▪▫Ashita Hareru Kana▫▪
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Est-ce que le soleil se lèvera demain ?
 
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 [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken

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[TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Empty
MessageSujet: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeDim 8 Fév - 0:50


    Flash Back => À quinze ans, Hikaru était sans aucune doute la jeune fille la plus invisible de toute l'école. Elle ne faisait parti d'autre club, elle ne parlait à presque personne et elle avait, tout au plus, quelque "amies". Et pourtant, comme toutes les jeunes filles de son âge, elle rêvait du prince charmant. Oh, mais pas n'importe lequel, le sien s'appellai Anzai-kun, seulement ça, elle l'ignorait. Son prénom lui était inconnu et, avant qu'on la trahisse, elle ne savait même pas son nom de famille. Son prince à elle était aussi un des garçons les plus populaires de l'école qu'elle fréquentait alors, il était la source de toutes les discussions féminine, ça aussi, elle l'ignorait. D'ailleurs, ça n'avait pas vraiment d'importance, elle était trop prise par ses études, par sa vie sombre et par ce vide désagréable et douloureux qui lui serrait la poitrine pour se soucier de ce genre de détail. Étant une grande romantique, à l'époque, la petite Hikaru ne pouvait que craquer devant lui. Pourquoi ? Elle n'avait pas de raison, elle ne lui avait même jamais parlé et elle cachait très bien son intéret, jusqu'au jour où celle qu'elle considérait comme sa meilleure amie lui demanda s'il y avait un garçon qui lui plaisait. Naïvement, Hikaru avait désigné Anzai-kun de la tête, un petit sourire timide aux lèvres, ce qui avait forcé l'autre demoiselle à lui demander pourquoi, bien que ce ne soit pas surprenant, il avait tout pour plaire.

    Fille : Dis Hikaru-chan, qu'est-ce qui te plait tant que ça chez lui ? Je veux dire... il est très beau, mais pourquoi tu t'intéresse à quelqu'un comme lui? ...C'est pas quelqu'un pour toi.

    Hikaru : ... ...................... son sourire.

    Fille : Son ... sourire? Hikaru franchement, c'est vraiment la dernière chose qu'on regarde chez un homme, tu dis ça juste pour te rendre intéressante hein?

    Hikaru : ... ...Quand il sourit, on dirait que le monde est plus doux ....que vivre est agréable... pour ... pour moi, tant qu'il sourit, c'est une raison suffisante pour le chérir... ... Évidement, j'aimerais beaucoup qu'il ait ce sourire grâce à moi... moi ... j'aimerais vraiment qu'il soit heureux ....C'est un peut égoïste non?


    L'Autre n'avait rien dit, elle était partie, plaquant là Hikaru. Dès le lendemain, c'était la galère, son "amie" avait raconté à toutes les autres filles des paroles déformées, elle avait prétendu que Ishikawa-chan désirait manipuler le pauvre petit coeur de Ken Anzai et le forcer à l'aimer même s'il devait être malheureux. De belles paroles toute déformées, sa vie devint un enfer. Elle ne pouvait plus faire un pas hors de chez elle sans qu'on se moque d'elle et qu'on la traite de tous les noms. On piquait ses affaires, on allait même jusqu'à user de violence physique sur celle.... Cette époque trouble, cette époque cruelle, c'était pour elle le seul souvenir de l'amour qu'elle n'aurait jamais. Bon, elle avait eu des copains en France, mais rien de sérieux, d'ailleurs, elle abandonnait systématiquement lorsque ça devenait sérieux. Pour elle, il était hors de question de craquer pour un sourire à nouveau... parce que pour elle, c'était un crime, c'était mal, de souhaiter de tout son âme rendre quelqu'un heureux. Pour elle... le jour de son premier amour, était aussi le jour où elle avait cessé de croire en la bonté humaine et en la vie. Ce jour là, elle avait abandonné l'amitié et la confiance et elle s'était, plus que jamais, isolée dans son propre monde sombre, sans soleil. <= Flash back, fin.

    Pourquoi elle avait ce genre de souvenirs maintenant ? Ce n'était pas le temps. Hikaru était présentement dans les vestiaires entrain d'enfiler son costume de bain : Un une pièce à la coupe certes avantageuse mais dont la couleur, un rose très clair, mettait en valeur ses longs cheveux sombres. Miss Ishikawa était jolie, très même, d'ailleurs, c'était même normal, qu'elle soit très populaire auprès des garçons...Bon, presque tous, les KnS étaient quand même une bande à part. Autrefois, elle les admirait, oui, même encore maintenant sans doute, ils étaient des idoles dans l'école et ils le méritaient. Contrairement à elle qui détestait toute l'attention dont on l'entourrait. Juste là, pendant qu'elle se changeait, des filles parlaient d'elle, croyant qu'elle n'entendait pas. Le mal avec la popularité, c'est qu'elles vous aiment devant vous, mais, dès que vous avez le dos tourné, elles vous trahissent. Oui, elle savait cela, elle était assez brillante pour ne pas ignorer un tel fait... Les humains, étaient tous les égoïstes et des salauds. Soupirant, elle sortit de la cabine avec une serviette autour de la taille : elle avait un cours d'éducation physique à la piscine et ça la gênait beaucoup. Non pas qu'elle ait de quoi être gênée : son corps svelte et mine, ses jambes longues et fines ainsi que ses délicieuses courbes féminies, le tout joint à son minois angélique faisaient d'elle une réellement beauté, seulement, elle n'aimait pas le montrer. Se dirigeant vers la piscine, son fanclub sur les talons, elle ne put que constater à quel point c'était différent depuis son retour. Autrefois, personne ne la remarquait, personne ne faisait attention à elle, elle était une ombre, une étrangère. Maintenant, où qu'elle aille, on lui parlait, on la connaissait et on s'imaginait la connaître, elle détestait. Rêveuse, aujourd'hui, elle ne put que se demander si ce garçon, dont elle ignorait le nom, celui qu'elle avait tant aimé plus jeune, s'il la voyait maintenant, est-ce que lui aussi, tomberait sous son charme? Avant qu'elle ne puisse se poser la question, elle était dans l'eau, dans la moitié de la piscine intérieure réservée aux filles et elle suivait son cours avec amusement. Lorsque l'heure s'écoula, tout le monde sortait de la piscine, et elle, elle venait tout juste de remarquer qu'un groupe de garçon suivait un cours en même temps, de l'autre côté. D'ailleurs, elle l'aurait ignoré si l'un d'eux, assez grand et assez mignon, enfin, selon ses groupies, ne s'était pas approché d'elle. Doucement, il avait demandé à lui parler, seul. Elle, trop naïve, avant accepté en laissant ses "amies" s'éloigner en gloussant. Hikaru ne comprenait pas trop mais, quoi que ce type ait à lui dire, la réponse serait non. Elle avait depuis longtemps appris à n'accorder son coeur à personne, surtout si cette personne n'avait pas un sourire qui faisait chavirer son coeur. Et lui, il ne lui faisait pas d'effet du tout. Toujours est-il qu'avant qu'elle ait pu dire un mot, il se lança :

    Garçon : Ishikawa-chan, je t'aime, depuis le premier jour où je t'ai vu, je suis tombé amoureux de toi... alors, puisque tu n'as pas de copain présentement, accepterais-tu de sortir... avec moi ?

    Hikaru : Heeeeeeein ?! Non ... Euh... je ...je ... veux dire... que je suis très touchée... mais... mais je ne te connais pas ... et et ...

    C'était quoi cette histoire?! Normalement, les garçons n'étaient pas aussi directs, cette fois, elle ne savait pas quoi dire. Enfin, si, elle savait quoi dire : Non non et non, elle ne voulais pas du tout sortir avec ce type. Mais elle ne savait pas comment lui dire sans le blesser, après tout, elle savait combien c'était triste et douloureux, d'être repoussée par la personne qu'on chérit. Les mains devant elle, elle l'observait en tentant de se justifier. Hikaru était toute rouge et vraiment gênée, soudainement, elle regrettait d'être en costume de bain et d'être toute trempée à cause de l'eau chlorée. Elle regrettait de ne pas pouvoir s'enfuir et elle regrettait d'avoir accepté de l'écouter. Et s'il se faisait des idées ? Elle ne pouvait pas le supporter. Déglutissant, elle l'observait, mal à l'aise et très gênée. Décidé à en profiter, il fit un pas vers elle en proposant, d'une voix assez...perturbante "Et bien alors, on a qu'à faire connaissance...". Ce regard, cette façon qu'il avait de carrément la dévorer du regard, elle détestait ça, ça l'effrayait plus qu'elle n'aurait pu l'avouer. Plus il avançait et plus elle reculait, si bien qu'après un instant, elle se retrouva adossée au mur, juste à côté la porte, fermée, qui menait au vestiaire des garçons. Zut, elle était plus ou moins coincée et ce type, qu'elle détestait maintenant officiellement, s'approchait encore d'elle. Hikaru serrait les poings et tentait de se justifier, de dire haut et fort le "non" qu'elle voulait hurler. Pas question qu'il approche d'avantage, et là, il lui faisait pratiquement peur. D'Ailleurs, dès qu'elle senti une main ,celle de ce crétin ,se poser sur son bras nu, elle frisonna de dégout et leva vers lui un regard furieux et appeuré. On aurait dit un pauvre petit lapin pris au piège. Où était donc passé toute son assurance? Quelque part où un homme d'une fois et demi sa taille ne tenterait pas de l'approcher? C'était peine perdue, se débattre, il était plus fort qu'elle et elle le savait, d'ailleurs, elle ne pouvait que le raisonner, lui répèter qu'elle était désolée mais qu'elle ne pouvait pas lui rendre ses sentiments. C'Est ce qu'elle fit, doucement, mais il n'écoutait rien. S'approchant un peu plus d'elle, il tenta un geste qu'elle ne lui pardonnerait jamais : poser ses lèvres sur les siennes. Ça ne dura qu'un court instant mais elle le repoussa de toutes ses forces, à bout de bras. Elle, vulnérable? Oui, elle était en colère et les larmes lui montaient aux yeux. Personne n'allait l'aider? Bah...elle pouvait toujours le noyer. Alors qu'elle lui disait, encore et toujours, de la laisser partir, et qu'elle tentait de lui échapper en reculant, vers le vestiaire des garçons, il approchait.

    Hikaru : Ne m'approche pas !! D'ailleurs j'ai dis NON à mon souvenir, et tu n'as pas le droit d'embrasser une fille qui n'est pas ta copine et d'ailleurs, je ne veux PAS être ta copine !! Tu comprends ?!?! Je ne t'aime pas...

    Garçon : Pourquoi? Allez soit sympa ... tu vas voir tu vas tomber sous mon charme...

    Hikaru : Non mais je ... KYA !

    Reculant encore, elle n'avait pas entendu la porte s'ouvrir, quelqu'un avait oublié quelque chose? Un autre cours commençait? Elle n'en savait rien et d'ailleurs, ça ne lui importait pas. Sauf qu'en reculant, elle se heurta le dos, assez doucement quand même, disons que son dos s'appuya contre quelque chose de doux et de dur...Un torse masculin? Sursautant à ce contact dont elle ignorait l'origine, elle poussa un petit "Kya" qui la coupa dans son explication à l'autre attardé. Relevant la tête pour voir ce contre quoi elle venait de reculer, la magnifique nippone ne pu que croiser le regard d'un garçon dont l'identité était, du moins croyait-elle, inconnue. Rougissant furieusement, parce que lui, il était, selon ses standarts, très beau, voir magnifique, et également torse nu, normal, la piscine..., elle figea. Elle était très gênée d'être ainsi ... collée à lui, mais avancer vers l'autre abruti était encore plus effrayant...C'est donc immobilisée entre deux alternatives aussi troublantes l'une que l'autre qu'Hikaru attendit une réaction.
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Anzai Ken
Admin - Capitaine de l'équipe de Baseball
Anzai Ken


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[TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Empty
MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeDim 8 Fév - 4:16

    Ken marchait dans le couloir du lycée, pensif. Il faut dire que sa rentrée scolaire en troisième année avait été plutôt mouvementée ; le retour de la jeune élève de première année qui avait remporté la victoire au concours, et qui s’en était allé pour un an en France, avait chamboulé tout l’établissement. Et forcément, les KnS s’étaient sentis visés, enfin, surtout Shin mais il ne faut pas le dire. Ce type était vraiment étrange, Ken se sentait totalement incapable de le cerner. Il n’avait d’ailleurs toujours pas compris pourquoi le leader de leur petite bande avait soudainement décidé de s’en prendre à la jeune fille. La raison apparente était que sa popularité montait en flèche et mettait de l’ombre au groupe, mais le jeune nippon était persuadé en son for intérieur qu’il y avait quelque chose d’autre derrière cette façade. Bon après, la version officielle était plausible et crédible, vu que Shin était relativement impulsif et qu’un rien le sortait de ses gonds, mais tout de même, Ken doutait encore de l’authenticité de cette version des faits.
    Mais là n’était pas du tout la question, et lorsqu’il était perdu dans ses pensées les plus intimes, le jeune Kaze no Shounen s’écartait vite de son questionnement de départ. Son actuel problème était que la jeune demoiselle avait pour nom Ishikawa Hikaru, et que dans ses souvenirs, la jeune fille qui l’avait tant intrigué et attiré dans ses années collège portait le même nom. Homonyme, coïncidence ? Bonne question. A l’époque, Ken ne l’avait pas bien vue, mais il l’avait assez aperçue pour la reconnaître aujourd’hui, à moins bien sûr qu’elle ait changé de visage, teint ses cheveux et mis des lentilles colorées sur ses yeux en amande. Mais cela n’était que peu envisageable. En attendant, aussi étrange que cela puisse paraître, alors que la rentrée était à présent passée de quinze jours, Ken n’avait toujours pas revu le visage de Ishikawa-san. Comment ? Alors qu’il était un KnS, il ne l’avait toujours pas vu, alors qu’il était l’un des acteurs principaux du conflit ? Eh bien disons que pour le moment, Shin s’était contenté d’annoncer officiellement la guerre entre elle et la bande, mais n’avait rien dit de faire. Et le jeune homme, très pris par ses nouvelles occupations de capitaine de l’équipe de baseball, n’avait pas spécialement eu le temps de traîner dans les couloirs à la recherche de la demoiselle Ishikawa. Et puis le lycée était grand, cela va sans dire. Ils s’étaient peut-être croisés et le jeune homme était trop occupé pour le remarquer.

    Ken soupira bruyamment ; tous ces questionnements commençaient à lui filer la migraine. Ah la la, c’était qu’il n’avait pas l’habitude d’autant faire marcher ses petits neurones en si peu de temps ! Mais le retour de cette élève parmi eux et le fait qu’elle porte le même nom que celle qui l’avait tant fasciné à l’époque le travaillaient sérieusement.
    Le jeune homme regarda sa montre. C’est qu’il avait le temps aujourd’hui ! Il fallait dire que les après-midi étaient réservées en grand majorité aux options et aux cours d’éducation physique, et que les options ne débutaient que le lendemain. Ainsi, pour la dernière fois de l’année, monsieur avait l’après-midi de libre car son cours de sport n’était pas aujourd’hui. Mais il se lassait vite de toutes ces heures de libre et préfèrerait être sur le terrain. Bref, il n’allait pas se plaindre, ce n’était pas le moment.
    Pourquoi Ken n’était pas avec les autres KnS ? Ils avaient eu l’honneur et le privilège d’être tous les dix dans la même classe, ils avaient donc par conséquent le même emploi du temps. Mais bon ; Shin devait traîner quelque part, Shuuji lui s’était certainement enfermé dans sa chambre. Lui aussi il était space, dis donc ! En fait ils étaient tous bizarres et mystérieux. Il était le seul simplet du groupe, mais n’était-ce pas un phénomène d’étrangeté aussi ? Sa bêtise le perdrait, un jour. Pas de Ryuuzaki à taquiner, il était allé rendre visite à une parente. D’après ce qu’il avait compris, sa mère avait insisté pour y aller aujourd’hui, car c’était le dernier moment de libre de son fils avant de commencer les études intenses. Taiki ? Il devait réviser ses cours, en bon bosseur autonome … Ken se demandait comment il pouvait déjà se plonger dans les bouquins scolaires à peine deux semaines après la rentrée. Hiroto devait être avec lui, ils étaient unis comme les dix doigts de la main ces deux-là !! D’ailleurs, les dix doigts de la main, on aurait envie de dire que c’étaient les Kaze no Shounen, mais ils n’étaient pas si unis que ça. Chacun de son côté. Ils n’étaient tous ensemble qu’en cours, à la cantine et tout, pour faire genre devant les autres. Hors scolaire, c’était chacun sa vie. Bref. Et Kyosuke ? Peut-être dans un coin à ruminer et rager contre son cousin Eichi, qui lui était en train de batifoler avec sa copine. Nobuo ? Aucune idée, en train de draguer certainement. Et enfin, JungWan. Alors là, Ken n’avait aucune hypothèse.
    Le jeune nippon avait horreur de ne rien faire alors il décida d’aller faire un tour à la piscine du lycée, espérant qu’il n’y aurait pas de cours et qu’il pourrait faire quelques longueurs. Ainsi, il récupéra au préalable son maillot-short dans sa chambre avant de tracer en direction de la piscine de Jiyuu Gakuen.

    Il ne lui fallut pas longtemps avant de rejoindre les lieux. A peine posa-t-il un pied à l’intérieur qu’une odeur de chlore vint lui piquer le nez et lui retourner l’estomac. Ouuuh, ils avaient abusé sur la dose là. Il grimaça avant d’aller se planter devant l’accueil, tenu par un surveillant du lycée.


    Ken : sumimasen … Y a-t-il un cours en ce moment ou puis-je aller nager tranquillement ?
    Surveillant : deux classes sont actuellement en cours, mais la séance s’achève dans cinq minutes. Après, quartier libre. Tu peux aller te changer aux vestiaires, jeune homme.
    Ken : arigatô, Mr. Mitsuno.
    Surveillant : notez votre nom et classe ici pour signaler votre présence, et l’heure pendant laquelle vous resterez.

    Le jeune lycéen acquiesça, s’empara d’un stylo qui traînait sur le comptoir et remplit les champs demandés par le membre du personnel. Puis, il rendit le formulaire et le remercia à nouveau, avant de se diriger vers les vestiaires.
    En passant, il aperçut les deux fameuses classes. Beaucoup de filles et de garçons, il était trop loin pour les distinguer nettement. Haussant les épaules, il s’engouffra dans les vestiaires et verrouilla la porte de sa cabine. Il retira son jean –rappelons qu’en bon KnS qui se respecte, Ken ne porte pas l’uniforme- et son caleçon pour le remplacer par son maillot-short uni, de couleur bordeaux. Il prenait son temps, histoire de ne pas avoir à attendre comme un idiot sur un banc que tout le monde soit parti.
    C’est alors qu’il entendit des éclats de voix non loin qui provenaient de devant les vestiaires :


    Hikaru : Ne m'approche pas !! D'ailleurs j'ai dis NON à mon souvenir, et tu n'as pas le droit d'embrasser une fille qui n'est pas ta copine et d'ailleurs, je ne veux PAS être ta copine !! Tu comprends ?!?! Je ne t'aime pas...

    Ken tendit l’oreille, attentif. Une fille se faisait agresser ? D’un geste vif, il enfourna pêle-mêle ses fringues roulées en boule dans son sac de sport et s’extirpa de la cabine rapidement. Il se dirigea vers l’entrée des vestiaires.

    Garçon : Pourquoi? Allez soit sympa ... tu vas voir tu vas tomber sous mon charme...

    Le jeune homme comprit. Un élève faisait des avances à une fille qui ne voulait pas céder. Et apparemment personne pour lui venir en aide. En gros, s’il ne se bougeait pas un peu, il allait se jeter sur elle. Ken n’était pas un super héros ni un saint je ne sais quoi, ni même Jésus qui fait des miracles, mais il avait horreur de l’injustice et encore plus des mecs profiteurs comme celui qui se trouvait derrière cette porte. Il s’apprêtait à la franchir, quand la voix de la fille s’éleva de nouveau :

    Hikaru : Non mais je ...

    Ken, cette fois, appuya sur la poignée et se rua hors du vestiaire. Sbaf ! Il entra en collision avec quelque chose de froid.

    Hikaru : KYA !

    Le jeune nippon reprit ses esprits. La jeune fille venait de reculer contre lui et il sentit la forte odeur de chlore qui lui remua les tripes émaner de ses cheveux noirs. Cheveux mouillés qui, collés contre son torse nu, lui refroidit la peau. Il émit un frisson au contact de ce froid soudain, mais se reconcentra bien vite sur la situation. Contre lui, la jeune nippone. En face, le type malsain. Belle gueule, cela ne l’empêcherait pas pour autant de le remettre à sa place, quitte à défigurer un peu sa gueule d’ange s’il la ramenait trop. Ken n’était pas violent, seulement si la situation s’imposait d’elle-même.

    Garçon : Rha, un KnS ! Qu’est-ce que tu me veux ?!
    Ken : Tu t’apprêtais à faire quoi au juste ?
    Garçon : … Ca te regarde pas.
    Ken : un peu que ça me regarde, baka !! C’est ma copine.

    Pour paraître crédible, le jeune homme entoura la demoiselle de son bras droit. C’était la seule excuse qu’il avait trouvé pour que ce sale type lui fiche la paix. Le garçon recula, gêné et confus, et marmonna qu’il voulait juste discuter avec elle, mais le regard noir avec lequel le KnS fusilla l’individu lui fit fermer son clapet et il déguerpit sans demander son reste. Ken, tout en pensant que ce type était une vraie poule mouillée, pour rester poli, retira son bras pour le croiser avec l’autre sur son torse musclé. La jeune fille lui tournait toujours le dos. Ken regarda ailleurs, du genre vers la piscine ou tout le monde était parti, et lâcha :

    Ken : Tu sais qu’il aurait pu te blesser … dans tous les sens du terme. Est-ce que ça va ?

    Il sentit un bruit et posa ses yeux noisette sur la demoiselle qui s’était enfin tournée face à lui. Son apparence physique le frappa instantanément : ces longs cheveux noir ébène, ces yeux si tristes et dénués d’expression de joie, d’un brun si envoûtant, cet air paniqué, ce corps si fin et si bien fait …Tout y était. Comme dans son souvenir le plus marquant, celui qui était ancré dans un coin de sa mémoire. Là il n’était plus question de coïncidence : la fille qu’il venait de sauver des griffes d’un pervers animé de pulsions typiquement masculines, celle pour qui il venait de se faire passer pour son copain, c’était Ishikawa Hikaru de la 2ème année B de son collège. Il n’y avait plus aucun doute là-dessus, à présent. Cela faisait donc trois ans qu’il ne l’avait pas vu. Et, même si elle avait grandi et que ses traits avaient mûri, et qu’elle avait gagné en formes, elle restait la même et son visage lui semblait familier alors qu’il ne lui avait jamais parlé. Il repensa au fait qu’il venait de se faire passer pour son petit ami et bloqua là-dessus, en rougissant légèrement. Sugoi !

    Ken : Ano … Gomen, pour m'être fait passer pour ton petit ami ... Mais .... c'était le seul moyen pour qu'il te fiche la paix.

