, sûrement, déciderait à sa place. C'était une bataille entre la peur et le courage qui se passait à l'intérieur de son cœur.

Toujours était-il que Ken appréciait son compliment, qu'il lui retourna d'ailleurs, lui affirmant qu'elle débutait, mais qu'elle se débrouillait très bien. Cela fît sourire Yumi. Elle pratiquait un peu au collège, mais pas au même niveau que maintenant, et était ravie, et rassurée de s'entendre dire que son niveau n'était pas si mauvais.

- Je jouais déjà dans l'équipe du collège, un petit peu, car je n'étais que remplaçante. Mais j'ai fait mes débuts à 8 ans ... enfin, c'était surtout pour m'amuser. Jamais je n'avais pratiqué ce sport à un tel niveau avant, et de manière aussi intensive. Mais je suis rassurée ... Arigatô.

Elle sourit une nouvelle fois, la gamine de 1ère année qui découvrait que les relations étaient toujours plus complexes qu'elles n'y paraissaient, et encore, elle était très loin d'être au bout de ses surprises.

Elle avait néanmoins fait la grimace quand il lui avait dit qu'il se couchait parfois sans se laver tant il était fatiguée ... puis elle rit, finalement, de ce mythe du héros parfait qui se brisait définitivement. Et en fait, c'était sans doute mieux ainsi.

Il vint à l'idée de Yumi qu'il connaissait sûrement Kyosuke, puisque lui aussi était l'un des fils du vent. Tout de suite, un tas de questions à son sujet remuèrent dans sa tête, mais elle les retint (pour combien de temps ?) estimant qu'elle s'était déjà assez faite remarquer par Hanazawa, et que ce n'était pas la peine d'en rajouter sur son compte.
Elle finit par fermer son cahier, de toutes façons, elle les connaissait par cœur ces verbes, elle parlait anglais couramment après tout. Elle voulait profiter de cet instant avec Ken pour mieux le connaître, car elle s'était imaginé que comme dans les Dramas, comme elle avait eu un accrochage avec le chef de la bande, bientôt plus personne ne voudrait lui parler.

- Sempaï, tu restes là le temps que ta machine se termine ?

Ken soupira discrètement, et Yumi ne le remarqua pas. Ce n’était pas une question de gêne, quoique … Mais bon pourquoi les gens ont-ils toujours cette réaction lorsqu’on leur demande de les tutoyer ? Pourquoi « je suis désolé, je ne voulais pas déranger, gêner … » ? C’était comme la cigarette et le briquet, ça, « t’aurais pas un briquet ? » « Nan, désolé » (dixit Gad Elmaleh bien sûr ! ) Ah la la … Pourquoi ne disait-elle pas plutôt « ah ? Ok, je te tutoie! » Je sais pas, peut-être qu’elle ne pouvait pas répondre ainsi. Il n’était pas dans sa tête non plus …
M’enfin, là n’était plus la question.

Ken :

En tout cas, une chose de positive, elle avait légèrement ri à sa blague pourrie. Mais elle avait ri, elle était bon public et avec Ken ça valait mieux parce que ses plaisanteries ne volaient jamais bien haut. C’était commeYumi : ça, on ne commandait pas son niveau d’humour, t’es doué ou tu ne l’es pas, point final à la ligne.
(sans blague, je vais à la ligne ! XD) Ken jeta à nouveau un bref coup d’œil à la machine où le ligne continuait de tourner paisiblement. La machine effectuait sa tâche, tranquillement, émettant un bruit sourd plus ou moins désagréable.
C’est alors que Yumi reprit la parole :

Yumi :

Ken sourit. Huit ans … Finalement c’était jeune aussi. Tout comme lui. Deux ans plus tard, cependant, mais chacun sa passion. Si ça se trouve, avant, Yumi avait pratiqué d’autres sports, et elle ne s’était décidée pour le baseball qu’à partir de huit ans … Il n’en savait fichtrement rien. Mais d’après ses dires, elle avait choisi cette discipline pour s’amuser au départ. Ma foi, pourquoi pas … Depuis qu’il était en âge de réfléchir et de s’exprimer, Ken savait qu’il désirait jouer au baseball coûte que coûte. Alors ça lui paraissait un peu bizarre le point de vue de Yumi. Mais tout le monde n’était pas un grand passionné comme lui … Il était persuadé que Shin ne s’était pas inscrit par passion mais par hasard et aussi pour le surveiller. Ce n’étaient que des suppositions après tout.

Ken :

Lorsque ce niais de KnS avait avoué de parfois se coucher sans se laver, cela fit bien rire Yumi. Il se demanda alors quelle genre d’image elle avait bien pu se faire de son sempaï pour rire aussi franchement à cette anecdote.
La jeune fille ferma alors son cahier et finit par dire :

Yumi :

Ken sourit, et répondit :

Ken :

Bien sûr il n’y avait là que plaisanterie …

» Anzai Ken - Lovely admin <33