    Au moins, les choses étaient claires. Il ne voulait pas trop que la jeune fille le prenne pour un type encore pire que celui qui avait pris la poudre d'escampette. Et puis de toute façon, il était incapable pour le moment de dire un truc du genre « Ishikawa-san, c’est toi ? » Déjà, elle ne capterait pas car elle ne l’avait sûrement jamais remarqué à l’époque, puis elle le trouverait bizarre. Et lui ne voulait pas tout chambouler, la pauvre était déjà assez secouée comme ça. L’heure de lever le voile sur le passé commun des deux adolescents sonnerait plus tard. Mais Ken le sentait, il n’était pas prêt de les faire, ses longueurs.
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[TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Empty
MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeDim 8 Fév - 18:30


    C'était si compliqué à comprendre, que la fille dont vous êtes dingue n'est pas du tout intéressée par vous et ce, peut importe ce que vous ferez ? Visiblement oui. La pauvre Hikaru, en entendant la confession enflammée de l'abruti dont elle ignorait jusqu'au nom, c'était dit qu'il fallait le ménager, lui dire gentilment que ce n'était pas sa faute mais qu'elle ne pouvait tout simplement pas accepter ses sentiments. Elle ne voulait pas le blesser car, à première vue, il avait l'air sympathique et elle ne souhaitait pas le rendre plus triste que nécessaire, déjà, être rejeté, c'était assez triste. Mais, loin de profiter de la compassion dont faisait preuve la brunette, il tenta plutôt d'abuser de sa vulnérabilité. Déjà, elle n'était pas très alaise avec le fait d'être seule, dans une piscine publique, avec un parfait inconnu, elle se sentait plus qu'indescente dans son costume de bain sombre qui épousait chacune des courbes de son corps. Ensuite, elle se mit carrément à paniquer lorsqu'il insista en s'approchant d'elle, la coinçant entre lui et un mur. Finalement, le coup fatal, il osa poser ses lèvres sur celles de la demoiselle, ce qui déplut grandement à la nippone qui le repoussa cette fois, de toutes ses forces en reculant vers la porte, essuyant ses lèvres rosées sur son bras à elle. Mettre la petite brunette en colère était assez complexe, en général, elle avait bon caractère et elle était très timide, mais lui, ce crétin, venait de dépasser les bornes. Un éclair de furie dans son regar éteint de tous sentiments, elle se mit à lui hurler dessus qu'elle ne voulait rien avoir à faire avec lui. Ses petits poings étaient serrés, et elle avait les larmes aux yeux. Elle était naïve de croire qu'un baiser, c'était sacré ? Oui et alors, elle refusait d'offrir ce genre de chose à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et que maintenant, elle détestait. Malheureusement pour elle, le garçon ne semblait pas voir les choses du même angles car il s'approchait encore en insistant, alors qu'elle, se plaquait contre la porte des vestiaires en lui disant sa façon de penser. Puis, au moment où il se préparait à attraper son bras si fin, la porte s'ouvrit et elle recula contre...un corps masculin. De ce qu'elle pouvait en sentir, elle était quand même plaquée contre lui rappellons le, il devait être bien bâti. D'Ailleurs, par curiosité et parce qu'elle avait sursauté en sentant ce contact inhabituel, elle avait penché la tête vers l'arrière afin de regarder ce qu'elle avait heurté. C'était un garçon..et un très beau, juste à poser ses iris noisette sur son visage et son coeur battait déjà à tout rompre, sans qu'elle en sache la raison. Visiblement, il était un gentleman car il pris sa défence devant l'autre crétin.

    Garçon : Rha, un KnS ! Qu’est-ce que tu me veux ?!
    Ken : Tu t’apprêtais à faire quoi au juste ?
    Garçon : … Ça te regarde pas.
    Ken : Un peu que ça me regarde, baka !! C’est ma copine.


    Hein?!?! Un autre pervers? Un autre maniaque sexuel, comme quoi elle n'avait pas fini de risquer sa pauvre petite persone dans cet établissement !! Surtout qu'elle ne comprennait plus rien et que son cerveau n'était plus en état de fonctionner. Elle venait de se faire sauver d'un dangeureux prétendant...par un mec qui disait être un petit ami !! Mais voilà, Hikaru n'avait pas de copain, il devait faire erreur. Euh...à moins qu'il en soit persuadé, auquel cas, elle était encore moins en sécurité qu'avec l'autre abruti. Incapable de dire quoi que ce soit, elle laissa l'inconnu passer ses bras autour de ses épaules si frêles et encore trempées pour cause du cours à la piscine. Elle releva son minois vers lui, sans comprendre. Bon, normalement, elle aurait fait le lien rapidement, elle était brillante, seulement, cette fois, son coeur avait littéralement éclaté en voyant ce garçon dont elle ignorait le nom. Il battait tellement vite qu'elle avait peur de faire une attaque. Mais quel était donc ce sentiment douloureux et effrayant qui l'envahissait ? Elle ne savait pas qu'il s'agissait de son premier amour, ni même que son coeur réagissait avec sa tête, elle ignorait tout cela et ça n'avait aucune importance. Ken... même sans savoir qui il était, même sans le reconnaitre, elle ne pouvait nier qu'à une époque, il avait su gagner son coeur sans qu'elle lui parle. Jamais elle ne lui avait adressé la parole, et pourtant, ça ne l'empêchait pas d'avoir de tendres sentiments pour lui. C'était il y a longtemps, elle avait eu des copains depuis mais, jamais aucun n'avait su éveiller chez elle cette sensation, ce sentiment que le monde avait un sens, que la vie était belle...aucun d'eux n'avait su être le rayon de soleil dont elle avait tant rêvé pour son univers sombre. Et lui, cet inconnu qui venait de la protèger d'un dangeureux prétendant, qui d'ailleurs avait prit la fuite, lui, sans qu'elle sache qui il était, arrivait à lui donner, par sa simple présence, envie de sourire. Hikaru ne comprenait plus rien, d'ailleurs, elle se contentait et regarder son héro. Jusqu'au moment où une information capitale atteint son cerveau : c'était un KnS !! Oui, elle en était certaine, il faisait parti du groupe de garçons qui lui avaient déclaré la guerre, mais alors, elle était encore moins en sécurité avec lui! Et s'il la noyait? Et s'il la frappait ...D'un autre côté, si elle suivait l'autre dément, lui il allait la violer, le choix était difficile. Le KnS lui semblait encore le moins effrayant. Dès qu'elle entendit la porte se refermer, signalant la fuite de son prétendant, elle observa ce garçon qui venait de lui sauver la vie et lui adressa un timide sourire. Très mignon, très discret, comme elle quoi.

    Ken : Tu sais qu’il aurait pu te blesser … dans tous les sens du terme. Est-ce que ça va ?
    Hikaru : Je... je...


    Et voilà, c'était une fille fragile quand même. Elle écoutait Ken tenter de savoir si tout allait bien et, sans qu'elle puisse le contrôler, les larmes roulaient sur ses joues. Elle avait eu très peur et elle s'était montré brave, mais quand même, c'était le genre d'expérience qu'elle n'appréciait pas. Cachant son minois angélique dans ses petites mains glacées, elle laissa les larmes couler en silence. Si Ken voulait se moquer d'elle, il avait le droit après tout,elle était pathétique. Aucune fille ne pleurerait pour un baiser volé, seulement, pour elle, c'était les nerfs, l'accumulation, tout, cette aventure avait été la goute faisant déborder le vase. Hikaru n'était pas le genre de fille à aimer se faire remarquer, elle préférait faire tapisserie, mais c'était impossible depuis son retour de France. Parfois, voir toujours, elle se demandait pourquoi elle n'était pas restée là-bas. Rien ne la rattachait ici et être l'idôle de l'école, elle détestait. Elle était même furieuse qu'un groupe de garçons ose lui gâcher la vie pour la punir d'une popularité dont elle ne voulait pas. Hikaru ne rêvait que d'une chose, redevenir la petite demoiselle effacée qu'elle était. Ainsi, pendant quelque minutes, elle pleura en silence avant de se reprendre et de relever son minois vers le garçon, qui était toujours là. Il semblait gentil, enfin, en apparence. Elle ne faisait confiance à personne après tout... Il avait demandé si tout aller bien non ? Elle soupira en, en sèchant ses larmes, elle osa finalement répondre. Pas question de se montrer encore plus faible, elle prit un air assuré qui ne bernait hélas personne et lui répondit en se faisant passer pour forte.

    Hikaru: Je vais très bien.... Merci de m'avoir aidé....
    Ken : Ano … Gomen, pour m'être fait passer pour ton petit ami ...
    Hikaru : ... Ce n'est rien ...
    Ken : Mais .... c'était le seul moyen pour qu'il te fiche la paix.
    Hikaru : ...Ça va... Merci


    Ne pensons pas aux vilaines rumeurs que ça risquait de déclancher, ne pensons pas à tous les problèmes qu'elle pourrait avoir si jamais les KnS apprenaient qu'elle venait de passer pour la petite amie de l'un d'entre eux. Ils lui feraient la paux c'était certain? Mais en même temps, celui là semblait si serviable, il venait de la sauver d'un viol certain. D'ailleurs, Hikaru ne le quittait pas des yeux, il lui était familier, son minois lui disait quelque chose sans qu'elle arrive à mettre le doigt dessus. Soupirant, elle décida de s'assoir au bord de la piscine, y trempant ses pieds. Pas question de retourner dans le vestiaire maintenant, elle risquerait de partir des rumeurs si elle avait les yeux tout rouge et cet air là. Sans plus accorder un regard à Ken : parce qu'il la troublait et parce qu'elle ne c'était jamais sentie plus en sécurité qu'au moment où il avait entouré ses épaules de son bras, elle regarda l'eau. En même temps, s'il tenait à s'excuser d'avoir menti à l'autre crétin qui méritait la noyade, c'était peut-être parce qu'il avait déjà une copine... Elle voulait savoir et donc, sans vraiment penser que ce qu'elle demandait pouvait être pris pour une sorte de semi déclaration de "tu me plais", elle demanda, en battant des pieds dans l'eau.

    Hikaru : ... Ça ne risque pas de te causer de problèmes, s'il lance des rumeurs... je veux dire, ta copine ne risque pas d'apprécier non ? .....

    Elle attendit une réponse et fini par plonger dans l'eau, laissant le contact glacé du liquide lui remettre les idées en place. Lorsqu'elle remonta à la surface, les cheveux collés sur les joues, elle lui adressa un sourire tellement mignon et tellement doux :son masque de "je vais bien" même quand c'est faux était de retour.

    Hikaru : Aufait, je suis Ishikawa Hikaru.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeDim 8 Fév - 23:36

    Quelle aventure ! Le prétendant de la jeune fille avait détalé comme un lapin, c’était déjà ça. L’objectif de Ken avait été atteint, sauver la demoiselle d’un viol assuré. Comment un type avec des idées aussi malsaines pouvait traîner dans le lycée ? Cette pensée intérieure lui valut un soupir discret, mais malheureusement trop sonore pour qu’Ishikawa ne l’entende pas. Le problème maintenant était que cette petite histoire allait prendre des proportions énormes ! Imaginez, un KnS qui balance à un pauvre type qu’il sort avec Ishikawa-san, la fille la plus méprisée de la bande ! Si l’autre crétin jasait, la rédaction de Jiyuu Gakuen’s News allait se faire un malin plaisir de colporter mille ragots tous aussi déformés les uns que les autres, et ça allait être la misère, autant pour lui que pour elle. Ken était un parfait baka. Franchement, il aurait pu sortir un autre bobard moins compromettant ! Si cette histoire remontait jusqu’aux oreilles de Shin, cela risquait d’être électrique entre les deux camarades ! Ken imaginait déjà la scène intérieurement et en frissonna. Il craignait les foudres de son leader, il pouvait être vraiment effrayant parfois. Et puis, si le lycée commençait à croire qu’il sortait avec la jeune fille, que se passerait-il ? Ce serait encore pire. Là, le jeune nippon était dans l’impasse totale. Si Shin pensait que la relation qu’il entretenait avec Hikaru était réelle, sa colère serait insurmontable, et si Ken réussissait à lui dire qu’il n’avait fait que la protéger d’un sale pervers, ce serait du pareil au même car il l’aurait défendue et ça, Shin ne le tolèrerait pas ! Enfin bref, ça risquait d’avoir de sacrées répercutions, cette histoire ! Enfin seulement si l’autre idiot ouvrait sa bouche, ou qu’un élève les avait surpris. Déjà là, seuls tous les deux à la piscine, bonjour la discrétion.

    Ishikawa-san avait enfoui son visage entre ses mains et s’était mise à pleurer à chaudes larmes. Le jeune homme, désemparé et pas vraiment habitué à ce genre de situation, ne savait que faire. Il était un parfait inconnu pour elle, il n’osait ainsi pas poser sa main sur son épaule en guise de réconfort. Déjà qu’il venait de se faire passer pour son petit ami, ce qui avait l’air de l’avoir chamboulée, il n’allait pas non plus s’octroyer des gestes qui pourraient passer pour déplacés. Il avait un minimum de savoir-vivre et même en ayant passé ses trois années de collège dans une école privée peuplée de bourges coincés, il savait tout de même qu’une fille était un être sensible et qu’il fallait prendre soin d’elle.
    Heureusement, elle avait cessé de pleurer avant que Ken ne se décide à faire quoi que ce soit de totalement inutile.
    Hikaru avait l’air totalement intimidée, bredouillant maladroitement à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Le rouge sur les joues de Ken s’était peu à peu estompé, l’effet de surprise s’étant dissipé en partie. La chaleur qui l’avait envahie disparaissait aussi, progressivement. Mais le fait de voir la jeune fille qui avait occupé son esprit lorsqu’il était encore collégien, dans un bikini laissant voir la silhouette gracieuse de la demoiselle dépassait ses propres pensées. Il était gêné de la situation dans laquelle les deux adolescents s’étaient retrouvés. Mais maintenant, comme on le dit si bien, ce qui était fait, était fait. Ouais, ben ça fait pas avancer le schmilblick !


    Hikaru: Je vais très bien.... Merci de m'avoir aidé....

    Ken n’était convaincu ni par le ton ni par l’attitude et l’expression sur son visage qu’elle allait très bien. Les tremblements incertains de sa voix trahissaient sa panique apparente et Ken aurait fait n’importe quoi pour que la peur qui l’animait n’ait pas lieu d’être. Malheureusement, cet espèce de crétin lui avait fait du mal, et elle avait été profondément choquée. Et puis, vu qu’il était dans le vestiaire, il n’avait rien vu et ne pouvait pas savoir jusqu’où le type était allé, il ne se doutait même pas qu’il avait osé embrasser la demoiselle et s’il l’apprenait cela risquait d’aller mal pour lui. S’il voulait draguer des filles, qu’il aille voir les bombes du lycée ou les filles faciles, mais qu’il laisse Hikaru tranquille ! Il n’avait pas compris qu’elle était fragile et délicate et qu’en aucun cas elle ne cèderait aux avances du premier venu ? Ken avait cerné cet aspect de sa personnalité au collège déjà, car elle était timide et n’avait pas beaucoup d’amies pour le peu qu’il l’avait aperçue. Toujours seule, elle restait constamment en retrait. Il en avait donc conclu qu’elle n’était pas ce genre de fille allumeuse qui ne cherche qu’à plaire et tourner la tête à la gent masculine. C’était ce qui lui avait plu chez elle, car aujourd’hui, dans cette société contemporaine du 21ème siècle, les filles devenaient de plus en plus superficielles.

    Apparemment, elle avait bien pris le fait qu’il se fasse passer pour son petit ami l’espace d’une minute, et ses excuses rapides y avaient sûrement fait quelque chose.
    Il l’observa du coin de l’œil s’éloigner du mur des vestiaires masculins pour aller s’assoir au bord de l’eau, trempant ses pieds dedans. Il la suivit, n’allant pas rester à une centaine de mètres loin d’elle pour continuer à converser avec elle.
    Tout en la rejoignant, il laissa balader son regard un peu partout autour de lui ; cette fois, ils étaient seuls et bien seuls, à moins que l’autre baka congénital ne soit revenu pour les espionner. Ken croisait les doigts pour que cet imbécile ne soit pas du genre à colporter la moindre petite rumeur. De toute façon, d’une manière ou d’une autre, cette histoire remonterait jusqu’aux oreilles de Shin, c’était indéniable. Tout ne pouvait pas être rose dans la petite vie pas si tranquille du jeune KnS, et ainsi il ne pouvait pas sauver la belle princesse des griffes du grand méchant loup sans s’attirer les foudres de l’Être Suprême. C’était un peu comme ça que le jeune homme voyait les choses : à Jiyuu Gakuen, Shin était Dieu, il était le centre de l’attention, le chef. Même le directeur craignait parfois ses sautes d’humeur déroutantes, c’est pour dire. Shin était le Dieu de Jiyuu Gakuen. Ken était un sujet, un pion, et Hikaru était la princesse, mais une princesse inaccessible pour le petit sujet. C’était Dieu qui déciderait ce qu’il adviendrait, et il est bien connu qu’un sujet ne s’unit pas avec une princesse. Mais voyez-vous, il faut échanger les rôles, car c’est Ken le fils de bonne famille, et Hikaru la fille banale avec des frères et sœur, deux parents situés dans la moyenne financière, pas le contraire. Ken était le prince, alors ? Mais un prince fait ce qu’il veut, normalement, non ? Pas devant Dieu, et non. C’est Dieu qui décide. Bon, Ken faut arrêter les champignons hallucinogènes, à force de parler de Shin comme d’un Dieu tu vas finir par y croire ! (petite incrustation de la narratrice x) )


    Hikaru : ... Ça ne risque pas de te causer de problèmes, s'il lance des rumeurs... je veux dire, ta copine ne risque pas d'apprécier non ? .....

    A force de rêvasser, Ken se rendit enfin compte qu’il s’était machinalement dirigé vers l’endroit où se tenait Hikaru, assise, jouant avec ses jambes fines et belles dans l’eau. La question soudaine de la jeune fille le déstabilisa. Lui était debout, et s’il n’était pas un peu fort d’esprit, il serait tombé sur les fesses après une telle question. Devait-il se ridiculiser en disant qu’il n’avait jamais eu de copine ? Oh, à dix-huit, ce n’est pas une honte de ne jamais avoir eu de copine pour un Japonais, quoique, aujourd’hui on dirait que tout est honteux si c’est hors contexte. La preuve, au Japon, quand t’as les cheveux blonds ou roux, t’es forcément un voyou, un yankee. Alors bon, on n’invente rien non plus. Mais pour un membre charismatique des KnS, cela ferait bizarre après tout qu’il soit célibataire depuis la naissance. Oh et puis il n’était pas obligé de mentionner ce détail, il n’avait qu’à dire qu’il n’avait pas de copine, et Ishikawa-san interpréterait peut-être ça comme un « je suis seul actuellement, mais rassure-toi j’ai déjà de l’expérience ». Bref. Le seul truc qui lui posait problème c’était les rumeurs. En temps normal il était sensé détester Hikaru, par respect pour Dieu, pardon, Shin. Mais il n’avait jamais pu se résoudre à détester une fille sans raison et de surcroît, depuis cinq minutes qu’il avait reconnue la fille de ses pensées les plus profondes de collégien, il s’y résolvait encore moins. Hors de question de mépriser la fille à qui il essayait de parler depuis environ trois ans ! Et puis là ils étaient parfaitement seuls, et les mots du surveillant lui revinrent en mémoire : « il n’y a plus de cours jusqu’à la fin de la journée ». Alors, à moins qu’un élève ait la même idée que lui d’aller nager un peu –nous tairons le fait que Ken est toujours sec-, ils resteraient seuls jusqu’à décider de quitter les lieux. Ainsi il pouvait être sincère avec la demoiselle et lui exposer son problème, ne ?
    Avant qu’il n’ait pu se décider à répondre, Hikaru avait disparu dans l’eau dans un plongeon réussi. Il attendit donc qu’elle remonte pour lui offrir sa réponse. L’odeur de chlore lui saisissait le cœur et lui retournait toujours autant l’estomac. Il se demanda alors s’il allait se baigner, finalement. La jeune fille refit surface, c’est le cas de le dire, et ses cheveux mouillés vinrent se coller à son visage. Elle lui offrit un sourire si adorable que Ken se demanda comment il faisait pour résister à l’envie de lui prendre la main ou de la prendre dans ses bras ou un truc du genre. Déjà il restait calme et neutre, c’était un exploit. Cette fille lui tournait la tête depuis trois ans, durant cette période il n’avait jamais cessé de penser à elle. Est-ce pour cela qu’il n’avait jamais eu de petite amie ? Bref, Ken sourit à son tour et répondit enfin à Hikaru :


    Ken : rassure-toi, je n’ai pas de copine. De ce côté-là je n’aurai pas de problèmes. Le hic c’est plutôt les KnS, enfin surtout Shin. C’est lui que je crains.

    Pensif, il croisa les bras. Devait-il continuer dans sa lancée, son explication, et lui révéler un petit secret qui, en tant que cible des KnS, elle ne devait pas savoir ? Le jeune nippon haussa les épaules pour lui-même et poursuivit :

    Ken : Tu sais, tu n’es pas sensée savoir ça mais très peu des membres des Kaze no Shounen t’en veut. On est juste des suiveurs, des moutons, trop peureux d’affronter Shin et de lui dire qu’on en a rien à faire que tu sois plus populaire que nous. Mais lui, ça piétine son ego, cette histoire. Je crois que ceux qui s’impliquent aussi, c’est Eichi et JungWan. Méfie-toi d’eux.

    Les autres n’étaient pas une menace pour elle, cela allait sans dire. Et Ken lui était le moins menaçant de tous, vu que son plus ardent désir était de faire plus ample connaissance avec cette mystérieuse jeune fille qui l’intriguait tant.

    Ken : donc tu vois mon problème, c’est la rumeur. Si l’autre baka parle, Shin va me griller et ce ne sera pas dans la finesse et la joie que ça se passera. Quoi que je dise, je risque gros. Soit il va vraiment croire que je sors avec toi et ça va mal finir, soit je lui dis que je t’ai défendue face à un pervers et je trinque aussi pour m’être mis de ton côté.

    En fait Ken venait d’expliquer à mots couverts à Hikaru qu’il jouait un double-jeu. Devant tout le monde, le petit diablotin des KnS qui se devait de détester une ‘inconnue’, et devant elle le véritable Ken qui était sincère et protecteur, doux et gentil.
    C’est alors qu’Ishikawa-san le fit redescendre sur terre en se présentant :


    Hikaru : Aufait, je suis Ishikawa Hikaru.
    Ken : Je sais …. (il le souffla tellement doucement que la demoiselle n’entendit pas ces deux mots. Puis, haut et fort, il ajouta Smile Enchanté, Ishikawa-san. (trop poli et respectueux pour tout de suite l’interpeller de son prénom) Je suis Anzai Ken.

    Il s’assit comme était Hikaru tout à l’heure, c’est-à-dire les pieds dans l’eau froide, à côté de la jeune fille qui elle était encore dans le bassin, appuyée sur le rebord. Il la regardait chaleureusement.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeLun 9 Fév - 5:23


    [Vu que je crois pas pouvoir poster avant mardi ... ]

    Enfin, il était parti, cet abruti qui avait terrorisé notre pauvre Hikaru, remarquez, l'impression et le trouble restait. Normalement, Ishikawa-chan n'était pas du genre à pleurer devant le premier venu, elle n'était même pas du genre à pleurer du tout, mais allez savoir pourquoi, avec ce garçon dont le nom lui était inconnu, avec ce type qui l'avait protégé sans qu'elle ne demande rien, elle se sentait bien. Hikaru avait l'impression et surtout l'intuition que devant lui, elle pouvait être vulnérable, qu'il n'en profiterait pas. D'ailleurs, s'il la connaissait un peu mieux, il saurait que c'était un honneur, qu'elle accepte de lui montrer ses larmes, en plus, elle avait eu la peur de sa vie. Quelque part au fond d'elle même, dans cette marre sombre, dans ce gouffre sans lumière qu'était son univers, elle savait qu'il la protègerait. Biensur, ce n'était pas rationnel comme sentiment, ce n'était même fondé sur rien, et pourtant, elle osait, devant ce garçon, montrer le partie faible et féminine de sa personne. Son minois dissimulé derrière ses mains pâles ruisselait de larmes qui brouillaient ses perles noisettes. Hikaru était boulversée, et pas seulement à cause de celui qui lui avait volé un baiser. Elle était troublée par cette présence si lointaine, par ce garçon qui, n'ayant que toucher son épaule en mentant pour la couvrir, elle était troublée par cet homme dont l'unique présence éveillait en elle des sentiments tellement nouveaux. Mais en quoi était-ce effrayant ? Oh, en beaucoup de chose, imaginez que vous trouviez, après tant d'année, quelqu'un qui vous donne l'impression d'être quelque chose, quelqu'un pour qui, contrairement au monde entier, vous ne voulez pas être invisible...et imaginez maintenant que vous sachiez très bien, au fond de vous même, que cette persone dont vous avez tant besoin, ne restera pas pour éclairer votre route. Replonger dans la noirceur et la solitude est plus effrayant lorsque vous avez vu un espoir. Et c'était principalement pour cette raison, qu'elle pleurait, sans même en être consciente. Ce garçon, pendant la minute où il l'avait protègé, pendant le court instant où il avait entouré ses épaules de son bras, elle c'était sentie bien ,elle c'était tout simplement sentie isolée du reste du monde et pour la première fois en dix-huit ans, elle avait eu l'impression qu'un poids énorme venait de la quitter. Mais dès le contact rompus, dès que l'autre abruti était parti, c'était le retour à la case départ. Lorsque finalement, elle sècha ses larmes, l'orgueil ayant gagné contre les circonstances et l'épuisement du à la succession des tristesses et des malheurs de la vie, elle décida d'engager la conversation en lui assurant d'un ton peu crédible et tremblant, que tout allait bien.

    Il ne la croyait pas hein? Elle aurait pu le jurer. Soupirant, la jeune demoiselle décida d'aller s'assoir au bord de la piscine. Être trop de près de lui était mauvais pour elle :ses joues rougissaient et son coeur battait à tout rompre. Il faut quand même avouer que, comme prince charmant pour la sauver, elle avait attrapé tout un morceau : Il était magnifique. Quelque chose chez lui plaisait à la demoiselle sans qu'elle puisse deviner de quoi il s'agissait. En même temps, cette sensation ne lui était pas inconnu. Un jour déjà, un garçon, elle ignorait évidement que c'était celui là, avec su allumer une flamme dans son coeur et gagner entièrement son admiration... seulement, tout avait mal fini. Alors pourquoi maintenant, elle repensait à cela? Agisant ses pieds dans l'eau, elle se remémorait ce passé, cette époque où, pour le voir sourire, elle aurait donné la lune. Et maintenant ? Hikaru était certaine que, si elle revoyait ce garçon, si elle le croisait à nouveau, ça serait pareil, elle l'aimerait toujours autant. Seulement, avoir un copain dans les circonstances actuelles était impossible non ? Entre la moitié de l'école qui la suivait partout et connaissait ses moindres faits et geste, et l'autre moitié, enfin, un groupe de dix garçons, qui la détestaient et avait ouvertement déclaré la guerre, c'était pas simple. D'ailleurs, ce type qui l'avait aidé, il faisait parti du "clan ennemi" non ? Elle mourrait d'envie de lui demander pourquoi, pourquoi ils s'en prennaient à elle, elle n'avait rien fait et cette popularité, elle n'en voulait même pas! Hikaru était certes du genre timide et silencieuce, mais elle ne se laissait pas marcher sur les pieds non plus hein. Si vous la cherchiez, vous alliez la trouver et ce, sans grande difficulté. Elle n'était pas violente mais depuis la trahison de sa seule amie, elle n'avait pas la langue dans sa poche...D'Ailleurs, à quoi ça servait, d'être aussi connue si, malgré tout cela, elle n'avait toujours aucune amie... ni même un petit ami? Tout le monde était en couple hein? D'ailleurs, ce garçon craquant, elle rougit en pensant à cela, avait sans doute une copine super jolie et fabuleuse qui n'aimerait pas du tout savoir qu'il avait fait semblant de sortir avec elle. Quelque part, Ishiwara-chan était jalouse de cette hypothétique copine. Elle aussi, elle aimerait bien se confier à quelqu'un, tomber amoureuse...donner un sens à sa vie? Aaaw, trop de pensées philosophique pour un bord de piscine, elle se mit à agiter ses pieds comme pour secouer et l'eau ,et son esprit.

    Le demoiselle décida de sauter à l'eau. Le liquide glacé était loin de lui plaire mais c'était exactement ce dont elle avait besoin. Émmergeant, elle posa ses iris noisette sur le garçon en le dévisageant de la tête aux pieds. Oui, il était parfait et, à force de le dévisager, elle fini par lui adresser un large sourire, faut se faire pardonne de mater avec si peur de subtilité. Mais bon, Hikaru n'était pas alaise et n'avait pas l'habitude des garçons. Ken répondit à son sourire et, de le voir, de lui voir cette expression, son coeur fit un bon dans sa poitrine. À cet instant, il aurait pu être l'homme le plus horrible au monde qu'elle l'aurait trouvé fabuleux, elle était tombée, encore, sous le charme de son sourire et son coeur s'emportait. En nageant sur place, elle se tortura mentalement un long moment, ne sachant pas comment aborder le sujet des futurs problèmes et surtout, de sa copine hypothétique. Une grande respiration et voilà, elle ouvrait la bouche pour lui demander... Finalement, elle décida de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, et à son grand étonnement, il répondit.


    Ken : Rassure-toi, je n’ai pas de copine. De ce côté-là je n’aurai pas de problèmes.
    Hikaru : ... Tu n'as pas de copine? Tant mi----euh , je veux dire, désolée!
    Ken : Le hic c’est plutôt les KnS, enfin surtout Shin. C’est lui que je crains
    Hikaru : ... Tu le crains ? ... Super... Je veux dire, ce type dont tu as si peur, moi, il veux ma peau, et je devrais être rassurée?! Je hais ce lycée !


    Maintenant dans l'eau, elle l'observait en angoissant. Bah oui, pauvre petite demoiselle, il lui disait que lui même, même s'il était plus grand et plus costaud qu'elle, il craignait l'homme qui voulait sa peau. Et elle devait prendre ça à la légère ? Non! Hikaru en tremblait mais n'osait pas le montrer, elle ne voulait pas encore être la cible de moqueries et encore moins d'agressions verbales ou physiques. Elle avait déjà assez donné. Soupirant, elle se décida quand même à écouter ce qu'il avait à lui dire. Pas convaincue quand même, elle était si frêle et si délicate, si dix garçons décidaient de s'en prendre à elle, que faire. Elle n'avait même pas pu protèger ses lèvres si chastes contre un seul salaud. Nageant vers le bord pour mieux l'observer et pour l'écouter avec intéret, il était maintenant assis tout près et, en nageant, elle frôlait parfois, sans le vouloir, sa jambe qui était dans l'eau. Et dans ces moments, il devait pouvoir sentir les frissons qui la parcouraient, elle était terrorisée par toute cette histoire de guerre...et peut-être même plus par son coeur qui battait à tout rompe.

    Ken: Tu sais, tu n’es pas sensée savoir ça mais très peu des membres des Kaze no Shounen t’en veulent. On est juste des suiveurs, des moutons, trop peureux d’affronter Shin et de lui dire qu’on en a rien à faire que tu sois plus populaire que nous. Mais lui, ça piétine son ego, cette histoire. Je crois que ceux qui s’impliquent aussi, c’est Eichi et JungWan. Méfie-toi d’eux.

    Hikaru : ... Plus... plus populaire que lui?! PLUS POPULAIRE QUE LUI?! Tu es entrain de me dire qu'un type que je ne connais même pas me déteste parce que je lui voles la vedette?! AHAHAH très drôle, moi je donnerais tout pour qu'on me fiche la paix, pour que personne ne me connaisse et pour ne pas être l'idôle de l'école. C'est déjà assez difficile pour moi d'être connue dans ce lycée et d'être observée quoi que je fasse, si en plus, on m'en veut pour quelque chose que je hais posséder, alors c'est super !! Mais pourquoi diable suis-je revenue !

    Elle l'observait, les larmes aux yeux, nottant mentalement les noms de ceux dont il fallait se méfier. Elle était à bout, c'était déjà assez difficile d'être le centre d'attention, si en plus, cette popularité qui lui gâchait la vie lui valait des ennemis impossibles à combattre, alors là, c'était le comble! Elle était et terrorisée, et en colère. Surtout en colère. Douce comme tout, ce n'était pas son genre de s'enrager, d'ailleurs, si en privé elle montrait sa frustration, en publique, c'était tout autre. Elle serait plus du genre à garder le silence et à cacher sa rancoeur au profit d'une indifférence. Elle garderait profil bas, ne se ferait pas remarquer et elle aussi, elle ne serait qu'un mouton, un lapin, effrayée par ce "dieu" vivant qu'était Shin. Quoi qu'elle était loin de le considérer comme cela...

    Ken : Donc tu vois mon problème, c’est la rumeur. Si l’autre baka parle, Shin va me griller et ce ne sera pas dans la finesse et la joie que ça se passera. Quoi que je dise, je risque gros. Soit il va vraiment croire que je sors avec toi et ça va mal finir, soit je lui dis que je t’ai défendue face à un pervers et je trinque aussi pour m’être mis de ton côté.

    Hikaru : Je vois... mais pourquoi tu as dis ça aussi hein?! Tu vas t'attirer plein d'ennuits pour une fille que tu ne connais même pas... ........merci... mais qu'est-ce que tu fais à trainer avec des mecs comme ça, tu vaux mieux... Désolée.


    Il fallait s'excuser, ce n'était pas la faute de ce garçon si tout allait mal pour elle, ce n'était pas à cause de lui qu'elle était dans cet état, lui il avait des problèmes à cause d'elle, parce qu'il l'avait protègé et pour cela, elle s'en voulait. Changeant de sujet, elle décida donc de se présenter, et il ne parru pas surprit, ce qui l'étonna. Mais elle était encore loin du comble, car lorsqu'il révèla son identité, elle manqua la crise cardiaque : Anzai Ken. D'une petite voix, comme si elle voyait un fantôme, comme si soudainement la joie avait quitté ses yeux et le fardeau était revenu, plus lourd, plus pénible...comme si son monde s'écoulait devant ce fantôme, celui à cause de qui ,sa vie avait été misérable... Elle l'avait devant lui, celui pour qui son coeur avait tant battu, et pour qui, il battait toujours...

    Hikaru : .... Anzai...........Ken ?
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeMar 10 Fév - 16:51

    Cette situation commençait à peser sérieusement sur la conscience de Ken. Au lieu de profiter de pouvoir enfin faire connaissance avec Hikaru, il se torturait l’esprit avec cette histoire de rumeurs car il craignait vraiment que tout cela arrive aux oreilles de Shin et il ne serait pas le seul à en subir les conséquences, la jeune fille aussi risquait de souffrir ! Rien que cette pensée noire le fit grimacer. Mais bon, c’était lui qui s’était mis en avant et avait –fièrement- annoncé qu’il était le petit ami d’Ishikawa ! Elle n’avait rien demandé, elle. Il avait pris la décision tout seul, comme un grand garçon qu’il était, et s’était interposé. Seulement, il aurait pu réfléchir un peu plus avant d’agir aussi impulsivement. Mais avait-il seulement eu le temps de réfléchir ? Pas vraiment, le pauvre jeune homme se changeait tranquillement avant d’entendre la voix paniquée de Hikaru … Il avait suivi son instinct, si on peut appeler ça comme ça, et avait joué les chevaliers servants de la princesse … Eh, on n’avait pas dit que c’était lui le prince ? Bref, on s’en fiche, le problème était le même, Ken n’avait pas réfléchi avant d’agir et voilà où ils en étaient, à la merci d’un triple idiot qui pouvait répandre la rumeur en l’espace de quelques heures, voire quelques minutes s’il était fortiche … Cependant, s’il était sagement resté dans sa cabine à tenter d’ignorer les cris de détresse de la demoiselle, que ce serait-il passé ? Il aurait sans doute abusé d’elle, ce sale pervers … Et Ken ne se serait jamais pardonné d’avoir laissé Hikaru dans le besoin alors qu’il n’était qu’à quelques mètres … Il s’en serait mortellement voulu jusqu’à la fin de ses jours, peut-être. Ainsi, il finit par en venir, au bout de quelques minutes de torture mentale qui parurent des heures pour lui, à la conclusion qu’il avait fait le bon geste et qu’il préférait en pâtir pour cette réputation qu’il ne semblait pas mériter et souffrir à la place de la jeune fille. Après tout, que risquait-il vraiment si la rumeur se répandait ? Se faire exclure de la bande, se faire insulter et humilier … Peut-être subir des violences physiques, si Shin le décidait ainsi … Mais Ken était fort et robuste, il était musclé et pourrait se défendre. Dans tous les cas, c’était toujours plus valorisant que de laisser une fille se faire violer et peut-être frapper elle aussi. De toute manière, il n’était pas entré au sein des KnS par envie personnelle, il s’était juste laissé convaincre par Nobuo qui lui certifiait que c’était amusant d’être au centre de l’attention. Eh bien, si aujourd’hui il pouvait donner son avis, le jeune nippon pourrait répondre fièrement que non, la popularité ce n’était pas si amusant ! On ne pouvait pas faire un pas sans être assailli de toute part, tout le monde surveillait vos moindres faits et gestes, et la moindre erreur vous vous faisiez éjecter. Il fallait toujours afficher devant les autres un visage qui n’était pas forcément le votre, juste pour faire plaisir. En quoi était-ce amusant ?

    Lorsque Ken annonça qu’il n’avait pas de copine, il crut entendre un début de ‘tant mieux’ dans la voix de la jeune fille et son cœur rata un battement. Avait-il bien entendu ou ses pensées intérieures déformaient son sens de l’ouïe ? Oui, c’était sans doute ça, après tout Hikaru ne connaissait pas le jeune homme, et même si le contraire était vrai, il ne pouvait pas prétendre que la jeune fille le connaissait. Il faut dire que le collège où ils étaient était plutôt grand, et que même si Ken avait déjà acquis une certaine popularité au sein de la gent féminine, popularité qu’il ne comprenait pas car lui-même ne se trouvait pas si exceptionnel, ce n’était pas obligé que la timide Hikaru ait déjà entendu parler de lui. Donc elle n’avait pas pu dire ‘tant mieux’ alors que cela faisait à peine dix bonnes minutes qu’ils conversaient. Impossible. Ce mot qui résonna dans sa tête lui fit faire une moue de six pieds de longs et il se mit à regarder ses pieds, flottant au raz de la surface de l’eau désagréablement chlorée de la piscine.


    Hikaru : ... Tu le crains ? ... Super... Je veux dire, ce type dont tu as si peur, moi, il veux ma peau, et je devrais être rassurée?! Je hais ce lycée !

    Ken grimaça à nouveau. C’est malin, elle était encore plus paniquée maintenant. Mais au moins elle était prévenue et se méfierait davantage. Et il serait derrière pour la protéger, même si elle ne le verrait pas forcément.
    L’espace d’une seconde, le bras frêle de Hikaru frôla sa jambe qui ‘gigotait’ dans l’eau, et Ken fut parcouru de frissons qu’il était incapable de décrire. Pourtant, il était persuadé que cela ne venait pas de lui. Etait-ce la jeune fille qui tremblait ? Bonne question. Depuis les frissons d’une personne se transmettent à une autre au simple contact, dans l’eau ? Non, non. Ken, arrête donc de te monter la tête, ça vaut mieux pour ton petit cœur.
    Il se contenta donc de lui expliquer sa vision des choses à propos des KnS et de lui avouer que peu des dix garçons étaient vraiment rangés du côté de Shin et de son opinion immature. Après tout, si son ego était touché par la soudaine popularité d’Hikaru, il avait qu’à se battre tout seul, mener sa propre bataille … En quoi avait-il besoin de neuf garçons en renfort derrière, dites-moi ? Il était largement assez fort, malin et malsain surtout pour se débrouiller seul, alors pourquoi avait-il tenu à impliquer le reste de la bande ? Parce qu’on dit toujours qu’un groupe se doit de rester solidaire jusqu’au bout et en toutes circonstances peut-être. Mais voilà, Ken n’avait pas vraiment l’impression que les KnS était une bande soudée. Excusez-moi, mais quand vous avez un espèce de loup solitaire (Kyosuke) qui cherchait le moindre prétexte pour se barrer à l’autre bout du lycée, un autre baka (Eichi) qui prétendait être à fond dans cette histoire de guerre et passait ses heures libres avec sa copine, un autre qui passait son temps à étudier (Taiki) et ne se souciait pas tant que ça de cette guerre, un enquiquineur de première (Hiroto) qui se contentait de râler 24H/24, un coureur de jupons (Nobuo) et enfin carrément lui-même, Anzai Ken, qui « pactisait » avec l’ ‘ennemie’ et essayait de faire plus ample connaissance avec elle, on ne pouvait pas trop appeler ça une bande soudée. Mais passons.


    Hikaru : ... Plus... plus populaire que lui?! PLUS POPULAIRE QUE LUI?! Tu es entrain de me dire qu'un type que je ne connais même pas me déteste parce que je lui voles la vedette?! AHAHAH très drôle, moi je donnerais tout pour qu'on me fiche la paix, pour que personne ne me connaisse et pour ne pas être l'idôle de l'école. C'est déjà assez difficile pour moi d'être connue dans ce lycée et d'être observée quoi que je fasse, si en plus, on m'en veut pour quelque chose que je hais posséder, alors c'est super !! Mais pourquoi diable suis-je revenue !

    En disant cela, Hikaru commençait à avoir les larmes aux yeux. Ken était complètement déboussolé, désemparé, parce qu’elle avait raison et qu’il ne savait que faire pour lui remonter le moral. Toute cette histoire ne pouvait que l’enfoncer davantage et il n’était même pas fichu de lui extirper un petit sourire sincère. A la place, il la faisait pleurer et sortir de ses gonds. Il se trouvait vraiment lamentable. Et elle avait raison sur toute la ligne en plus ! Shin était immature en créant cette petite guerre, il pourrissait la vie à une fille qui n’avait rien demandé à personne, c’était inhumain. Hikaru apparemment aurait préféré rester la petite fille transparente qu’elle était au collège, et Ken la comprenait. Même si ce n’était pas au même degré, il ressentait la même chose au fond de lui car il aurait sans doute préféré avoir une vie normale. Mais voilà, lui il était du bon côté de la balance de la popularité, pour lui, d’être adulé était dans le positif, il était un KnS, un bishounen, un élite, un garçon presque parfait. Il était capitaine de l’équipe de baseball. Bon ça, il l’aurait pu l’être sans sa renommée, il avait du talent. Et il n’avait pas ciré les pompes de l’ancien capitaine, il s’était débrouillé avec ses capacités. Hikaru elle, revenait de l’étranger et se retrouvait à être assaillie de partout par des lycéens avides de savoir comment c’était le lycée en France. Oh, ce n’était sûrement ni mieux ni pire qu’au Japon, à chaque pays sa méthode. Elle avait toujours été une fille timide et réservée, voire effacée, et c’était ce trait de sa personnalité qui avait tant attiré Ken à vouloir la connaître. Et voilà qu’on lui volait ce qui faisait qu’elle était elle : son charme naturel. Et Ken avait du mal à accepter que c’était irréversible. A moins de changer de lycée, elle ne pourrait pas reprendre son ancienne vie. Et si elle changeait de lycée, elle ne serait plus à ses côtés. Quelle pensée égoïste ! Ken préférerait donc qu’elle souffre de sa popularité pour la garder près de lui plutôt qu’elle retrouve une vie stable et confortable ailleurs ? Non, il n’était pas comme ça mais voulait d’abord essayer de voir si c’était possible que sa vie s’arrange en restant à Jiyuu Gakuen. Parce que bon, il avait eu tellement de mal à convaincre sa mère de venir ici, il ne pourrait sûrement plus faire pression sur elle pour aller dans un autre lycée en plein milieu de sa troisième année, surtout pour une fille. Elle le tuerait, aidé de son père. Après tout, Mme Anzai refusait catégoriquement que Ken ait une copine, préférant le mariage arrangé avec une riche héritière, c’est meilleur pour l’image. Pas une fille banale et aux revenus moyens … Et puis elle ne savait pas comment son fils menait sa vie puisque même le week-end, alors que la plupart des élèves rentraient chez eux, lui squattait au lycée dans sa chambre d’internat. Moins il voyait sa famille de bourge, mieux il se portait. Ainsi il se retrouvait seul puisque Hiroto, lui partait presqu’en courant pour retourner chez papa et maman. Tant mieux, dans le dortoir les deux camarades ne pouvaient tout simplement pas se voir en peinture. Ils passaient leur temps à se crêper le chignon mais on n’y peut rien. En bref, il valait mieux que le jeune homme réussisse à rendre le sourire à Hikaru ici, à Jiyuu Gakuen, s’il voulait continuer à la voir au quotidien.
    En attendant, fallait peut-être qu’il réagisse un peu, parce qu’à force d’être perdu si souvent dans ses pensée la demoiselle allait finir par croire qu’il était muet.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeMar 10 Fév - 16:51

    Ken : je sais pas trop quoi te dire … J’aimerais bien que Shin te fiche la paix, moi aussi. Cette histoire m’énerve. A quoi ça sert de mépriser une inconnue et de lui pourrir l’existence pour une simple question d’ego surdimensionné ? … Mais … onegai shimasu, ne dis pas ça, ne dis pas qu’il ne faut pas que tu sois revenue … Parce que …

    Ken s’arrêta net, venant de se rendre compte qu’il était en train de traduire ses pensées les plus intimes à voix haute. Il rougit légèrement et détourna vite le regard. Il allait lui dire noir sur blanc qu’il voulait qu’elle reste. Il s’était donc tu au bon moment. Ouf. Mais sauf qu’il en avait quand même trop dit et que la jeune fille allait se poser des questions, à tous les coups. Allez va Ken, garde espoir, avec un peu de chance pour ta petite frimousse elle est trop perturbée pour faire attention à ce genre de détail.
    Ensuite, le jeune nippon expliqua en gros sa situation délicate à la jeune fille. Oui, il était dans une impasse, et quoi qu’il dise ou fasse, il y perdrait. En gros, il n’avait plus qu’à prier pour que ça ne remonte pas jusqu’aux oreilles du leader de la bande. Et voici ce qu’Hikaru se décida à lui répondre :


    Hikaru : Je vois... mais pourquoi tu as dis ça aussi hein?! Tu vas t'attirer plein d'ennuits pour une fille que tu ne connais même pas... ........merci... mais qu'est-ce que tu fais à trainer avec des mecs comme ça, tu vaux mieux... Désolée.

    Alors là, heureusement que Ken était assis sur le rebord de la piscine parce que sinon il serait tombé sur les fesses bien lourdement. Il ne s’attendait décidément pas à une telle réaction et une telle remarque de la part de la demoiselle ! Il brûlait d’envie de lui avouer que si, il la connaissait, et qu’il savait pourquoi il la défendait, mais ce n’était vraiment ni le lieu ni le moment. La suite fut plus troublante. Elle pensait donc comme lui. Que faisait-il donc à traîner avec ces neuf autres personnes ? Il fallait quand même avouer qu’il n’y avait pas que des cas sociaux dans la bande …

    Ken : disons qu’au sein des Kaze no Shounen, tous ne sont pas dans le même état d’esprit que Shin. Par exemple, Taiki, Nobuo ou encore Ryuuzaki sont très sympathiques. Il y en a que j’ai du mal à cerner, mais on s’y fait.

    Il marqua une pause, et se souvint qu’elle lui avait aussi demandé pourquoi il avait dit qu’il était son copain, et qu’il allait avoir des ennuis à cause d’elle.

    Ken : je crois t’avoir dit tout à l’heure que c’était la seule solution efficace pour qu’il te fiche la paix (dit-il, pensif.) Et puis pour les ennuis, j’en suis conscient, mais j’assume. J’ai pris la décision tout seul de te venir en aide, connaissant les risques, et même quand j’ai compris que tu étais Ishikawa-san, la potentielle ennemie du groupe, je suis resté sur ma décision. Laisser une fille dans une situation aussi indélicate que celle que tu aurais pu vivre, c’est au dessus de mes forces, voilà tout.

    Ken venait d’ouvrir son cœur à Hikaru, lui faisant entièrement confiance sur ce coup là. Il savait qu’elle comprendrait, qu’elle admettrait peut-être qu’il n’était pas comme tous les KnS. S’ils étaient dans un drama, il aurait le rôle du traître qui joue un double-jeu, comme les agents secrets avec un peu moins de danger tout de même. Quoique, tout dépend à qui on a affaire. Et Shin n’était pas spécialement un tendre. Ah la la, dans quel pétrin était-il allé se fourrer ? On se le demande.
    Peu après, la jeune fille se présenta, et le jeune nippon lui rendit la pareille.


    Hikaru : .... Anzai...........Ken ?

    A sa grande surprise, elle eut l’air vraiment étonnée d’entendre son nom. Ken était tellement préoccupé par toute cette histoire farfelue qu’il ne fit même pas le lien avec ses hypothèses précédentes comme quoi elle le connaissait peut-être, en fin de compte. Un peu déboussolé, il la regarda, les yeux dans le vide. En fait il la fixait sans la voir.

    Ken : cette hésitation … Mon nom te rappelle-t-il quelqu’un ?

    Il avait dit ça sans même y réfléchir. Il était un peu ailleurs, comme déconnecté de la réalité et de la situation actuelle où il se trouvait avec Hikaru. La piscine, le fait qu’ils soient seuls … Ca lui était sorti de la tête pour l’instant. Elle, toujours dans l’eau, lui assis près d’elle, il n »y prêtait plus attention pour l’instant. Et même, les derniers mots qu’il avait prononcés, il ne savait même pas pourquoi il les avait prononcés. Curiosité ? Peut-être bien. En attendant, il allait peu à peu revenir à lui et quand Hikaru lui répondrait, il serait fixé sur le ‘lien’ que les deux adolescents étaient supposés avoir.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeMar 10 Fév - 20:46


    Tant mieux? Si elle avait dit tant mieux? Oui. Pourquoi était-elle soulagée qu’il n’ait pas de copine? Et bien c’était simple, elle voulait l’avoir à ses côtés, même si elle n’en était pas consciente, quelque part, elle voulait que sa copine, ça soit elle. D’ailleurs, c’était probablement pour cela que ça ne l’avait pas dérangé plus que ça qu’il affirme être son petit ami. Si elle en avait un, un petit ami, elle aurait probablement voulu que ça soit quelqu’un d’aussi prévenant et d’aussi serviable que lui. Quoi? Hikaru rêvait secrètement de sortir avec Ken ? Oui, totalement, enfin, pas avec le type devant elle, elle croyait ne pas le connaître, mais le Ken de son enfance, ça oui, elle aurait décroché la lune pour un sourire. Bon, elle ne savait pas encore qu’il s’agissait du garçon pour lequel elle aurait donné terre et monde, mais elle savait une chose, une seule : Encore aujourd’hui, il lui plaisait. Il n’avait pas de nom, il n’avait pas d’identité propre et pourtant, pour elle, il était tout ce qu’elle aurait voulu connaître. C’était stupide non ? Mais en dix-huit ans, il était la seule et unique personne à être venue à son aide, à l’avoir sortie d’embarras sans qu’elle ne demande rien. Pour la première fois, quelqu’un avait entendu son appel et l’avait sauvé. Et en plus, il lui avait sourit, cette simple marque, cette simple expression, avec éveillé en elle des sentiments qu’elle croyait oublier : comme si le monde était plus doux, plus beau et plus paisible, tout cela parce qu’un garçon venait de lui montrer une expression tellement semblable à celle qui l’avait charmé avant. Elle eut un doute, un instant, que ça puisse être le garçon de ses souvenirs. Sauf que, selon elle, ce type était riche et il ne serait pas dans une école comme celle-ci. Contrairement à elle, qui venait d’une famille de classe très moyenne, le genre qui se marche limite dessus, faute de vivre dans un appartement minuscule et qui, pourtant, s’entendent à merveille, il semblait appartenir à un autre monde. Ce garçon, en l’occurrence, était en costume de bain, du coup, c’était assez difficile de conclure, de par son apparence, s’il appartenait au « paysans » comme elle. Toujours est-il qu’elle c’était rapprochée de lui et qu’elle était plus que contente qu’il n’ait pas remarqué la possible déclaration dans sa voix. C’était déjà ça de gagner, surtout qu’elle aimait et n’aimerait jamais qu’un seul garçon, celui du collège. Un jour peut-être, elle le retrouverait. Elle ne croyait pas ce jour si près…

    S’il voulait faire paniquer la pauvre petite Ishikawa-chan, lui révéler qu’un monstre, plus précisément un Shin, cruel et égoïste reconnu pour des raisons telles que son mauvais caractère ou son comportement violent, lui en voulait et était décidé à faire de sa vie un enfer, bah c’était réussit, il avait, haut la main, atteint son objectif. La pauvre petite demoiselle, qui pataugeait dans l’eau glacée et chlorée de la piscine publique, tremblait comme une feuille. Enfin, bel euphémisme, elle tentait de se montrer forte et de ne pas laisser paraître que la simple idée d’être la cible de la colère des KnS la torturait. Hikaru était d’un naturel effacé, elle ne cherchait jamais la bagarre et la majorité du temps, elle préférait se soumettre plutôt que d’affronter des « ennemis ». D’ailleurs, si la situation l’avait permis, elle aurait sans problème accepté de se plier aux conditions de Shin, elle aurait même, avec joie, abandonner sa popularité pour redevenir l’ombre qu’elle avait toujours été. C’est même avec bonheur qu’elle aurait accepté toutes ses conditions, pour éviter d’être la cible de moqueries ou d’intimidations. Mais hélas, la vie n’était pas si simple. Elle ne pouvait pas tout simplement arrêter d’être populaire du jour au lendemain, si c’était si simple, elle l’aurait déjà fait. Elle n’aimait pas se sentir observée, être jugée sur chacune des actions qu’elle osait poser, elle n’appréciait en rien cette vie. Mais le comble, c’était les décisions qu’on lui imposait, sans lui demander son avis, tout simplement parce qu’elle ne savait pas dire non et qu’elle était trop bonasse. Comme la présidence du club de photographie. Elle qui n’était qu’un membre, certes talentueuses, mais en rien extraordinaire, elle c’était retrouvée à tout diriger après que les membres ait décidé qu’une représentante populaire serait l’idéal pour attirer des membres. Et ça avait, hélas, fonctionné. Depuis, dans ce club autrefois désert, il y avait une armée de garçons qui étaient présents plus pour les beaux yeux d’Ishikawa-chan, que pour la discipline. Bref, passons. Tout cela pour dire qu’elle aurait plié devant Shin si elle en avait eu l’occasion mais que même elle, ignorait comment se débarrasser de cette popularité. Ce n’était pas la peine de lui gâcher la vie pour ça non? Et puis il y avait Ken…il la détestait aussi alors? C’était un KnS, il allait dont lui rendre l’existence misérable ? Et elle était coincée, enfin, plutôt, elle était seule avec lui. Il venait de lui sauver la vie, pourquoi ? S’il avait été comme tous les autres, il aurait avec plaisir laissé son prétendant lui faire dieu sait quoi. Mais non, il était venu à son aide…pour ensuite amener sur le sujet le fait qu’elle était détestée par un groupe dont il faisait partie. D’ailleurs, même elle, n’avait jamais rien compris à cette histoire de guerre et de rivalité. Elle ne voulait pas en faire partie. Dans l’eau, elle avait effleuré la jambe du garçon et elle c’était rapidement reculé, tout contact lui rappelait combien son cœur battait à tout rompre devant cet être qui pour elle, était un diamant au milieu des cailloux.

    Ken avait ensuite ouvert la bouche pour lui avouer la raison d’une telle haine à son égard. Il essayait de la rassurer? Sans doute. Mais ça ne marchait pas, en entendant la raison superficielle, dont elle se doutait déjà en réalité, en ayant la confirmation que c’était uniquement pour une histoire d’égo qu’il était prêt à lui faire endurer un traitement qu’elle le savait, pour l’avoir déjà vécu, était inhumain, elle se mit en colère. Ses petits poings se serrèrent alors qu’elle posait sur Anzai-kun ses iris noisette qui, pour la première fois, brillaient d’une flamme de colère. Bon, il faut avouer que mince et délicate comme elle était, ce regard furieux, ses joues rougies par la frustration et ses yeux pétillants lui donnaient plutôt un air atrocement mignon : elle n’aurait pas fait peur à une mouche. Côté intimidation, c’était pathétique. Côté charme, c’était incontestablement adorable. Oui elle était en colère, elle était furieuse qu’on ose traiter quelqu’un ainsi, elle était furieuse que la cible soit, encore, elle. Et surtout, il y avait, à l’égard de Shin, toute cette rancœur qu’elle n’avait pas pu exprimer au collège. À l’époque, elle avait peur, elle avait mal et elle était seule. Ça n’avait pas vraiment changé, Hikaru était toujours mal, et elle était incroyablement seule, plus que jamais, seulement, cette fois, elle allait se battre. Il n’était pas dit qu’elle se laisserait démolir une fois de plus, qu’elle pleurerait en silence et qu’elle tomberait aussi bas qu’au collège, plus jamais. La demoiselle ne comptait, plus jamais, en venir à souhaiter mourir dans son sommeil pour ne pas avoir à affronter le jour suivant. Plus jamais elle ne souhaitait sentir les larmes rouler sur ses joues au point où ses yeux brûlaient d’avoir trop pleurer. Et surtout, elle ne voulait plus jamais être vulnérable au point d’avoir, à tout prix, besoin d’une épaule sur laquelle pleurer, pour finalement réaliser qu’il n’y avait personne. Plus jamais, elle ne souhaitait sentir ce froid intolérable qui vous tord la poitrine et vous brûle en même temps, cette sensation de perte, d’abandon, ce sentiment de solitude tellement puissant qu’il donne envie de sauter dans les bras du premier venu uniquement pour ne pas avoir à affronter le fait que personne ne vous pleurerait si vous disparaissiez, que personne ne remarquerait même votre départ si vous veniez à quitter ce monde. C’était sans doute pour cette raison qu’au lieu de pleurer, cette fois, elle hurlerait, elle frapperait, et elle ne se laisserait plus jamais démonter aussi facilement, quitte à quitter tout simplement l’école et à ne plus revenir. Jamais au grand jamais, elle ne voulait retomber dans cet enfer vécu quelques années plus tôt.

    Hikaru avait finalement daigné ouvrir la bouche. C’était difficile pour être d’être méchante et de dire le fond de sa pensée, c’était exactement comme si, toute sa vie, elle n’avait été que la spectatrice de son existence, qu’elle avait regardé devant elle se dérouler une pièce dont elle ignorait la fin et dont, les répliques étaient pour elle une surprise à chaque fois. Et de cette pièce dont elle était l’auditoire, elle avait été projetée sur scène afin d’assurer le rôle principale, sauf qu’elle ignorait les répliques. Mais non, elle devait lui dire ce qu’elle pensait de cette stupidité, de cette guerre enfantine et surtout, elle devait clamer son innocence. D’ailleurs, quelque chose lui disait que si quelqu’un dans ce monde était d’accord pour l’écouter et la croire, c’était Ken. Il figea néanmoins à ses propos, c’était à prévoir non, elle l’accusait carrément, au même titre que les autres KnS, de la persécuter à tord. Et en plus, elle avait raison, elle voyait dans son regard, dans la façon dont il ne disait rien, qu’elle avait visé juste. Bon, au moins elle aurait un allier dans cette guerre inter-clan. Finalement, il ouvrit la bouche et elle ne put qu’être surprise.


    Ken : Je ne sais pas trop quoi te dire … J’aimerais bien que Shin te fiche la paix, moi aussi. Cette histoire m’énerve. A quoi ça sert de mépriser une inconnue et de lui pourrir l’existence pour une simple question d’ego surdimensionné ? …

    Hikaru : Bon … au moins tu es plus raisonnable que les autres, mais ça ne va pas les empêcher… d’ailleurs, tu ne devrais pas t’approcher de moi, tu vas t’attirer des ennuis avec des amis… je vais m’arranger pour changer d’école je crois.

    Ken : Mais … onegai shimasu, ne dis pas ça, ne dis pas qu’il ne faut pas que tu sois revenue … Parce que …

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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeMar 10 Fév - 20:46


    Hikaru avait senti son cœur manquer un battement lorsqu’il avait laissé sa phrase en suspension, était-ce possible qu’il la connaisse déjà, qu’il la connaissait à l’époque où elle était invisible? Était-ce possible que pendant son année à l’étranger, elle ait manqué à quelqu’un ?! Non, elle devait se faire des idées, personne ne pouvait réellement s’être ennuyé d’elle, c’était impossible, Et pourtant, elle c’était rapprochée de lui, sans le vouloir, c’était un réflexe, elle avait posé ses mains sur la jambe du garçon comme une gamine qui tente de se sortir de l’eau pour comprendre la situation. Elle le fixait, sans réaliser que son geste aurait pu être mal interprété. Penchant la tête, les yeux brillants d’un espoir qu’elle espérait qu’il ne voit pas, il pourrait alors s’imaginer un tas de trucs et les ramener contre elle. En plus, c’était un ennemi, qui lui disait qu’il n’avait pas décidé d’une nouvelle torture, plus cruelle, genre joué avec son cœur ? Néanmoins, d’une petite voix, elle l’observa et demanda, comme une gamine curieuse.

    Hikaru : Parce que quoi ?

    Houla, il allait vraiment s’imaginer des trucs. Hikaru remarqua soudainement sa position et, en rougissant furieusement, ce qui était vraiment trop craquant, elle retira sa main et retomba dans l’eau, laissant le liquide lui couvrir le visage jusqu’en dessous des yeux, cachant son rougissement tellement mignon. Qu’est-ce qu’elle c’était imaginée encore hein ? Elle était douée pour se faire des romans, la petite. En plus, il n’y avait absolument aucune raison pour qu’un garçon comme lui daigne lui accorder ne serait-ce qu’un regard. Si elle l’observait un peu plus, sa silhouette athlétique, ses mérites sportifs, sa place au sein du groupe dominant, jamais il ne lui aurait accordé un regard, il n’avait fait que la sauver d’un abruti mais sans plus, il l’aurait fait pour n’importe qui. Changeant de sujet, elle s’excusa des ennuis qu’elle risquait de lui causer, par sa simple existence. Bah oui, elle ne pouvait pas faire comme si de rien était maintenant, avec cette histoire, il risquait gros. Et surtout, elle en comprenait pas ce qu’il faisait avec une bande de garçons qui pour elle, étaient démoniaques : ils voulait gâcher sa paisible et petite existence.

    Ken : Disons qu’au sein des Kaze no Shounen, tous ne sont pas dans le même état d’esprit que Shin. Par exemple, Taiki, Nobuo ou encore Ryuuzaki sont très sympathiques. Il y en a que j’ai du mal à cerner, mais on s’y fait.

    Hikaru :
    … Tu crois ça ? Et pourtant, ils le suivent comme son ombre. Et moi je trouve, que se moquer de quelqu’un par principe ou par égo, c’est déjà plus noble que de le faire, en sachant que c’est mal, uniquement parce qu’on en a reçu l’ordre….

    Leçon de morale version Hikaru ? Bah oui…Elle n’était pas du genre à être gratuitement méchante, mais elle n’était pas non plus du genre à mâcher ses mots lorsque quelque chose lui déplaisait ou la rendait triste. Hikaru avait plutôt tendance à ne rien faire, à ne rien dire et un jour, à éclater. Et lorsqu’elle disait le font de sa pensée, c’était sans ménagement, d’ailleurs, Ken aurait facilement pu croire qu’elle le méprisait à cet instant, qu’elle lui en voulait d’être un mouton. C’était sans doute un peu le cas, vous imaginez, si elle devait demander à ses tortionnaires pourquoi ils l’embêtaient et qu’elle gagnait, comme réponse « parce que Shin le veux ». Pour elle, Shin n’était pas dieu, c’était un crétin, un abruti qui devrait passer plus de temps à déconner avec ses amis, comme tout ado moyen (elle aurait pu espérer qu’il travaille à son futur, mais vu le quotient intellectuel qu’il semblait avoir, à embêter une fille frêle parce qu’elle lui volait la vedette, il ne fallait pas le surestimer…), au lieu de s’acharner sur une innocente. Oui, pour elle, le dieu de l’école n’était autre qu’un crétin qui devrait faire quelque chose de sinon constructif, inutile et sans conséquences pour l’humanité, des ses journées. Disons le franchement, elle préférerait de loin qu’il passe son temps à mater des films pornos sur le net, comme les garçons de son âge, plutôt que de l’emmerder. Oui, elle était vulgaire, dans sa tête…Ça, elle ne lui dirait pas en face, à Shin, il la terrifiait même si elle ne l’estimait pas du tout.

    Ken : Je crois t’avoir dit tout à l’heure que c’était la seule solution efficace pour qu’il te fiche la paix

    Hikaru :
    … Hmm, je pense que si tu lui avais fait une déclaration à lui, il aurait eu la même rapidité à s’enfuir… et Shin aurait sans doute, pour cause d’un égo démesuré digne d’un gamin de 5 ans, préféré cette version…Non je plaisante… enfin, pas pour la réaction de « Seigneur Shin »

    Hikaru, sarcastique ? Oui. Ça lui arrivait quand elle était en colère et là, elle était en colère. Contre Ken ? Non. Contre Shin ? Sans aucun doute. Elle lui en voulait d’être ainsi, elle lui en voulait de lui gâcher la vie, et quelque pas, plus dissimulé, elle était en pétard contre cet abruti en sachant qu’il allait aussi ennuyer Ken. Si elle, acceptait les moqueries et était prête à tout endurer, elle ne voulait pour rien au monde que ce garçon, qui avait été tellement gentil avec elle, qui lui avait même tiré un sourire, puisse subir cela. Elle refusait que quiconque ait à endurer ce qu’elle avait enduré, et encore moins quelqu’un pour qui, quelque part, elle avait des sentiments forts et incontestables. Observant Ken, elle soupira et le laissa poursuivre, espérant avoir un peu détendu l’atmosphère.

    Ken : Et puis pour les ennuis, j’en suis conscient, mais j’assume. J’ai pris la décision tout seul de te venir en aide, connaissant les risques, et même quand j’ai compris que tu étais Ishikawa-san, la potentielle ennemie du groupe, je suis resté sur ma décision. Laisser une fille dans une situation aussi indélicate que celle que tu aurais pu vivre, c’est au dessus de mes forces, voilà tout.

    Hikaru :
    … N’importe qui d’autre aurait tout simplement laissé passer…. En tout les cas, Merci.

    Un sourire timide avait été adressé au garçon, elle c’était approchée et elle avait posé un baiser sur sa joue, en sortant de la piscine pour se diriger vers sa serviette. D’où lui venait ce soudain élan de confiance en elle ? Qui sait, peut-être que son cœur avait déjà reconnu celui pour qui il avait tant battu autrefois ? Qui sait. Elle rougit en s’éloignant, enfouissant sa tête dans sa serviette pour masquer sa gêne. Bah oui, petite niaise, évite de faire des trucs comme ça si c’est pour te payer la honte après! Hikaru fini par se retourner vers lui, se présentant, son nom et tout. L’instant d’après, il faisait de même… Ken Anzai. Sous le choc, elle laissa tomber sa serviette sur le plancher couvert d’eau et elle le dévisagea un long, très long moment, avant qu’il ne rompe le silence.

    Ken : Cette hésitation … Mon nom te rappelle-t-il quelqu’un ?

    Hikaru :
    … Je… je ….

    Soudainement, tout était tellement limpide, tellement clair, il était le garçon pour lequel elle avait craqué plusieurs années plus tôt. Il était ce type qui, sans un mot, en un sourire, avait volé son cœur et son âme. Il était ce garçon qu’elle n’avait jamais pu oublier, celui dont elle cherchait le fantôme à travers tous les hommes qu’elle voyait. Il était celui qui avait toujours été si unique à ses yeux, celui à qui elle n’avait jamais osé parler. Ken avait été inaccessible depuis toujours, il était un bijou, un trésor dont elle, si souillée par cette vie qu’elle détestait, elle, si indigne, n’osait pas approcher. Avant qu’elle ne le croise, le monde pour elle était vide, il n’y avait rien qui méritait d’avoir une valeur, un sens. Pour elle, tout était gris, tout se ressemblait et elle était condamnée à cette évidence, à ce monde même si elle ne désirait qu’une chose, s’en sortir. Pour elle-même les sucreries les plus délicieuses goutaient amère, les amis les plus sincères étaient des traites et chaque matin était une raison pour ne pas voir le suivant. Pour elle, la vie ne valait pas la peine et elle se sentait vide. Vide et seule, pas une seule chose dans cet univers n’avait su lui donner l’impression d’être vivante…pas une seule chose avant lui. Puis, elle l’avait vu, un jour alors qu’il jouait au Baseball. Elle l’avait trouvé gracieux, premièrement, puis, alors qu’on le félicitait, il avait sourit, un sourire tellement sincère, tellement doux, que son âme c’était immédiatement sentie apaisée. Elle n’avait eu qu’à voir ce sourire pour que la pierre qui lui écrasait la poitrine, pour que ce fardeau qu’elle ne pouvait plus porter soit soudainement soulevé. Il avait été un rayon de soleil, un souffle de vie, c’était comme si, avant de le rencontrer, elle n’avait jamais su respirer. Mais bêtement, elle n’avait jamais osé l’approcher, et encore maintenant, alors qu’elle le revoyait, ses sentiments l’envahissaient. Son cœur battait à tout rompre, ses yeux se noyaient de larmes. Elle aurait voulu trouver le courage de lui avouer que depuis toujours, et pour toujours, elle était dingue de lui, amoureuse à un point inimaginable. Hikaru l'observait et tout chez elle, de son regard brillant à ses joues rougies, lui hurlaient combien elle l'aimait... Elle aurait voulu lui dire qu’elle était tellement contente de le revoir.. D’ailleurs, elle ouvrit la bouche pour commencer son aveux.

    Hikaru : Je… Je t….t’a….JE TE HAIS !

    Tournant les talons, elle s’éloigna vers le vestiaire. On la retient ou pas, tant pis, de toute façon, elle venait de clamer haut et fort le contraire de ce qu’elle pensait. Elle ne le détestait pas, elle l’aimait…


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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeMer 11 Fév - 0:58

    Il fallait maintenant trouver la réponse au pourquoi du comment.
    Tout avait commencé au collège. Ken était entré en deuxième année, en compagnie de ses quelques camarades ayant à peu près le même genre de caractère que lui, c’est-à-dire boute-en-train, joyeux et comique. Il s’était retrouvé dans la classe 2-A de son collège, avec ses deux amis et vivait une petite existence paisible. Il n’était ni délégué, ni à la tête d’une option, il n’était qu’un simple élève parmi tant d’autres, se fondant très bien dans la masse. Ok, il avait un certain succès auprès de la gent féminine mais c’était tout, il n’avait aucune autre contraire sinon celle de repousser les conquêtes qu’il accumulait malgré lui. Tout le monde se plaisait à dire qu’il était mignon, ou « kyaaah trop beau !! », mais lui ne le pensait pas. Il ne se trouvait pas si supérieur aux autres et ne comprenait pas cet intérêt des filles envers sa modeste personne. D’un côté, il n’avait que quinze ans, et il était encore un peu à la masse, ayant passé sa scolarité de primaire dans une école pour garçon. Et encore là où il était c’était une école plutôt stricte, et privée de surcroît. Mais malgré le fait qu’elle ne soit pas publique, certains élèves n’ayant pas forcément des revenus astronomiques mais ayant au contraire un bon dossier scolaire pouvaient entrer ici. Ken pensait qu’Hikaru était dans ce cas, car il ne lui semblait pas qu’elle était une fille de bonne famille. Mais ce n’était qu’un détail. Après tout, il ne la connaissait pas et donc il ne pouvait pas juger sur son apparence. D’elle, il ne connaissait rien, pour le moment.
    Un jour, alors qu’il mangeait tranquillement au réfectoire avec ses deux amis, il croisa Ishikawa Hikaru pour la première fois en allant se resservir, chose qui était devenue un véritable rituel chez lui. Ce gamin était un ventre sur pattes, croyez-moi. Bref, il se retrouva une fraction de seconde à ses côtés pendant qu’elle prenait son plateau et que lui s’octroyait une ration supplémentaire. Cela ne le préoccupa pas plus que ça et il retourna vite s’assoir auprès de ses camarades. Mais il se prit à tourner plusieurs fois la tête vers la table où la demoiselle était assise. Elle était seule. Totalement seule. Ken serait bien allé se planter en face d’elle pour lui demander pourquoi elle n’avait pas d’amis mais il ne connaissait pas cette fille et elle n’apprécierait peut-être pas d’être dérangée par un fanfaron de sa trempe. Alors il se retint, en plus ses amis auraient trouvé ça bizarre que Ken aille s’intéresser à une fille paumée alors qu’il repoussait la plupart des filles qui venaient lui faire des déclarations enflammées. Mais celle-ci, dans sa solitude, avait quelque chose de particulier et d’unique, et attirait sans cesse l’attention du jeune garçon sans même esquisser un geste. Ses longs cheveux noirs qui encadraient son visage la rendaient très charmante, mais ça notre petit fiérot se contentait de le penser. Il savait pertinemment que s’il se mettait à dire d’un coup « y a une fille mignonne là-bas », Naohito et Tetsuya, ses deux comparses, pousseraient des cris de joie qui attireraient l’attention de la moitié du réfectoire. Et il n’y tenait pas spécialement. Mais vous comprenez, ses amis étaient désespérés de voir qu’aucune fille ne lui plaisait dans ce fichu collège et ne comprenaient pas son raisonnement. Evidemment, eux seraient sortis avec la moitié des filles s’étant déclarées au jeune homme si seulement elles s’étaient intéressées à eux … Mais là n’était pas la question. La jeune fille, Ishikawa, mais il ne savait pas encore son nom, avait tapé dans l’œil du jeune nippon.
    Les jours qui suivirent se ressemblèrent un peu moins qu’auparavant : Ken gardait le silence sur sa ‘découverte’ concernant ses amis mais essayait de la recroiser de temps à autres, histoire d’en apprendre plus sur elle. Un jour, il passa devant elle et d’autres filles dans un couloir, finalement elle n’était pas si seule. Il ralentit un peu le pas pour entendre quelque chose et ne put que récupérer son prénom. « Hikaru » … C’était un très joli prénom. Avec un sourire, il continua sa route.
    Mais moins de deux semaines plus tard, voilà que la demoiselle subissait une grande humiliation publique à laquelle Ken assista de loin. Perché sur le balcon d’une des salles de classes, penché au-dessus de la cour de récréation, il vit un attroupement de filles autour d’Hikaru, se jeter sur elle et lui faire subir mille tortures. Il voulut réagir mais avant même qu’il n’ait esquissé un mouvement, elles s’étaient enfuies, laissant leur victime effondrée par terre, agenouillée et désemparée. Il ne savait pas quoi faire. Lui venir en aide ? Il ne la connaissait pas, et si un prof débarquait, il allait croire que c’était lui qui avait fait ça. Peut-être qu’elle l’enverrait balader car il n’était qu’un inconnu. Le temps qu’il se décide, la sonnerie annonçant la reprise des cours retentit lourdement dans ses oreilles et ses amis vinrent aussitôt le rejoindre, en disant que cela faisait des heures qu’ils le cherchaient. Tu parles, des heures, cela faisait 10 minutes qu’ils s’étaient séparés. Bref. Ken retourna donc en cours, le cœur serré de savoir la jeune fille seule en bas. Pourquoi son cœur se serrait-il comme cela ? Il n’en savait rien, mais il avait mal. Très mal. Tellement mal qu’il s’endormit plein milieu de son cours de japonais pour chasser ses pensées douloureuses et les battements redoutables de son cœur.
    Et puis après, il ne la revit plus. Il apprit en finissant par céder et en parler à ses amis qu’elle avait changé d’école. D’ailleurs, Tetsuya et Naohito s’étaient étonnés que la seule personne qui ai été capable d’éveiller la curiosité de Ken soit cette Ishikawa, cette fille bizarre, mais ils n’en dirent rien, voyant que leur ami était blessé. En effet, il y laissait peu paraître mais le changement d’école d’Hikaru avait beaucoup affecté le jeune garçon. Il avait renoncé beaucoup trop tôt à aller lui parler, et maintenant il le regrettait amèrement. Il ne la reverrait plus jamais. Et pourtant, son doux et beau visage resterait à jamais ancré dans sa mémoire.

    Voilà maintenant qu’il la retrouvait, au lycée. Quelle étonnante coïncidence ! Jamais il n’aurait pu imaginer se retrouver à nouveau avec elle, et surtout lui parler, enfin. Bien sûr, il avait dû attendre de la reconnaître avant de comprendre, puisqu’au départ il ne l’avait aperçue que de dos, la protégeant de son bras sans même savoir qui c’était. Déjà, que cette fille qui était la cible du KnS porte le même prénom et le même nom que la fille qui avait occupé si longtemps ses pensées de collégien et monopolisait encore celle de lycéen, c’était un peu gros. Mais Ken, trop pessimiste de la revoir un jour, n’y avait vu là qu’un hasard.
    Mais elle était là à présent, si vulnérable, si paniquée et chamboulée, si … attirante. Ken avait enfoui ses sentiments pour la demoiselle au fond de lui et ils avaient ressurgi à l’instant même où il avait croisé son regard peiné. Il l’avait reconnue du premier coup. Elle avait peut-être changé physiquement –et encore, juste un peu grandi et mûri au niveau de sa silhouette et de ses traits-, mais son regard restait le même. L’expression de son visage était demeurée intacte. Son cœur était sans dessus dessous, battant soudain plus fort, son rythme cardiaque s’était violemment accéléré. Ses sentiments refoulés et enfouis au fin fond de son être depuis trois bonnes années, voilà qu’ils réapparaissaient tout d’un coup, les mêmes qu’avant, et il en avait tellement refoulé que tout ce flot de sensations enivrantes d’un seul coup eut un effet de décharge électrique sur lui.
    Maintenant, elle était dans l’eau, nageant paisiblement, mais Ken remarquait une certaine animosité dans ses gestes pourtant fluides. Lui était assis sur le rebord de la piscine, observant l’élue de son cœur se déplacer avec grâce dans l’eau chlorée. Cette odeur qui le saisissait d’ordinaire, ne le contrariait même plus à présent, il était trop préoccupé par Hikaru et la situation délicate dans laquelle il les avait fourrés avec une simple phrase.
    Mai, alors que le temps passait inévitablement, s’écoulait tranquillement sans rien demander à personne, les souvenirs de Ken remontaient peu à peu en lui. Jusque là, il s’était tout juste souvenu du visage d’Ishikawa Hikaru à l’époque, et du fait qu’ils avaient fréquenté le même collège. Mais au fur et à mesure qu’il passait davantage de temps en compagnie de la jeune nippone, le moindre souvenir où elle apparaissait, même pour une fraction de seconde, refaisait enfin surface. Et ce fut le plus douloureux d’entre eux qui vint prendre la première position, celui qu’il pensait avoir enterré assez profondément pour ne pas avoir à le revivre à nouveau, soit en version kaléidoscope, soit en version film avec tous les détails. Il fallait croire que, lorsque ça concernait Hikaru, le jeune homme avait une sacrée mémoire car ce fut le mode film qui l’emporta, et la scène de torture de la demoiselle lui revint en mémoire, aussi nette que s’il avait remonté le temps pour se retrouver à cette époque, ce fameux jour qui précéda le changement d’école de la jeune fille.
    Rien qu’à ces pensées, Ken tressaillit et dut fermer les yeux pendant un instant pour ne pas vaciller. Cet événement tragique lui soulevait le cœur. Qu’est-ce qu’il aurait aimé oublier cette vision ! Mais cela aurait été renier une partie des sentiments qu’il éprouvait à l’égard d’Hikaru. Ainsi il tenta de se calmer un peu en resserrant les poings au bout de ses bras, tendus de chaque côté de son torse nu. Et cela fonctionna. Temporairement ? Peut-être. En tout cas, apaisé, il put rouvrir les yeux pour les poser sur la demoiselle, non sans une certaine hésitation.


    Hikaru : Bon … au moins tu es plus raisonnable que les autres, mais ça ne va pas les empêcher… d’ailleurs, tu ne devrais pas t’approcher de moi, tu vas t’attirer des ennuis avec des amis… je vais m’arranger pour changer d’école je crois.

    Les ennuis, il les avait déjà. Il en avait jusqu’au cou, depuis l’instant où il avait posé sa main sur le corps frêle de la jeune fille. Conscient de cela, prêt à assumer les risques et les conséquences, il avait agi en suivant son cœur plutôt que sa raison. Il avait fait l’erreur une fois de la laisser se débrouiller toute seule face à des adversaires dans une bataille complètement déséquilibrée et inégale, trois ans plus tôt, il ne la réitèrerait pas une seconde fois. L’avoir laissée seule dans la pire des situations avait induit en Ken un lourd et pesant sentiment de culpabilité, de remords. Pourtant il ne la connaissait pas, pourquoi aurait-il dû avoir des ennuis pour elle ? Mais il l’avait regretté, il s’en était rendu malade et voilà maintenant qu’il avait la chance de se rattraper, d’essayer de réparer en partie cette erreur qui lui avait beaucoup coûté moralement. La preuve, il n’avait jamais réussi à se sortir la jeune fille de la tête et aujourd’hui encore, face à elle, ce souvenir douloureux était le premier à ressurgir. Pourquoi toute cette torture ?
    Se souvenant alors de la fin de la réplique d’Hikaru, il voulut réagir et lui dire noir sur blanc « ne pars pas, je t’en prie, pas encore … », mais cela aurait été trahir son identité et trahir ses sentiments par la même occasion. Et à ses yeux, il était encore trop tôt pour manifester ce qui animait son précieux petit cœur d’homme. Il se contenta donc de faire passer son message à mots couverts ... Et il le regretta, aussitôt qu’il eut prononcé sa réplique solennelle. Le « parce que … » de la fin fut le mot qui le tortura le plus. Il s’était vendu quand même, même en ayant détourné sa phrase … Il s’était vendu. Elle allait lui demander de finir sa phrase, il allait être mal à l’aise et perdre ses moyens. Ca allait mal finir et Ken aurait perdu toute chance de réparer ses erreurs du passé.
    Hikaru posa alors sa main glacée sur la jambe de Ken qui frissonna. Il fallait se rappeler qu’elle était dans l’eau donc mouillée, et que lui était encore au sec, hormis ses jambes, mais la partie qu’elle venait de tremper était encore au sec elle aussi et le contact avec le froid déplut à son corps. Il frissonna aussi à cause du contact direct entre sa peau et celle d’Hikaru. Tout son corps était en émoi, tout (narratrice, tais-toi avant de sortir une connerie >___>). Essayant de garder son sang-froid et de ne pas faire un geste qui aurait pu paraître déplacé, il entendit enfin la phrase qu’il redoutait tant :


    Hikaru : Parce que quoi ?

    Aussitôt, la jeune nippone sembla s’apercevoir de sa position quelque peu gênante et recula brusquement, se laissant retomber mollement dans le liquide glacé afin de ne laisser apparaître que ses yeux noisette fendus en amande, si beaux. Mais pourquoi diable cette eau était si froide ? Ils ne la chauffaient pas ou quoi ? La partie immergée de son corps, en gros le bas de ses jambes, commençait à s’engourdir sérieusement mais il n’y prêta pas attention, trop déboussolé par la question d’Ishikawa-san, trop préoccupé par la manière dont il allait formuler sa réponse.
    Il laissa donc un petit blanc planer dans l’atmosphère avant d’intervenir d’une voix morne et éteinte. Il décida finalement de ne rien révéler sur la profondeur de ses sentiments, trop timide et peut-être trop lâche, et se contenta de rester sur le sujet de la guerre opposant les KnS et la jeune fille.


    Ken : parce que … Ce serait bien dommage de baisser les bras du premier coup. Il faut que tu sois forte, ne ? Je … Je t’aiderai, dans la mesure du possible.

    Il avait lâché la fin de sa tirade timidement, presque paralysé par ses propres paroles. Il ne savait pas si après tout ça, Hikaru accepterait encore son aide. Mais il l’avait au moins proposé. Il ne voulait pas réitérer deux les mêmes erreurs. Cette fois, il l’aiderait, au péril de sa réputation –d’ailleurs, s’il pouvait s’en défaire …-, au péril de sa vie même. Il avait enfin compris que cette fille était tout à ses yeux, et que si elle ne restait pas à ses côtés, il ne pourrait pas vivre convenablement. Elle comblait tous ses moments de faiblesse. Avant de la retrouver, cet après-midi là, à chaque fois que quelque chose n’allait pas, machinalement, il pensait à son doux visage, et la tension redescendait pour ensuite disparaître. C’est ainsi qu’il avait évité une fois de faire la misère à sa mère alors qu’elle lui faisait une énième leçon de vie pas très agréable. Sa mère n’avait jamais été agréable avec lui, mais ce n’était pas le vif du sujet du moment. Le seul sujet qui tenait, c’était Hikaru et son conflit non réclamé avec les KnS.
    Après que Ken ait expliqué son point de vue quant au fait qu’il restait encore au sein de la petite bande de voyous, Hikaru répondit quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas du tout :
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeMer 11 Fév - 1:02

    Hikaru : … Tu crois ça ? Et pourtant, ils le suivent comme son ombre. Et moi je trouve, que se moquer de quelqu’un par principe ou par égo, c’est déjà plus noble que de le faire, en sachant que c’est mal, uniquement parce qu’on en a reçu l’ordre….

    Sur cette réplique sérieuse et glaciale, Ken garda le silence car elle n’avait pas tout à fait tort. Il aurait aimé lui renvoyer comme argument que Taiki se fichait totalement de tout ça et ne s’impliquait même pas, préférant réussir ses études plutôt que d’aller gâcher la vie d’une pauvre fille qui n’avait rien demandé, que Kyosuke cherchait tous les prétextes pour s’enfuir et se réfugier sur le toit, isolé de tous, qu’Eichi essayait de ne pas trop mettre ses plans à exécutions pour ne pas frustrer sa précieuse copine, mais cela ne changerait rien, elle avait raison sur toute la ligne. Ceux qui ne se sentaient pas vraiment impliqués dans cette bataille n’étaient que des suiveurs, des petits moutons n’attendant que l’ordre du mâle dominant du troupeau, en l’occurrence Shin. Et malheureusement, Ken était l’un de ces moutons de Panurge et n’avait pas assez de cran au fond de lui pour oser affronter le chef. C’était comme ça, autant il avait beaucoup d’audace pour affronter ses propres parents, mais autant tout son courage partait en miettes devant Shin. Ken voyait là comme de la lâcheté : il ne lâchait pas le morceau avec sa génitrice car il se savait plus robuste et futé qu’elle, mais face à Shin c’était différent, il était plus mauvais que lui et par conséquent avait plus d’un tour dans son sac. Pour vaincre ce démon –après le Dieu …-, il fallait user de ressources malhonnêtes et le jeune homme était incapable d’engendrer un tel acte.

    Ken : tu sais, une fois qu’on fait partie des Kaze no Shounen, il est difficile de jouer les rebelles. Crois-moi que si je pouvais, je l’aurai déjà fait. Mais ce n’est pas facile. Sans doute suis-je trop peureux.

    A ces mots, Ken posa ses bras sur ses cuisses et entremêla ses doigts, pensif.
    Que devait-il donc faire ? Défendre officiellement Hikaru devant le reste de sa bande avec qui il avait tout de même tissé de solides liens durant un an ? Il faut dire qu’avant le retour fracassant de la jeune fille, les KnS étaient un groupe pacifique, si on peut appeler ça comme ça. Ils se contentaient d’être les dix plus populaires du lycée, certains profitaient de cette attention particulière, d’autres laissaient faire. Mais en aucun cas ils emmerdaient le monde comme Shin les poussait à faire aujourd’hui. En deuxième année, les KnS étaient une petite bande respectée et adorée, et à cette époque Ken ne voyait aucun inconvénient à faire partie de ce petit cercle fermé. Mais à présent, c’était une autre affaire. Et cela tournait au vinaigre depuis deux semaines, au grand mépris du jeune nippon. Pourquoi avait-il fallu que leur bande, si classe, devienne un espèce de club de pestiférés ? Voilà comment le jeune homme voyait les choses. Shin avait répandu un poison dégoûtant autour de lui et forçait ses petits sujets à lui obéir au doigt et à l’œil. Et ce sale lâche se faisait respecter par ses poings.
    Ken bouillonnait intérieurement mais n’y laissa rien paraître. S’il laissait éclater sa colère, c’était Hikaru qui allait prendre, seule personne présente dans la salle. Elle avait déjà lâché ses nerfs sur lui précédemment mais il s’en fichait, elle en avait bien le droit. Elle pouvait se mettre autant de fois en colère qu’elle le voulait contre lui, qu’il soit responsable ou non, cela lui faisait tant plaisir de lui être utile, mais il ne se permettrait certainement pas de lui hurler dessus sans raison.
    Hikaru détendît soudainement l’atmosphère avec une réplique assez ludique, il fallait l’avouer.


    Hikaru : … Hmm, je pense que si tu lui avais fait une déclaration à lui, il aurait eu la même rapidité à s’enfuir… et Shin aurait sans doute, pour cause d’un égo démesuré digne d’un gamin de 5 ans, préféré cette version…Non je plaisante… enfin, pas pour la réaction de « Seigneur Shin »

    Il ne put s’empêcher d’éclater de rire après cette phrase. Il ferma les yeux pour mieux s’esclaffer et plaqua une main sur sa bouche pour calmer l’euphorie qui montait soudainement en lui. Autant la phrase d’Hikaru était un peu plus drôle que les précédentes, autant elle n’était pas non plus engendreuse de fous rires interminables. Mais Ken accumulait tellement de pression depuis un bon quart d’heure qu’un rien l’aurait fait rire. Cependant, la situation ne se prêtait pas à des crises d’hilarité générale et le jeune homme se calma bien assez vite. Une chose était sûre : même si c’était insensé et d’un comique déroutant, il était vrai que la proposition de la jeune lycéenne aurait pu fonctionner. T’imagines, un type fait sa déclaration à une demoiselle charmante et se fait draguer par la suite par un [tas de muscles] lycéen masculin jusqu’au bout des ongles. Trop fort. Et là c’est sûr que Shin l’aurait moins mal pris. Sauf que Ken, lui, serait passé pour un gay déclaré aux yeux de tout le lycée. Mais il s’en serait fichu, puisqu’Hikaru elle, aurait su qu’il était parfaitement hétéro et prêt à tout pour la rendre heureuse.

    Ken : Ahaha, mais tu imagines ? Il ne se serait pas gêné pour dire à tout le monde que je suis gay ! La misère …

    Le jeune nippon avait un peu continué sur la lancée comique de la situation, mais savait qu’elle retrouverait vite sa pesanteur tragique et désolante du début. Dommage, c’était agréable aussi de rire avec Hikaru.
    Il reprit donc son sérieux pour lui balancer sa petite tirade du super héros qui sauve les filles en détresse. Il avait vraiment l’ait d’un véritable con en disant cela, mais il s’en fichait un peu, à vrai dire. La connerie était tout de même une part de lui qu’il se refusait de renier. Il refusait catégoriquement de devenir un espèce d’intello à lunettes avec un balai dans le c** et pas fichu de sortir une blague potable. Il apprécia la réponse de la demoiselle à sa juste valeur.


    Hikaru : … N’importe qui d’autre aurait tout simplement laissé passer…. En tout les cas, Merci.

    Ce à quoi il ne s’attendait pas du tout, c’était la suite des événements. Elle était sortie de la piscine et avait déposé un doux baiser sur sa joue, pour aller s’enfuir en direction de sa serviette de bain. Enfin, c’est ce que Ken supposa car il n’osa même pas se retourner. Ses joues s’étaient violemment enflammées et son cœur s’était mis à battre la chamade. Si Hikaru s’approchait, même à trois mètres de distance du jeune nippon, elle pourrait certainement ressentir sa nervosité comme si elle lisait un livre où la description était particulièrement détaillée.
    Et puis le froid fut jeté lorsqu’arriva le moment des présentations. Ken fit semblant de ne pas réagir face à l’entente de son nom, même si son indifférence avait sûrement due être remarquée. La jeune fille avait dû voir qu’il n’était pas surpris d’entendre son nom. Bon, d’un côté, on l’entendait partout fuser à travers le lycée, et en tant que KnS respectable il ne pouvait pas ignorer son nom, point barre. Mais lui ne put s’empêcher de tilter lorsqu’elle répéta son nom avec une certaine hésitation dans la voix. Il demanda alors si cela lui rappelait quelque chose, décidément curieux de savoir si elle l’avait remarqué, ne serait-ce qu’un peu, lorsqu’ils étaient au collège, ou si c’était juste une coïncidence pour elle.


    Hikaru : … Je… je ….

    Elle avait laissé tomber sa serviette au sol, et cette dernière commençait déjà à s’imbiber d’eau chlorée, s’emplissant de liquide glacé presqu’aussi vite qu’une éponge.
    Le silence plana pendant un court instant qui parut une éternité à Ken. Hikaru semblait chercher ses mots, et lui tentait de calmer les battements incessants de son cœur.
    La ‘sentence’ tomba et claqua dans l’air.


    Hikaru : Je… Je t….t’a….JE TE HAIS !

    Ken resta figé, paralysé. Après tout ça, elle lui balançait une telle insanité à la figure ?!! Comment était-ce possible ? Il était en train de vivre un cauchemar, il allait se réveiller. Mais là, pour l’instant, Hikaru était en train de s’enfuir comme une voleuse après avoir transpercé son cœur de ces trois mots blessants et ayant effets d’un coup de poignard pour lui.
    Il serra donc les poings et, froid, lança, espérant qu’il serait assez convainquant pour que la jeune fille se fige dans sa trajectoire et reste l’écouter.


    Ken : si tu me hais au point de le hurler, pourquoi être restée si longtemps avec moi ? Tu aurais pu partir avant.

    Ken retenait ses larmes qui commençaient à perler au coin de ses beaux yeux. Il n’avait jamais pleuré pour une fille. Il se sentait tout drôle tout à coup. Mais il était un homme, il fallait qu’il se montre fort devant Hikaru s’il voulait avoir une chance de comprendre qu’est ce qui avait motivé en elle une telle agressivité, si soudaine, dans la voix.
    Il se leva donc, chassa vite les petites perles humides au coin de ses yeux et s’avança vers la demoiselle qui ô miracle s’était arrêtée, plantée entre la piscine et les vestiaires.
    Il était derrière elle maintenant. Son cœur battait si fort qu’il crut que sa poitrine allait exploser. Pourquoi le détestait-elle ? Pourquoi avait-il mérité tant de haine non justifiée ? Qu’avait-il donc fait à part la sauver d’un viol assuré ? Rien, rien qui ne justifie sa réaction. Alors, peut-être que cela remontait à l’époque du collège ? Ce qui signifierait qu’elle le connaissait bel et bien depuis aussi longtemps que lui. Les questions se bousculaient dans sa tête, il se sentait perdu.
    Ken dans un élan d’espoir ou plutôt de désespoir mêlé à du désarroi, attrapa délicatement la main d’Hikaru et la tint doucement et fermement dans la sienne, le cœur battant.


    Ken : pourquoi … pourquoi ? Dis-moi ce que je t’ai fait de mal. Dis le moi, je t’en supplie.
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[TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Empty
MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeJeu 12 Fév - 17:49


    Ishikawa-chan, s’intéresser à un garçon ? Et puis quoi encore… D’ailleurs, pendant la majeure partie de sa vie, avant le collège en somme, ses « amies » avaient tendance à la dévisager car, dès qu’elles se mettaient à parler d’une idole, comme un chanteur ou un acteur très connu qui pour elles étaient le summum de la beauté, Hikaru ne faisait qu’hausser les épaules et déclarer que pour elle, il était très normal. Parfois, elle poussait même l’affront jusqu’à dire qu’il n’était pas beau du tout. Dans ces temps, sa vie était tellement plus simple. À l’époque, personne n’attirait son attention, qu’il soit riche, pauvre, grand, petit, rien n’y faisait, pour elle, la gente masculine était une bande de créature dont l’existence la laissait totalement indifférente. Remarquez, c’était pareil pour les demoiselles, elle avait des amies par obligation plus que par envie. Après tout, qui voudrait réellement, pas pour avoir meilleur conscience, pas pour se divertir et pas pour se moquer d’elle, trainer avec Hikaru…personne. À cette époque, qu’elle soit seule ou en groupe, elle avait toujours l’air triste et songeuse, ses perles noisette ne brillaient jamais de joie, elle souriait parfois mais ça sonnait tellement faux, un pieux mensonge qui pourtant réussissait à faire croire au monde entier qu’elle était heureuse. Foutaises. À cette époque, elle aurait tout donné pour tout simplement disparaitre, non pas parce qu’elle était malheureusement, seulement parce qu’elle n’était pas heureuse. Pour elle, tout était du pareil au même, les couleurs se ressemblaient et étaient forcément une teinte de gris, son monde semblait plongé dans la noirceur. À cette époque, quoi qu’elle mange, ça avait le même goût, ou plutôt, la même absence de goût, c’était pareil avec les gens. Pour elle ils n’étaient que des pantins sans saveur et sans essence propre, elle regardait les autres collégiens agir, vraiment, et elle ne pouvait que remarquer combien ils étaient dénués d’intérêt. Vous trouvez ça cruel ? C’est pout elle que c’était le pire après tout, vivre dans cet enfer, comme si son univers se résumait à une pièce peinte en noir, dans ces moments, la chanson « Paint it Black » aurait parfaitement résumé son état d’esprit. Puis, un jour, alors que cette fois, elle avait pris la décision de rentrer chez elle et d’avaler un flacon entier de pilules, histoire de quitter cet univers qui l’emmerdait tant. Et encore, elle n’était pas au bout de ses peines, à ce moment là, elle attendait un signe, quelque chose pour lui prouver que l’univers était bon et que la vie avait encore beaucoup à lui offrir. En sortant de l’école ce soir là, elle était passée par le terrain de Baseball, enfin, autour, elle ne voulait pas brimer la partie, enfin, elle avait oublié le fait que les balles, ça vole. Et c’est là, qu’elle l’avait vu… Ken Anzai.

    Il était en pleine partie, ou plutôt, en pleine pratique et elle, livre en main, marchait autour du terrain qu’elle devait contourner pour rentrer chez elle et mettre fin à ses jours. Alors qu’elle était plongée dans ses pensées, le regard sombre, la tête baissée, des mèches sombres lui brouillant la vue, il était arrivé en courant, histoire d’attraper la balle, du moins, à ce qu’elle en avait compris, elle qui connaissait très peu ce genre de sport. Il avait faillit la bousculer et d’ailleurs, elle avait largement sursauté en posant son regard sur ce garçon. Il était beau, première constatation. D’ailleurs, c’était la première fois qu’elle réalisait quelque chose du genre en observant un garçon. Il était plus que beau d’ailleurs, un seul regard à son visage aux traits délicats et doux, un seul regard à ses cheveux sombres, à ses yeux et son cœur battait à une vitesse surprenante. Enfin, en s’excusant, il lui avait adressé le plus beau des sourires avant de retourner vers son groupe. Évidement, elle ignorait à cette époque que lui, l’avait déjà remarqué avant, elle l’ignorerait toujours. Elle avait vu ce sourire qui en plus de faire chavirer son âme, avait donné à son cœur ce dont il avait besoin pour battre. Ken Anzai, il avait été son signe, ce qu’elle attendait pour lui prouver qu’il y avait encore de l’espoir dans cette vie. Un long moment, alors qu’elle s’éloignait, elle l’avait observé jouer à ce sport dont elle ne connaissait rien. Il était doué ? Sincèrement, elle n’en savait rien, mais ça n’avait aucune importance. La façon dont il se déplaçait, le vent dans ses cheveux sombre, le sourire qu’elle imaginait à ses lèvres, elle était trop loin pour le voir, tout éveillait en elle une sensation nouvelle et troublante. Pour la première fois, elle se prit à penser que si c’était avec lui, alors ce monde serait magnifique, si elle pouvait le voir sourire chaque jour et se perdre dans ses yeux, alors elle accepterait tout ce que cette vie avait à lui offrir, bon ou mauvais. Vous dites qu’elle est dingue? Non, c’était un coup de foudre, un vrai, l’amour au premier regard et elle en était certaine même si elle ne l’avouerait jamais. Ken avait été une lumière dans son monde et dès lors, juste pour le croiser, juste pour l’observer : ils n’étaient pas dans la même classe, mais, à la cantine, le midi, elle avait sa petite table isolée et, de sa place à l’arrière, observer son dos et s’imaginer ce que ça serait, de se retrouver blottie dans ses bras forts, juste pour cela, aller à l’école valait la peine. Elle n’avait probablement jamais remarqué qu’il l’observait aussi mais bon, ainsi va le vie. Et puis…heureusement que c’était une bonne élève, car le temps qu’elle passait à écouter les cours était de loin dépassé par le temps qu’elle passait à rêvasser à propos de ce garçon dont elle ignorait le nom.

    Ce fut son secret, Hikaru n’était pas du genre à raconter sa vie personnelle et sentimentale à la première venue. Surtout qu’il n’y avait rien entre elle et ce garçon, elle ne faisait que rêvasser et elle n’était pas certaine de vouloir voir le tout devenir concret. Elle aimait l’image qu’elle c’était faite de lui, et si jamais il n’était pas le garçon enjoué et doux qu’elle s’imaginait, elle serait déçue et ça serait le retour à la case départ. Vous la trouviez lâche, idiote, de pouvoir être amoureuse de quelqu’un uniquement pour son regard, pour son sourire? Sans doute, mais avant lui, avec ce sourire si unique, chaleureux et sincère, rien n’avait pu percer son mur et glace et atteindre son cœur. Mais lui oui, et d’une façon tellement unique et tellement rapide qu’elle n’avait jamais rien vu venir. Hikaru avait décidé de ne rien dire mais une seule journée, elle avoua tout à sa meilleure amie, cherchant conseil. Ce fut la pire erreur de sa vie et ce fut également le moment où elle arrêta de croire à la bonté humain et à l’amitié pour toujours. Si elle croyait naïvement à l’époque que cette fille garderait son secret et l’aiderait, elle c’était rudement mise à surestimer les valeurs humaines. Dès le lendemain, sa classe entière était au courant de cette histoire et pendant des mois, elle fut victime de moquerie et d’humiliation. Au début, rien de grande, genre des souliers qui disparaissent pendant le cours de gym, puis, c’était de pire en pire, les plaisanteries de mauvais goûts étaient devenues des moqueries verbales et des abus physique. On la bousculait et on la traitait de tous les noms, allant jusqu’à colporter des rumeurs comme quoi elle, celle que personne n’aime, voulait secrètement faire souffrir Ken uniquement parce qu’elle était jalouse de son talent et de sa popularité. Les pires mensonges furent dits contre elle et, c’était presque insoutenable. Autant dire que, dès le début des hostilités, elle avait décidé d’abandonner son amour pour Ken, de tout cacher et de prendre sa place ignorée, celle qu’elle avait toujours eu. Mais hélas, le mal était fait et la pauvre Ishikawa-chan se mettait à détester l’école, elle avait même peur d’y aller mais elle avait trop honte pour tout raconter à ses parents. Pourquoi tout était si compliqué hein? Un jour, après l’école, elle décida de rejoindre ses tortionnaires dans la cours pour leur faire savoir que c’était assez, qu’elle n’était pas si horrible, que toutes ses rumeurs et ses insultes lui faisaient mal et qu’elle voulait tirer un trait sur cette histoire. ... La bonne blague. Elle n’avait même pas fini de s’expliquer que la bande de fille se mis à la bousculer et à la pousser sur le sol, attrapant ses cahiers de cours en les déchirants devant elle. Toutes les insultes passaient, de trainée à manipulatrice, à menteuse et elle, impuissante, les regardait briser ses affaires et son égo. Elle reçu certes plusieurs coups mais surtout, l’ordre de disparaitre…. C’est ce qu’elle fit, elle changea d’école. Cet établissement n’était pas pour elle. Hikaru ne pouvait plus supporter tout cela…Mais qui aurait cru que ce garçon ne serait jamais au courant et qu’en plus, elle le reverrait plus tard? Mystère.

    Tirée de ses pensées par Ken, elle lui avoua son envie de changer d’établissement, depuis la guerre avec les KnS. Elle, lâche? Oui, mais il faut la comprendre, elle était petite, frêle, délicate, et elle n’avait ni la force ni la volonté de se battre contre un groupe de dix garçons qui en voulaient à sa popularité. Si c’était si simple, elle leur aurait tout donné, mais elle ne pouvait pas. Alors, ce garçon eut une réaction qu’elle trouva à la fois touchante et troublante, il lui demanda de ne pas partir, sans toutefois vouloir terminer sa phrase. Se pourrait-il qu’il se soit attaché à elle ? Elle n’en saurait rien mais, doucement, elle posait ses petites mains sur la jambe de Ken pour lui demander en un « Parce que quoi ? » de terminer cette pensées. Il était la première personne, depuis cet incident et depuis qu’elle était de retour au Japon, à lui témoigner du respect et à tout simplement l’écouter, pourquoi ? Elle voulait savoir. Sans réaliser que sa position était un peu gênante, elle l’observa de ses perles noisette qui avaient le pouvoir de perturber quiconque les regardait trop longtemps. Elles donnaient l’impression de pouvoir lire dans l’âme de celui qu’elles regardaient. Hélas, il parut gêné par ce soudain rapprochement et Hikaru se laissa tomber dans l’eau, elle était soudainement gênée mais néanmoins très heureuse qu’il lui avoue qu’il était prêt à l’aider. Elle doutait quand même qu’il l’aiderait réellement, après tout, il était son ennemi, mais quelque part, juste croire que quelqu’un était de son côté, ça la faisait sourire. Hikaru ne dit rien, elle n’osait pas croire si facilement les gens maintenant, il aurait des preuves à faire mais, c’était déjà mieux que rien. Alors qu’elle relevait son minois vers lui, pour lui faire une leçon de morale peut-être déplacée, après tout, elle le connaissait à peine, elle eut l’impression de l’avoir choqué, de l’avoir blessé irrémédiablement et ce, sans pouvoir s’en empêcher et sans le vouloir. Il devait savoir quand même, que jouer les moutons, c’était la pire des choses à faire, que s’il continuait à blesser des gens uniquement parce qu’il en avait reçu l’ordre, alors très rapidement, il aurait des remords et des regrets, de ne pas s’être opposé à Shin quand c’était le temps et elle, elle ne voulait pour rien au monde que ces amères sentiments envahissent quelqu’un d’autre. Elle avait assez de regrets toute seule. Ken fini par ouvrir la bouche pour se justifier et son regard s’assombri à nouveau, oui, il était peureux et ce n’était pas le genre de qualité qu’elle attendait des gens.

    Ken : Tu sais, une fois qu’on fait partie des Kaze no Shounen, il est difficile de jouer les rebelles. Crois-moi que si je pouvais, je l’aurai déjà fait. Mais ce n’est pas facile. Sans doute suis-je trop peureux.

    Hikaru : Sans doute… alors bonne chance dans l’avenir, si Shin te demande de sauter d’un pont, tu vas forcément le faire… c’est pathétique.

    Elle l’observa, oui, il était peureux, elle n’allait pas lui donner l’absolution, le droit de la maltraiter par peur, si c’était ce qu’il attendait. Elle n’allait sans doute jamais lui pardonner, s’il lui rendait la vie misérable par ordre et non pas par envie. Au moins Shin, même si sa raison était débile aux yeux d’Hikaru, avait le cran de l’affirmer et non pas d’obéir tout simplement à une autorité suprême qui avait tout d’un humain en pleine crise d’adolescence. Hikaru ne mâchait jamais ses mots, c’était sans doute pour cette raison, faute d’être trop directe et parfois brutale dans ses propos, qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis. Oh mais qu’importe, ainsi allait la vie. Après tout, s’il faut changer de A à Z pour avoir des amis, ça ne sert à rien non ? Alors, les gens qui vous acceptent comme vous êtes, c’est un mythe, ça n’existe pas ? Ça, elle en était persuadée, personne ne pourrait jamais lui dire merci d’exister, merci d’être là, tout simplement, comme elle était, aussi simple et banale qu’elle était. Jamais personne ne pourrait être reconnaissant à son existence. Et elle ? Il y avait bien ce garçon du collège, elle lui était reconnaissante d’avoir rendu des mois de sa vie agréable, et surtout, d’avoir été la lueur d’espoir qu’elle attendait. Décidée à se reprendre et à être plus douce avec son sauveur, bah oui, il l’avait quand même tiré d’une situation embarrassante, Hikaru glissa une blague quant à ce sauvetage qui lui attirerait des ennuis.

    Ken : Ahaha, mais tu imagines ? Il ne se serait pas gêné pour dire à tout le monde que je suis gay ! La misère …

    Hikaru : Hmm … alors c’est faux ?! Moi qui croyais…. Non allez je plaisante…



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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeJeu 12 Fév - 17:49


    Elle l’avait observé un moment avant d’éclater de rire. Hikaru riait rarement, voir jamais, mais cette fois, c’était différent. Elle nageait sur place et elle riait tellement qu’elle dut s’accrocher au bord de la piscine pour ne pas couler sous l’eau. Elle était mignonne, avec cette expression, ce sourire sincère et son rire si doux et si paisible, comme si soudainement un poids c’était soulevé de ses épaules. Elle resta comme ça à rire, même si la situation n’avait rien de drôle, le rire de Ken était contagieux. Un instant, elle s’arrêta, le fixa avant de recommencer de plus belle, une main sur le ventre tant l’effort et le manque d’habitude pour faire cela lui donnait des crampes. Finalement, elle se calma et lui sourit, le remerciant d’un mot, pour l’avoir sauvé, et surtout, pour l’avoir fait rire, il avait réchauffé son petit cœur. En sortant du bassin, elle posa un baiser sur sa joue et se dirigea vers sa serviette en cachant ses joues rougissantes. Elle n’avait pas remarqué qu’elle avait gêné Ken, et d’ailleurs, c’était le cadet de ses soucis présentement, elle se demandait surtout d’où un tel élan lui était venu. Ishikawa-chan n’avait pas pour habitude d’offrir un baiser au premier venu, même sur la joue. Alors qu’elle épongeait ses longs cheveux sombres avec la serviette, dos au garçon qui, s’il se retournerait aurait une merveilleuse vue sur son corps fin et très féminin joliment mis en valeur par le costume de bain sombre, Hikaru se présenta. Elle ne parut pas surprise qu’il la connaisse, après tout, il fallait être réaliste, presque tout le monde la connaissait ici. Toutefois, lorsqu’il lui avoua son nom, elle eut l’impression de recevoir un coup de poignard. Ce garçon, qui l’avait déjà sauvé une fois, était encore là et elle venait de l’embrasser sur la joue. Ce Ken Anzai, qui avait trop longtemps été sa source de motivation et son petit rayon de soleil, même sans le savoir, il était là, devant elle, seul avec elle. Elle aurait voulu lui dire merci, lui dire combien, encore aujourd’hui, son cœur se serrait en entendant ce nom, combien depuis toutes ses années, elle avait pensé à lui et surtout, combien elle l’aimait. C’était pourtant simple non ? De lui dire qu’elle ne pensait qu’à lui et qu’elle éprouvait pour lui de tendres sentiments… Seulement, c’était un KnS, il était un ennemi, et on ne fait pas de déclaration enflammée à un ennemi. En serrant les poings, les larmes aux yeux puisque les souvenirs de l’après Ken, lui revenaient en tête, elle lui hurla au visage la seule chose qui n’avait aucun sens, qui était fausse, qui était l’exact contraire de ce qu’elle ressentait, de ce sentiment si profond, si réel qui s’emparait de son cœur. Elle lui hurla, en le regrettant tout de suite, un mensonge odieux et cruel… Elle lui avoua une haine qu’elle n’avait et n’aurait sans doute jamais pour lui, jamais, il était son héro sur plus d’une fois …

    Hikaru : Je… Je t….t’a….JE TE HAIS !

    Ayant laissé tomber sa serviette au sol, elle s’éloigna très rapidement, direction vestiaire. Ses yeux la brûlaient car elle retenait ses larmes. Non elle ne le détestait pas, c’était le pire mensonge qu’elle n’ait jamais prononcé. Son cœur battait tellement vite, tellement douloureusement alors qu’elle s’éloignait, c’était stupide, elle ne voulait qu’une chose, qu’il la retienne et qu’il la serre dans ses bras. Cette étreinte dont elle avait tellement rêvée, elle ne voulait que s’y abandonner, se serrer contre lui et se sentir, elle en était certaine, protégée du monde entier. Exactement comme quand il avait posé sa main sur son épaule, elle n’avait plus eu peur de rien à ce moment là, elle était bien, malgré les frissons étranges qui l’avaient parcouru. Elle voulait revenir à ce moment et ne plus jamais le quitter. Mais non, elle venait de hurler au garçon qu’elle aimait de toute son âme, celui qu’elle adorait avec chacune de ses respirations, celui qui était son air, son univers, qu’elle le méprisait. Lui, lui dont elle ne voulait que l’affection, elle venait de lui mentir. Quelque part, elle se sentait misérable, et ailleurs, elle ne pouvait arrêté de se dire qu’il était un ennemi, qu’il jouait sans doute avec ses sentiments et qu’il ne fallait pas lui faire confiance. Alors qu’elle tremblait, qu’elle s’éloignait de lui, il parla. Hikaru figea tout simplement, sans oser se retourner. Ses longs cheveux lui collaient au dos, elle avait froid soudainement et elle était tout simplement effrayée. Néanmoins, son ton à lui, était si dur, si convainquant, qu’elle ne pu que l’écouter sans un mot de plus.

    Ken : Si tu me hais au point de le hurler, pourquoi être restée si longtemps avec moi ? Tu aurais pu partir avant.

    Hikaru :
    Je … je…

    Je ne te déteste pas, c’était la vérité, la seule et unique, alors pourquoi la cacher? Parce que c’était humiliant de lui avouer tout cela? Sans doute, c’était troublant et c’était la seule chose qu’elle ne voulait jamais lui dire. Quelque part, elle le tenait pour responsable de ses malheurs, elle l’accusait parce que c’était plus simple que de s’accuser elle, de ne jamais avoir trouvé le courage pour lui dire, combien elle l’appréciait, combien elle l’aimait, tout simplement. À l’époque, ça aurait été simple, de lui faire du chocolat, de le demander en privé et de tout lui avouer, elle aurait pu l’approcher, tenter de nouer un contact, mais elle n’avait pas eu la force et d’ailleurs, elle n’avait jamais la force pour rien. Hikaru avait la tête qui tournait de le savoir si proche et, lorsqu’elle entendit des pas sur le sol. Il était derrière elle, elle en était certaine. Lorsqu’elle l’imagina assez près et lorsque surtout, elle senti sa main attraper la sienne, elle pivota brusquement, les joues en feu et elle libéra sa main en la serrant contre son coeur à elle. Son regard qui se voulait furieux se posa sur lui alors qu’il demandait ce qu’il avait fait de mal. Hikaru se senti misérable, pathétique, à cet instant, de le mettre dans de tels états. Soupirant, elle fit un pas vers lui, serrant ses petits poings pour lui hurler ce qu’elle en pensait. Elle n’avait jamais été douée pour s’exprimer, encore moins les sentiments, la douceur et la tendresse, elle n’était pas douée avec ça. Elle le foudroyait du regard en lui avouant ce qu’elle pensait, comme un coup de poing en plein ventre, pauvre garçon.

    Ken : Pourquoi … pourquoi ? Dis-moi ce que je t’ai fait de mal. Dis le moi, je t’en supplie.

    Hikaru :
    Ce que tu as fait de mal ?!? RIEN !! Justement RIEN tu n’as rien fait, jamais, ni avant ni maintenant, tu ne fais JAMAIS rien !!! Tu n’es qu’un lâche! J’aurais juste voulu que… que tu agisses!

    La demoiselle lui hurlait dessus mais dans le fond, c’est elle qu’elle blâmait pour son incapacité à agir, c’elle elle-même qu’elle désirait secouer, c’est elle, oui elle, qui n’avait jamais rien fait pour s’approcher de lui à l’époque et qui le regrettait amèrement maintenant. La coupable, c’était elle et personne d’autre. Par ces paroles cruelles, c’était elle-même qu’elle voulait secouer. Mais lui, il pouvait penser un tas de choses qu’elle ne pouvait pas deviner. Par exemple, il pourrait croire qu’elle le détestait de ne pas avoir agit, la journée où des filles l’avaient maltraitées. Il pourrait croire qu’elle savait qu’il regardait, même si en réalité, elle n’en avait aucune idée, elle ne savait pas qu’il était là ce jour là et d’ailleurs, en lui hurlant dessus, à chaque mot son ton faiblissait et elle s’approchait de lui, irrésistiblement attirée. Elle n’avait plus toute sa tête, l’eau chlorée et le traumatisme ayant eu raison de ses derniers neurones. Hikaru était timide, normalement en tout cas, elle n’osait pas dire tout haut ce qu’elle pensait, et surtout ne pas faire le premier pas. Et pourtant, sans qu’il ne remarque qu’elle avait fait quelque pas, elle l’observait de son regard envoutant qui, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir, lui hurlait combien elle l’aimait et combien elle ne se languissait que pour une chose : lui. D’une petite voix, les joues en feu et les poings serrés, elle fini sa tirade.

    Hikaru : … J’aurais tellement aimé que tu fasses quelque chose comme ça…

    Ceci dit, elle s’était approchée de lui et avait posé ses petites mains sur ton torse nu. En se levant sur la pointe des pieds, les yeux clos, elle avait posé ses lèvres sur celles du garçon. Rapidement, trop rapidement pour penser d’ailleurs, normalement, elle n’aurait pas pris une telle initiative, sauf que c’était impossible, devant lui elle n’était plus rien, elle était faible et elle aimait être faible avec lui. Avec lui elle ne voulait plus résister, déjà qu’elle combattait son cœur, l’empêchant de battre pour lui, ce qui était impossible parce que déjà, il battait à tout rompre. Hikaru, qui lui avait offert un baiser timide ne put quand même pas s’empêcher de se serrer un peu plus contre lui, refusant de rompre cet instant où elle a définitivement perdu la tête.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeVen 13 Fév - 0:16

    Ah, que la vie était injuste. Ken venait enfin de retrouver l’élue de son cœur, celle qui avait été la seule fille à l’intéresser, à la joie de ses camarades. Il fallait avouer que le jeune homme n’avait jamais manifesté un grand intérêt en ce qui concernait les relations amoureuses, période collège. Pourtant, ce n’était pas faute d’en avoir l’occasion, de se trouver une petite amie, avec toutes ces demoiselles qui lui tournaient autour, comme un vautour attendant quartier libre pour atteindre sa proie et en être le seul propriétaire. Voilà, c’était ça ; beaucoup de filles de son collège manifestaient une grande attention au jeune homme et chacune voulait se l’approprier sans le laisser aux autres, et elles menaient une petite bataille totalement féministe. Mais ce qu’elles n’avaient pas compris, c’était que Ken n’était pas un jouet et qu’en aucun cas il n’appartenait à aucune de ces insipides petites gamines immatures. Mais le pire à savoir, c’était que c’était à partir de cette histoire d’appartenance à une fille en particulier qu’Hikaru avait eu des ennuis. Pourquoi ? Nani, vous me demandez pourquoi ?! Il faut vraiment tout vous expliquer … Tout simplement parce que la demoiselle, qui avait fini par se confier à celle qu’elle considérait comme une potentielle amie, du moins quelqu’un qui pourrait la soutenir un minimum, s’était retrouvée sujette à des rumeurs infâmes et complètement déformées dont elle était le centre. Il avait suffi qu’elle pose les yeux sur la proie qu’était Anzai Ken pour se retrouver avec une flopée de vautours, en l’occurrence les collégiennes affamées et assoiffées d’amour –qu’elles n’auraient jamais, n’est-ce pas- à ses trousses. L’ironie du sort, dans tout ça, c’était que cette Ishikawa était bien la seule à avoir réveillé l’intérêt de Ken pour les filles. Dire qu’on avait tous crus qu’il était gay, mince alors ! Désolée messieurs, ce sera pour une prochaine fois ! Ken avait déjà toutes les filles du collège, pas besoin d’y ajouter les garçons, ne ? Bref … Evidemment, cette histoire ne vint jamais jusqu’aux oreilles du jeune homme. Bizarrement. Pourtant, les rumeurs, ça circule dans tout un établissement en général … Faut croire que Ken était trop bouché pour avoir saisi quoi que ce soit. En tout cas, les faits étaient bel et bien là, et jamais le jeune nippon n’entendit parler du faire que la demoiselle avait subi des violences verbales comme physiques à cause de lui.
    Lui savait juste qu’elle avait eu des ennuis, pour avoir assisté à la pire des scènes d’injustice qu’une bande de filles pouvait faire subir à une autre, seule pour sa part.
    Donc, nous parlions de la vie qui était injuste. Notre petit héros venait tout juste de retrouver sa bien aimée, et voilà qu’il lui était impossible de paraître sous sa véritable ‘forme’ devant elle, car la situation voulait qu’ils soient ennemis. Pourquoi fallait-il que le destin en décide ainsi ? Pourquoi avait-il fallu que Ken finisse par accepter les demandes incessantes de Nobuo de rejoindre la petite bande fermée qu’étaient les Kaze no Shounen ? Trop de « pourquoi », et pas assez de « parce que » … Il n’y avait aucune justification à tout cela. C’était juste en enchaînement de hasards peu fructueux, un mauvais concours de circonstances … Voilà tout. Il ne fallait pas chercher d’explication plus loin puisqu’elle était sous le nez des deux adolescents. Ken avait accepté de suivre son ami Nobuo dans la petite bande, et s’était bien amusé, pendant sa deuxième année à Jiyuu Gakuen. Et maintenant, voilà que la fille qui monopolisait ses pensées, ses rêves et qui faisait naître en tout son être un sentiment de joie et de tristesse mêlées, était de retour. Pourquoi ne s’était-il pas rendu compte dès sa première année qu’ils fréquentaient à nouveau le même établissement ? Il fallait avouer que s’il s’en était aperçu à ce moment là, Ken n’aurait jamais accepté d’intégrer la bande. Quoique … A l’époque, c’était vraiment un groupe pacifique.

    Créé juste après le départ d’Hikaru Ishikawa pour le pays du pain (xD), les Kaze no Shounen, plus communément connus sous l’abréviation KnS, n’étaient au départ que dix garçons insouciants et ne causant aucun problème autour d’eux. Juste dix jeunes adolescents ne demandant qu’à être reconnus des autres. Enfin, encore une fois, c’est vite dit tout ça ; ceux qui recherchaient absolument la popularité et la renommée se trouvaient être : Shin, Jung Wan, Eichi, Nobuo entre autres. Chacun d’eux avait une bonne raison, si on pouvait appeler cela une raison. Shin désirait se sentir supérieur, un sentiment dont il avait certainement besoin pour avancer dans la vie. Il y avait des gens comme ça, mais on ne pouvait rien y changer. Jung Wan était nouveau au lycée, il était coréen et ainsi était tout de même différent des autres. Il aurait très bien pu subir l’ijime car c’était une sorte d’étranger, mais au lieu de ça il s’était affirmé et avait clamé son importance en rejoignant le groupe. Eichi, lui était un véritable play-boy qui ne demandait qu’à être monsieur le populaire number one. Dommage, le numéro un c’était Shin. Bref, sa soudaine renommée avait au moins permis de se dégoter une copine sympathique. Erika, c’était bien ça ? Et enfin Nobuo, qui était un coureur de jupons et qui excellait dans cet « art », voulait tout simplement agrandit le nombre de ses conquêtes à son tableau de chasse, voilà tout. Et avait entraîné Ken, non sans un long harcèlement, à l’accompagner dans son délire, pour ne pas se sentir seul. Parce que voyez-vous, en tant que camarades de classe, Ken et Nobuo étaient plutôt proches, étant sur la même longueur d’ondes niveau humour lamentable et connerie excessive.
    Mais alors pourquoi les six autres, pas intéressés du tout, avaient-ils rejoint la bande ? Ken, on l’aura compris je pense, pour faire plaisir à Nobuo et que ça lui paraissait inoffensif. Pour le moment, évidemment, mais ça il ne s’en doutait pas encore. Kyosuke, lui, avait été traîné de force par son cousin Eichi. Les raisons étaient vagues mais il semblait au jeune nippon que c’était une histoire de famille. Ryuuzaki était jeune et paumé, et on l’avait accepté de bon cœur. La popularité ne l’attirait pas plus que ça mais c’était encore un gamin qui voulait s’amuser. Hiroto, aucune idée, et Taiki, sûrement pour ne pas être séparé de son meilleur ami. Et enfin Shuuji, alors lui, c’était un mystère à part entière ce type. Ken n’arriverait jamais à le cerner. Il ne saurait pas quoi faire s’il se retrouvait face à lui. Qui aurait pu deviner que ce moment arriverait bientôt ? Dans deux jours précisément.

    Tout ça pour dire qu’au départ, les KnS n’étaient pas un groupe voué à semer la zizanie au sein de leur lycée. Ils étaient juste encore jeunes et insouciants. Mais voilà qu’un an plus tard, Shin, le plus impulsif de tous, avait vu le retour populaire de Ishikawa comme un affront et tout était parti de là : en moins d’une semaine, tout Jiyuu Gakuen était au courant que le KnS déclarait officiellement la guerre à la jeune fille.
    Chez Ken, l’entente pour la première fois depuis trois ans du nom Ishikawa Hikaru lui raviva de nombreux souvenirs pas toujours agréables. Mais il ne vit là qu’une coïncidence, pas assez confiant pour s’avouer qu’il aurait aimé la retrouver et que le hasard faisait bien les choses. De toute façon, il était persuadé que sa bonne étoile s’en était allée dans une autre constellation et l’avait tout simplement abandonné il y a trois ans, lorsque la jeune fille avait changé d’établissement. Et puis, au fond de lui, il avait souhaité très fort que ce ne soit pas elle car il ne tenait pas à devoir se confronter à elle, avec comme titre, étiqueté sur son front : « ennemi de Ishikawa ». Il ne voulait en aucun cas devoir considérer celle qu’il aimait du plus profond de son cœur comme la peste, la bactérie à éradiquer. Alors il priait pour qu’Ishikawa soit loin, dans un autre lycée de Tokyô ou dans une autre ville, mais qu’elle était heureuse. Car rien à faire, les violents souvenirs d’elle où elle se faisait frapper et insulter étaient marqués au fer rouge dans son esprit embrumé.
    Dès que cette petite guerre commença, Ken changea totalement d’attitude ; de garçon enjoué et comique qu’on ne prenait jamais au sérieux, il passa à un jeune homme plus mature et attentif, qui réfléchissait un peu –mais alors un tout petit peu- avant d’agir. Il n’était plus le clown irrécupérable dont il aimait montrer l’image en deuxième année, non. Il avait grandi, et cette histoire de guerre commençait à le tourmenter personnellement. Certes, il était encore un petit fanfaron qui ne perdait jamais une occasion de se marrer un bon coup mais le gamin qui sommeillait encore en lui l’année dernière avait disparu.
    Bien sûr, le jeune homme, trop peu sûr de ses intuitions, n’avoua à personne qu’il avait connu une Ishikawa dans le passé et qu’elle portait le même prénom, et que ça pouvait tout à fait être une seule et même personne. Mais voilà, il ne dit rien. Peut-être était-ce une grosse erreur, peut-être que s’il avait expliqué la chose à Shin, il aurait tout bonnement laissé tombé la bataille ? Non, il ne fallait pas rêver, Shin était loin d’être comme ça, et Ken le savait pertinemment. Pas la peine d’avoir des regrets sur ceci, rien n’y aurait changé. Shin avait pris un coup au niveau de son ego surdimensionné, rien n’y personne ne pouvait remédier à ce problème de taille.

    Et voilà maintenant qu’il était en face d’elle, et qu’au premier regard posé sur son doux visage, il l’avait reconnu. Il faut dire qu’il l’avait observée de nombreuses fois, à l’époque. Et c’est là que le souvenir lui revint : un jour, alors qu’il disputait un match de baseball sur le terrain appartenant au collège, il avait dû aller chercher une balle un peu loin et, dans sa lancée, avait failli bousculer Hikaru qui était dans les parages. Il s’était excusé, lui avait gentiment souri, et s’en était retourné à son match. Dire que cette fois-là ils avaient été seuls une fraction de seconde, il aurait très bien pu, à l’aise dans ce genre de situations, entamer une conversation sympathique et les deux jeunes auraient fait connaissance en tout bien tout honneur. Mais il savait que ses amis et le reste de l’équipe patientaient déjà depuis un moment, attendant que leur coéquipier ramène la balle et que la partie reprenne. Ainsi il s’était dit qu’il y aurait des tas d’autres occasions pour lui parler en tête à tête et il s’en était allé, se contentant comme seul échange de paroles à sens uniques, de fines excuses pour avoir failli la faire tomber.
    Mais des occasions, il n’y en avait plus eu, malheureusement. Car cette rencontre avait eu lieu peu de temps avant le début des rumeurs et des violences. Mais d’ailleurs, maintenant qu’on y pense, Ken l’avait vue se faire attaquer, mais ne s’était-il jamais posé la question de pourquoi il lui arrivait toutes ces misères, lui qui était trop sourd ou trop distrait pour avoir entendu les tissus de mensonges qui circulaient depuis peu de temps à travers les murs de l’établissement ? Bien sûr qu’il se l’était posée, mais un peu trop tard, manifestement. En fait il ne voulait pas demander à un proche du genre Tetsuya ou Naohito, ou à un autre élève, car dans ce genre de situation il ne fallait avoir confiance qu’en la personne concernée, et souvent en la victime. Car il était si facile de déformer les propos de quelqu’un. Ainsi, lorsqu’il s’était enfin décidé à aller demander le pourquoi du comment à Hikaru en personne, il apprit qu’elle avait changé d’école.
    Ce fut comme un choc pour lui, mais il n’en montra rien. Après cela, il fut tellement bouleversé qu’il n’osa même pas demander à ses amis ce qui avait bien pu se passer. L’affaire se tassa et l’incident fut clos. L’élément gênant avait débarrassé le plancher, leur petite vie étudiante pouvait reprendre. C’était un peu comme un DVD qu’on mettait sur pause, cette histoire. Et aujourd’hui, on la remettait en marche, et tout recommençait. En pire.


    Hikaru : Sans doute… alors bonne chance dans l’avenir, si Shin te demande de sauter d’un pont, tu vas forcément le faire… c’est pathétique.

    Cette réplique l’avait extirpé de ses pensées. Il se souvint qu’avant de se perdre dans les méandres que constituaient ses souvenirs dans sa tête, il avait parlé, expliquant qu’il était difficile lorsqu’on se disait KnS depuis un an de se rebeller subitement. Dis donc, c’est qu’il avait eu le temps de penser, entre sa remarque et la réaction d’Hikaru ! Pourtant, elle n’avait pas laissé un si grand blanc. Mais que voulez-vous, quand c’est nécessaire, le cerveau du jeune nippon se met –enfin- en route et par chance, en mode accéléré. Et là c’était plus que nécessaire aux yeux du jeune lycéen de recoller les morceaux du puzzle.
    Le sarcasme dans le ton d’Hikaru se faisait clairement ressentir et Ken grimaça. Qu’est-ce qu’elle pouvait être glaciale, lorsqu’elle avait quelque chose à lui reprocher ! Il ne l’avait pas vraiment imaginée comme ça ! Il faut dire que c’est un peu compliqué d’essayer d’imaginer quelqu’un rien qu’en l’apercevant de loin tous les jours. On pouvait facilement se tromper, vouloir qu’elle soit comme on le désire et se prendre un mur lorsqu’on fait connaissance avec cette personne. Et là, c’est ce qu’il était en train d’arriver à Ken. Jamais il n’aurait soupçonné une telle froideur derrière ce si doux visage. Mais il s’en remit vite, car il enchaîna :


    Ken : Pas besoin d’être aussi glaciale, tu sais. Et puis je pense qu’il y a des limites. Je n’irai pas jusqu’à mourir pour lui, je te rassure.

    De toute façon elle venait de lui balancer implicitement qu’elle approuvait son avis et qu’elle pensait qu’il était peureux. Ben qu’elle vienne se mettre à sa place !! Bon ok, la sienne n’était pas plus avantageuse … Restons chacun où nous sommes, l’histoire est déjà assez complexe comme ça pour ne pas rajouter des contraintes et des trucs tordus supplémentaires.
    Heureusement, la conversation ne tarda pas à prendre une tournure plus drôle et propice à la bonne humeur, le genre de situations auxquelles Ken était souvent confronté. Réputé comme un clown de première, les situations comiques et cocasses ça le connaissait.
    C’était donc dans la joie et la bonne humeur qu’il avait essayé de lancer le truc, suivant l’idée de Hikaru, que le deuxième année aurait répandu la nouvelle comme quoi il serait gay, après avoir fait une déclaration enflammée à ce dernier. Enfin bref, une belle connerie, quoi, vu que notre protagoniste était parfaitement hétéro, à deux cent pour cent si c’était possible.


    Hikaru : Hmm … alors c’est faux ?! Moi qui croyais…. Non allez je plaisante…
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeVen 13 Fév - 0:18

    Il redoubla de fou rire après la tirade de la demoiselle. Il la préférait largement comme ça, lorsqu’elle riait aux éclats et présentait un visage si adorable qu’il n’avait qu’une envie c’était de la prendre dans ses bras et de la serrer délicatement pour ne pas la blesser. Elle était vraiment très mignonne lorsqu’elle souriait et son sourire anima en lui une sensation de chaleur. Cette bouffée de chaleur parcourut tout son corps et il eut soudainement l’impression d’avoir été plongé dans un volcan en éruption, où d’avoir été balancé à côté. Il se calma cependant et sourit gentiment. La réplique amusante de Hikaru l’avait bien fait rire. Lui, gay ? Alors s’il l’était, Hikaru était un homme. Et visiblement, ce n’était pas le cas. Ken s’en assura tout de même –n’allez pas imaginer des trucs pervers ^^- en observant une nouvelle fois le visage de la demoiselle, et en apparence en tout cas, c’était bel et bien une fille. Le voilà rassuré.

    Ken : mais bien sûr que c’est faux ! Ah ah ! Ai-je une tête de gay, neeee ?

    Ce fut après que tout se corsa. La situation tourna au vinaigre, et le vent ne soufflait pas en faveur de Ken.
    Peu après que leurs rires cristallins pour elle, tonitruants (XDXDXD) pour l’autre (on n’aura pas de mal à associer chaque rire, n’est-ce pas ?) se soient estompés, l’effervescence retomba et le sérieux revint en maître récupérer la place qu’il avait perdu.
    Elle lui demanda des explications quant à sa phrase qu’il n’avait pas terminée, mais nous avons déjà décrit et résolu cette situation, ne recommençons pas. En résumé, Ken s’était rattrapé tant bien que mal avec un petit mensonge, rejetant tranquillement la cause sur le KnS et le type de deuxième année, et jouant les héros, « je peux pas laisser une fille sans défense, c’est plus fort que moi ». Ah, Super Ken ! YEAH ! Ouais bon, ça fait plus Ken et Barbie qu’autre chose, mais on se passera des commentaires de la narratrice qui de toute façon ne valent vraiment rien (comment ça ?? è___é). Là, avant qu’il ne daigne répondre à la demoiselle, celle-ci avait inconsciemment posé sa main mouillée sur la jambe de Ken qui se sentit parcouru d’un horrible frisson qui pouvait être interprété de deux façons différentes : l’une était que le froid provoqué par la petite flaque s’étant formé sur sa peau lui avait glacé le reste du corps, prouvant que l’eau de la piscine était bel et bien gelée. Et l’autre interprétation était le contact entre la main de Hikaru et la peau de Ken, ce qui eut le don de le figer sur place et de le mettre plutôt mal à l’aise. Il n’avait jamais eu de tel contact avec une fille, et quand c’est avec l’élue de son cœur … C’est encore plus saisissant. Les battements du cœur du jeune nippon redoublèrent d’intensité et d’irrégularité. Il crut qu’il allait exploser. Comment un simple contact, qui d’ailleurs ne dura que quelques secondes, la jeune fille s’étant certainement rendue compte du malaise de son interlocuteur, pouvait-il engendrer de telles réactions ? Ken était amoureux, voilà tout. Il fallait juste qu’il comprenne ceci et qu’il parvienne à interpréter ses réactions de lui-même. Ainsi, il capterait bien assez vite qu’à chaque effleurement de la peau de la demoiselle, son cœur volerait en éclats. Ben dis donc, c’était un romantique, le bonhomme ! Ce n’était pas tous les garçons qui réagissaient de la sorte ! D’ailleurs il avait un peu l’attitude d’une fille, mais que voulez-vous, Ken est un grand sentimental. On ne le changera pas.

    Ensuite, tout se passa très vite. Hikaru le remercia pour l’avoir sauvée tout à l’heure, amorça un geste pour sortir de la piscine sous l’œil observateur de Ken et lui déposa un doux baiser sur le coin de la joue, déclenchant cette fois l’inflammation de ses pommettes. Cela fut bref, car elle s’éloigna vite récupérer sa serviette de bain mais les joues du jeune homme étaient toujours en feu. Il ne s’attendait pas du tout à une telle marque d’affection et le rougissement était la réaction la plus logique et évidente à ce genre de geste.
    Hikaru revint vers lui avec sa serviette, épongeant tranquillement ses cheveux tout en se présentant. Pas besoin d’une telle politesse, elle était connue à travers tout le lycée, et en tant que KnS qui se respecte, le jeune nippon ne pouvait pas être passé à côté, un point c’est tout. Donc inutile de se présenter devant quelqu’un qui vous connaît déjà, et ce depuis trois bonnes années. Mais cela bien sûr, Hikaru ne le savait pas. C’était un peu comique leur histoire, cela faisait trois ans qu’ils se tournaient autour, enfin trois ans on est gentils, cela avait plutôt duré trois semaines au collège … Ils s’observaient mutuellement, avec discrétion, essayaient d’en savoir plus sur l’autre sans pour autant se décider à aller parler à l’autre … Et après le changement d’école de la jeune fille, chacun de leur côté, jusqu’à aujourd’hui, n’avait eu de cesse de penser à l’autre. En fait, l’un était le miroir de l’autre et vice versa. Et il fallait peut-être qu’ils s’en rendent compte sinon ils allaient passer à côté d’une belle idylle voire une belle et longue histoire mémorable.
    Mais apparemment Hikaru n’en avait pas décidé ainsi car les mots qu’elle prononça après les présentations furent secs, cassants, blessants, humiliants. « Je te hais », le tout hurlé à je ne sais combien de décibels. Ken se prit ça comme une claque, une bourrasque énorme, un coup de fouet, je ne sais pas, faites marcher votre imagination. Et pour couronner le tout, au lieu d’assumer la méchanceté injustifiée de ses paroles, elle s’éloigna d’un pas vif, après avoir laissé tomber sa serviette à côté de lui, dans une flaque d’eau chlorée.
    Si ce n’avait été que de l’étourderie, que leur discussion était restée telle qu’elle était au départ, calme et normale, Ken se serait hâté de récupérer la serviette et de la lui rapporter avant qu’elle ne s’éclipse dans les vestiaires où elle en aurait sûrement besoin. Mais là, c’était différent.
    Comment, après l’avoir embrassé sur la joue, avait-elle pu lui proférer de telles paroles ? Ken n’avait vraiment aucune explication là-dessus et ne prit pas la peine de chercher, tout simplement parce qu’il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Il était comme un poisson rouge sorti de son bocal, paumé. Pourquoi devait-il mériter une telle haine, soudainement ? Il avait beau se creuser la tête, fouiller ses souvenirs les plus intacts, il ne trouvait pas la réponse à sa question.
    Figé, paralysé par les paroles d’Hikaru qui résonnaient encore dans sa tête comme l’annonce de la peine de mort, acceptée pour lui. Plutôt mourir que d’entendre la fille que vous aimez du plus profond de votre être vous dire qu’elle vous déteste, pardon, qu’elle vous hait.
    Il annonça donc le fond de sa pensée, espérant du fond du cœur que cela suffirait à stopper la fuite de la jeune nippone.
    Il finit par se lever, et son plan avait fonctionné ; la demoiselle s’était arrêtée à mi-chemin, comme figée sur place. Il la rejoignit sans trop de difficultés, car même s’il n’était pas très grand il n’en restait pas moins un homme et quelques enjambées lui suffirent pour se retrouver derrière elle.
    Là, il savait ce qu’il s’apprêtait à faire. Ce n’était plus son cerveau qui réfléchissait et agissait, mais son cœur. Il avait pris les commandes de chacun de ses gestes et ce fut dans cette optique qu’il prit la décision de prendre la main de la demoiselle. Son cœur battait la chamade, il battait à tout rompre et lui faisait mal à la poitrine. La savoir si près, cela le comblait de bonheur et lui transperçait le cœur à la fois. De quoi perdre la tête … Mais il se fichait de perdre la tête, c’était déjà trop tard de tout façon, et vu que c’était son cœur qui agissait …
    Lui tenant fermement la main, il lui demanda ce qu’il avait pu faire pour mériter de telles paroles.
    Contre toute attente, Hikaru se retourna, libéra aussitôt sa main de l’étreinte légère de Ken, et la posa sur sa poitrine. Le jeune homme, désemparé et déboussolé, ne savait plus quoi faire. Son visage semblait si contrarié …


    Hikaru : Ce que tu as fait de mal ?!? RIEN !! Justement RIEN tu n’as rien fait, jamais, ni avant ni maintenant, tu ne fais JAMAIS rien !!! Tu n’es qu’un lâche! J’aurais juste voulu que… que tu agisses!

    Hein ?! C’était quoi cette déclaration de guerre, là ? Qu’est ce qui lui prenait d’un coup ? Wow …. Des fois, les filles, c’était effrayant, ne put-il s’empêcher de penser. Evidemment qu’il n’avait rien fait, la situation était beaucoup trop tendue à l’époque ! Et puis, même si ça il ne le savait pas, s’il était allé lui parler en privé, elle aurait encore plus souffert de la part des autres filles qui auraient été encore plus impitoyables, apprenant qu’elle avait eu un tête-à-tête avec le jeune homme. Alors, merde, quoi ! Ken commençait à en avoir marre d’être gentil, de faire son maximum pour qu’elle aille bien et de se faire jeter après ! Et de se faire reprocher des choses pareilles, t’as pas idée d’être aussi injuste ! Et puis, agir, qu’entendait-t-elle par là ? Il pensait avoir sa petite idée mais n’osait pas la concrétiser de peur de tout foutre en l’air. Déjà que là c’était catastrophique … Situation critique.

    Hikaru : … J’aurais tellement aimé que tu fasses quelque chose comme ça…

    Ken avait envie d’hurler comme elle, qu’il n’y avait aucune raison d’être aussi agressive envers lui. Il n’avait rien fait de mal ! Elle disait elle-même qu’il n’avait rien fait du tout alors bon … Mais difficile d’agir quand on n’est pas doué avec les filles et qu’on n’ose pas aller voir celle qui nous plaît de peur de la blesser parce qu’elle a déjà des ennuis jusqu’au cou ! Enfin bon, il se décida à lui répondre :

    Ken : NON mais que voulais-tu que je fasse ? Je t’avais jamais parlé, on n’était pas dans la même classe, tu étais très réservée et puis tu avais d’énormes ennuis avec des tas de filles, je t’ai vue, ce jour-là, du balcon, je n’allais pas te rajouter encore d’autres prob…….

    Ken ne put finir sa phrase, pris au dépourvu par le geste soudain et inattendu de Hikaru. Il n’avait pas était assez attentif à sa précédente remarque comme quoi elle aurait « tellement aimé qu’il fasse quelque chose comme ça … » Ca quoi ? Vous voyez bien qu’il n’avait pas fait gaffe, tellement emporté par la colère qui l’avait envahi qu’il n’avait pas prêté attention à sa réplique, n’ayant en tête que la longue tirade qu’il venait de sortir, et qu’il n’avait pas terminé.
    En effet, il avait été coupé dans sa réflexion par un geste totalement inattendu de la jeune fille. Elle avait posé délicatement ses deux petites mains sur son torse nu, s’était hissée sur la pointe des pieds et l’avait embrassé. Si soudainement. Pris au dépourvu, totalement … Depuis quand les filles japonaises étaient-elle si entreprenantes ? Mais Ken arrêta de réfléchir, son cerveau ne répondait plus. Il eut juste le bon feeling de fermer les yeux, même si le geste fut bref et que ses lèvres se contentèrent d’effleurer celles de la jeune fille. Il se devait de fermer les yeux.
    Cependant, finalement, maintenant que Ken était « dans le coup », cet instant dura plus longtemps que prévu. Tout comme Hikaru, le jeune homme, dépassé et submergé même par ses sentiments qui explosaient en lui et donnaient toujours plus d’énergie à son cœur dont les battements étaient de plus en plus irréguliers, avait totalement perdu la tête et son cerveau déconnecté ne contrôlait plus rien.
    Ne réfléchissant plus, il entoura la jeune fille avec ses bras pour ne pas qu’elle perde l’équilibre et « prit le dessus ». Après tout, elle avait fait le premier pas, il se devait d’assumer le reste non ? C’était un homme après tout. Il sentit, à travers ses yeux clos, qu’elle s’était un peu plus blottie contre lui, ce qui lui donna plus d’assurance. Il passa à présent ses doigts dans ses cheveux mouillés. Le contact glacé ne lui faisait plus rien à présent. Il ne pensait plus qu’à Hikaru, le reste ne comptait plus.
    Il aurait voulu lui hurler à quel point il l’aimait, lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur, mais ne voulait en aucun cas rompre cet instant intense et magique qui serait certainement bref et ne se reproduirait peut-être pas avant un moment. Alors il se tut et profita encore de ce contact unique avec Hikaru, sa main gauche posée sur sa taille et l’autre caressant lentement ses cheveux
    .
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[TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Empty
MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeSam 21 Fév - 21:24


    [Désolée pour la longueur mais je ne fournis plus avec mes topics, alors je vais devoir limiter... ]

    Hikaru avait passé une année merveilleuse en France, d’ailleurs, c’était sans doute, au cours de cette année qui n’aurait jamais du se terminer, le seule moment de son existence où elle s’était réellement, senti heureuse. À cette époque, elle avait des amis, et aller en cours était une joie, c’était le moment pour elle de rire et d’être appréciée. À son arrivée, les gens s’était immédiatement intéressée à « l’étrangère » puis, plus les semaines passaient, seuls les vrais amis étaient restés. Les vrais amis…elle se tenait avec deux garçons lors de son arrivée et ils furent les plus importants pour elle à bien des égards. D’abord, ils lui firent visiter la ville et ils l’aidèrent avec la langue. Hikaru les appréciait réellement et, surtout l’un d’entre eux : Damien. Il était assez grand et il avait les cheveux sombres, il était totalement différent de Ken et il ne faisait pas battre son cœur, pas du tout même. Mais il était adorable et lorsqu’il lui demanda de sortir avec lui, elle accepta sans hésitation. C’était beaucoup mieux que d’être toute seule et c’était également la première fois qu’on lui demandait ce genre de chose. D’ailleurs, à cette époque, elle était certaine de ne jamais revoir Anzai-kun dans sa vie. Il était un collègue du collège, un jeune homme qu’elle avait perdu de vue en changeant d’école, et surtout, elle n’avait pas remarqué qu’il était dans le même lycée qu’elle en première année. C’était important ? Non. Elle était en France, il était loin et elle désirait oublier le fait que son cœur se languissait pour lui et qu’elle ne désirait qu’une chose, se retrouver dans ses bras. Damien, même si elle ne lui avoua jamais, était la distraction parfaite pour lui faire oublier cette douleur si vive qui lui serrait le cœur lorsqu’elle pensait au nippon qu’elle ne reverrait plus jamais. Si elle l’aimait? Non. C’est la réponse simple, nous dirons seulement qu’il ne la dégoutait pas, qu’elle appréciait sa compagnie et sa présence, et qu’elle ignorait tout simplement ce que c’était, que l’amour. Elle avait aimé Anzai-kun, elle en était certaine, mais était-ce réellement une raison pour ne pas donner de chance aux autres? Non. Cette histoire, avec ce français, avait duré près de six mois. C’était assez sérieux et elle était heureuse. Seulement, juste avant de retourner au Japon, elle fini par réaliser que, ce qu’elle aimait tant chez lui, la seule raison qui la poussait à le garder à ses côtés, c’était l’éternelle comparaison « Il a les yeux de Ken, » ou alors « Quand il sourit, on dirait presque Anzai-kun ». C’était malsain. Prétextant la distance pour mettre fin à leur relation en bons termes, Hikaru était rentrée au Japon avait l’idée fixe de retrouver ce garçon du collège et cette fois, de lui avouer tout, de A à Z. Elle devait lui dire combien il avait une place unique dans son cœur, quitte à être repoussée, quitte à ce qu’il se moque d’elle, qu’il la trouve stupide, qu’il la méprise… Elle devait lui dire que son cœur se languissait de lui, d’être dans ses bras et qu’elle aurait des regrets toute sa vie si elle ne lui faisait pas une déclaration enflammée.

    Bon, nous avouerons aussi que cette idée fixe de le dénicher, ce Ken, et de tout lui dire s’était estompée dès sont retour sur son île natale. Pourquoi ? Et bien parce que de remettre les pieds chez elle, de retourner dan son école et cette fois, d’être le centre d’attention, ça lui avait fait oublier, non pas ses sentiments, mais le courage qu’elle avait pu avoir outre mer. Hikaru était du genre timide, et elle ne savait même pas que Ken Anzai fréquentait le même établissement qu’elle. En plus, côté soucis, tout c’était compliqué avec la déclaration de guerre des KnS. Comment pourrait-elle avoir la force de chercher un garçon qui n’avait surement aucune conscience de son existence, alors qu’elle risquait sa pauvre petite vie contre un groupe d’abrutis. Mais bon, le destin avait semblé lui venir en aide puisqu’elle c’était retrouvée à la piscine du lycée, toute seule, avec l’élu de son cœur. Hikaru lui avait lancé au visage des accusations cruelles, en apprenant qu’il était contre elle, qu’il était un ennemi. Mais plus fort que cette rancune, que cette haine qu’elle avait à son égard, il y avait des sentiments que son cœur ne devait qu’exprimer. Doucement, elle c’était approchée de lui et avait posé ses mains sur son torse, le plus doucement du monde, y prenant appuis pour se lever sur la pointe des pieds. Pas question cette fois, de le laisser partir sans qu’il sache, au pire, il allait encore plus se moquer d’elle. Seulement, quelque chose lui disait que ça ne serait pas le cas, une petite voix lui disait que ces sentiments étaient peut-être réciproques, que quelque part, lui aussi, il devait la connaître et qu’il pouvait, aussi bête que cela semble, vouloir la chérir. Elle avait les larmes aux yeux et le fait qu’elle était en maillot de bain ne l’aidait pas à se sentir plus alaise, seulement bon, c’était peut-être la seule chance qu’elle aurait d’être seule avec lui et de lui avouer ce qui lui rongeait le cœur jour après jour. Doucement, elle pris son courage et lui avoua, aussi honteux que cela soit, qu’elle ne rêvait que d’une chose, une seule petite chose…

    Hikaru : … J’aurais tellement aimé que tu fasses quelque chose comme ça…

    Elle s’était approchée de lui parce qu’à ce moment là, elle ne voulait rien d’autre que de se retrouver contre lui, que se serrer dans ses bras et ne plus jamais le laisser partir. Elle l’avait aimé, Ken, depuis le premier regard et cette sensation était loin de s’être volatilisée avec le temps, elle était là, présente, douloureuse, cette envie de le posséder pour elle seule et de ne le laisser à personne. Elle, possessive ? Non, seulement, il y avait tellement longtemps que son cœur battait pour lui, tellement longtemps qu’elle l’aimait. Seulement, le garçon ne sembla pas prêter attention à son début de déclaration enflammée car il poursuivit, un discourt dont elle ignorait le sens et le but. Ça n’avait aucune importance, elle ne voulait qu’une chose présentement et c’était déguster ses lèvres délicieuses.

    Ken : NON mais que voulais-tu que je fasse ? Je t’avais jamais parlé, on n’était pas dans la même classe, tu étais très réservée et puis tu avais d’énormes ennuis avec des tas de filles, je t’ai vue, ce jour-là, du balcon, je n’allais pas te rajouter encore d’autres prob…….

    Hikaru était certaine d’une chose : cette façon de demander le silence était de loin beaucoup plus efficace que de hurler sur la personne concernée. Sans le prévenir, elle avait posée ses douces lèvres sur celles du garçon, frissonnant à ce simple contact. Les yeux clos, Hikaru profitait de ce contact si soudain et pourtant tellement délicieux. Instinctivement, son petit corps frêle se blottissait conter celui du garçon alors qu’elle ne désirait qu’une chose, approfondir le baiser. Non, les japonaises ne sont pas d’ordinaire si entreprenantes, sauf que bon, cette nipponne là, elle avait passé une bonne année en France et elle avait quand même assez de confiance en sa «technique » pour oser prendre l’initiative. Lorsqu’elle remarqua qu’il ne protestait pas, il aurait fallut être dingue pour protester sur le fait que l’idole de l’école vous offre un baiser, enfin, qu’importe, elle approfondit l’échange, allant jusqu’à le taquiner de sa langue. Non elle n’était ni une nymphomane, et encore moins une fille facile, seulement, c’était la première et peut-être la seule fois qu’elle pourrait l’embrasser ainsi, autant en profiter. Sentant les mains sur garçons la serrer, une sur sa taille et l’autre sur sa nuque, elle se colla d’avantage, nouant finalement ses bras fins autour du cou de Ken. Heureusement que personne ne franchirait cette porte pour les surprendre, ils seraient dans de beaux draps. Imaginez un peu, deux « ennemis » occupés à explorer mutuellement la bouche de l’autre. Il faudrait une excuse un peu plus crédible que « je replaçais son plombage » pour qu’on leur fiche la paix. Ses doigts glissaient dans les cheveux du garçon, tortillant des mèches de sa sombre chevelure. Néanmoins, au bout d’un instant, elle du reculer son adorable minois et respirer, le corps humain ayant besoin d’air. Son regard noisette croisa alors celui de Ken et elle rougit autant qu’il était humainement possible de le faire. Incapable de faire un mot, incapable de retirer ses bras fins d’où ils étaient : autour du cou du lycéen, elle se contenta de le fixer un moment, comme envoutée. Son regard était doux et on pouvait presque y lire tout l’amour qu’elle y portait. Pourquoi c’était si compliqué hein? Elle aurait voulu lui dire que grâce à lui, son univers était beau, que s’il acceptait de la serrer comme ça, elle serait tellement forte, tellement résistante et elle n’aurait peur de rien tant elle était bien et en sécurité blottie contre lui. Hikaru aurait voulu trouver la volonté nécessaire pour reculer, pour s’enfuir, seulement, elle était figée, accrochée à son regard. Si bien que l’instant d’après, elle fermait à nouveau les yeux et lui offrait un autre baiser. Il n’y avait rien à dire, rien qui puisse être avoué de toute façon. D’ailleurs, lorsqu’elle trouva enfin la force de se décrocher de cette étreinte, elle fit quelque pas et l’observa, toujours aussi gênée. Observant le sol, elle s’excusa d’une voix incertaine :

    Hikaru : Désolée...

    La demoiselle posa une main devant sa petite bouche, reculant pour l’observer sans rien dire. Finalement, sans un mot de plus, elle tourna les talons, attrapa sa serviette et décida de s’enfuir à toutes jambes. En quelque pas, elle se retrouva devant la porte des vestiaires féminins, à quelque mètre du garçon. En se retournant, sans oser le regarder, elle lança d’une voix assez forte pour que lui seul l’entende, se secret qu’elle chérissait plus que tout.

    Hikaru : Anzai Ken, Aishiteru!

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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeLun 2 Mar - 13:42

    Alors que la jeune fille était clairement en train de lui faire de nombreux reproches quant à sa manière d’agir quelques années plus tôt, Ken décida de répliquer aussi sec qu’elle. Oui, il l’aimait profondément, oui, il ne voulait que son bonheur et rien d’autre, oui, il voulait la protéger, être le seul être sur cette Terre capable de faire sourire Hikaru, mais toutes ces choses n’altéraient en rien le fait que la demoiselle lui hurlait dessus sans raison apparente alors qu’il venait de lui sauver la mise face à un élève pervers et obsédé. Et derrière ses airs de chien battu, de jeune homme calme et semi-soumis, Ken restait tout de même un garçon assez susceptible et ne tolérait de ce fait pas du tout que la jeune fille lui crie dessus de la sorte. Non, il n’allait pas hausser la voix plus fort qu’elle, il n’avait aucune intention de l’effrayer, mais il voulait juste être assez sec et efficace pour qu’elle comprenne qu’il avait aussi souffert de leur situation incertaine au collège qui avait fait qu’ils avaient tous les deux cru à un amour unilatéral et donc ne s’étaient jamais adressé la parole. En effet, Ken était très vite tombé amoureux de Hikaru et de son sourire timide, croyant au départ que ce n’était que de la curiosité mal placée qu’il éprouvait envers elle. Il fallait dire que, ne s’étant jamais intéressé aux filles et aux multiples relations qu’il aurait pu avoir avec certaines d’entre elles au collège –il faut dire qu’il avait du succès, le petit ! ^^-, être soudainement si intrigué par cette fille au point de la chercher partout à chaque fois qu’il entrait dans une pièce l’avait déstabilisé et n’avait pas tout de suite réalisé l’étendue des sentiments qui étaient en train de se développer progressivement dans son cœur de jeune garçon insouciant.
    De son côté, Hikaru apparemment avait aussi très vite été attirée par Ken, mais ceci, le jeune homme n’en savait rien bien sûr. Maintenant, il allait le comprendre, mais à l’époque il ne se doutait de strictement rien. Ainsi, ils avaient passé des jours et des semaines à se suivre et se chercher sans se trouver. Ils partageaient le même établissement, les mêmes sentiments à l’égard de l’autre mais malheureusement n’étaient pas assez proches l’un de l’autre pour oser s’adresser la parole. Au Japon, les rapports humains étaient très différents de ceux du côté occidental du monde, ainsi il y avait beaucoup de réserve chez les nippons, qui bloquaient certaines approches et ralentissaient les nouvelles rencontres. Ken avait ses deux amis à l’époque, Naohito et Tetsuya, et cela lui suffisait amplement, pas besoin de chercher plus loin. Ses deux amis, avec qui il rigolait tous les jours pour une raison encore plus insolite, avec qui il séchait parfois les cours, avec qui il riait en classe en se moquant des tics du professeur ou en gribouillant des caricatures pas très ressemblantes de leurs enseignants, avec qui il mangeait à la cantine le midi et qui se moquaient de lui parce que c’était un ventre sur pattes qui allait jusqu’à se resservir à manger, s’attirant les foudres du cuisinier … Alors pourquoi impliquer une fille au milieu, une fille qui n’aurait pas pu comprendre leurs délires, la cause de leurs fous rires … C’est pourquoi Ken se persuadait au début que ce n’était que de la curiosité qu’il ressentait envers Hikaru. Quoi d’autre, de toute manière ? Il ne connaissait rien d’elle. Et il savait tout de même que pour développer des sentiments amoureux pour quelqu’un, il était plus favorable d’avoir déjà adressé la parole à la personne, savoir un peu ses goûts, son mode de vie, son caractère, histoire de voir si elle nous plaît ou non. Et pourtant, Ken avait littéralement fondu pour le sourire timide et l’attitude effacée d’Hikaru Ishikawa. Il n’y pouvait strictement rien et finirait par comprendre qu’il était tout simplement tombé amoureux de la demoiselle.

    Et voilà maintenant qu’après ces années de séparation, les sentiments avaient été temporairement enfouis mais jamais enterrés. Il avait suffi de revoir son doux visage pour faire ressurgir la force de ses sentiments envers elle à la surface. Ken l’aimait tellement qu’il en avait mal. Et il avait d’autant plus mal depuis qu’il savait qu’elle était annoncée publiquement comme sa potentielle ennemie, et ça, il ne pouvait l’accepter. Les kamis lui avaient donné la chance de retrouver l’élue de son cœur, de partager son lycée, mais avaient décidé de rendre leur union impossible, les opposant l’un à l’autre dans une guerre minable et inutile menée par le roi des cons, j’ai nommé Shin ! Quel jeu du sort désolant que voilà ! Ken en était anéanti, il se devait, pour ne pas se mettre le grand Shin, le dangereux leader des KnS à dos, de détester sa bien aimée. C’était vraiment du Roméo et Juliette contemporain, à la sauce nippone. Incroyable. Sauf que là, la partie était vraiment inéquitable ; Hikaru seule contre dix garçons. Elle avait peut-être l’appui de beaucoup d’élèves du lycée par sa popularité, mais il ne fallait pas oublier que les KnS étaient populaires aussi et que les avis étaient mitigés. Depuis cette fichue guerre, les élèves se sentaient obligés de prendre parti pour l’un ou pour l’autre, faire un choix qui n’avait pas lieu d’être. Au moins avant, les Kaze no Shounen étaient juste un petit groupe de jeunes garçons qui voulaient se démarquer des autres, et cela aurait très bien pu échouer, les élèves auraient très bien pu leur rire au nez en voyant dix jeunes se proclamer « les garçons du vent », les plus classes du lycée. Cela aurait pu faire des jaloux auprès des autres garçons et créer des conflits, mais non, il fallait dire qu’Hanazawa Shin avait dès le début inspiré le respect et la crainte. Il avait sûrement toujours été colérique, ainsi cela se voyait dans sa manière d’agir. Donc il n’y avait eu aucun problème à ce que cette bande se hisse au dessus des autres étudiants de Jiyuu Gakuen et très vite la vie au lycée s’était animée, les filles adulant les KnS et les garçons les admirant, leur demandant conseil pour draguer les filles ou pour étudier. A l’époque, c’est-à-dire l’année dernière, le groupe était un modèle pour les autres, la plupart était des étudiants sérieux et travailleurs, d’autres étaient populaires auprès des filles, ils avaient tous un talent. Ken était admiré par son adresse avec une batte de baseball entre les mains, Shuuji pour son talent de comédien, Taiki pour son assiduité au travail, Ryuzaki pour avoir sauté une classe et s’être intégré si facilement … etc. Chacun avait un don au fond de lui qui était admiré avec classe des autres.
    Et maintenant, Hikaru Ishikawa avait eu l’honneur et le privilège de quitter le territoire et maintenant qu’elle était rentrée au pays, c’était l’euphorie, tout le monde tenait absolument à savoir comment était la France, si elle avait mangé du pain là-bas, si les français étaient sympa … Ah, c’était certain, la culture française était loin d’être à l’image de celle du Japon. Ken avait déjà feuilleté des livres sur ce pays haut en couleur, mais un bouquin, aussi complet soit-il, ne valait pas un voyage dans le pays concerné. C’était une évidence. Alors Hikaru était adulée, aimée, choyée, tout le monde se jetait sur elle dans les couloirs, en classe, à la cantine, partout. Résultat, Shin, tout fier d’avoir bâti sa si grande popularité depuis un an et cette image de lui qui le faisait apparaître presque comme un roi, voyait cette montée en flèche de succès de la demoiselle comme un énorme affront et ne pouvait tolérer ceci. C’est pourquoi il lui avait déclaré la guerre. Et maintenant que Ken savait qui était cette fille populaire et adorable, qu’elle n’était autre que celle qui chérissait le plus au monde, il ne pouvait supporter l’idée qu’elle appartienne à tout le lycée. Elle ne devait appartenir qu’à lui, il était le seul qui pouvait la rendre heureuse. Ces espèces de vautours ne pouvaient que lui apporter des mauvaises choses, à lui tourner autour en quémandant des informations sur une contrée inconnue. Ken ne pouvait pas tolérer cela. Il devait donc agir.

    Mais le baiser passionné qu’Hikaru lui offrit après l’avoir fait taire (dis donc, Ken il pense pendant deux pages Word ! XD) lui fit comprendre qu’elle aussi pensait que seul lui pourrait l’aider à surmonter toute cette haine et cette curiosité malsaine qui s’abattait sur elle. Et Ken voulait lui montrer à quel point elle pourrait compter sur lui et ce, à n’importe quel moment. Mais il avait été un peu pris au dépourvu par l’initiative de la jeune fille. Déjà, ce genre de rapports n’étaient pas très courants au Japon, et encore moins quand c’était la fille qui détenait les rênes. Les Japonais ont beaucoup de réserve, je vous l’ai déjà dit, ainsi, on comprend facilement pourquoi Ken était si surpris de l’acte d’Hikaru. Avait-il déjà oublié qu’elle avait séjournée un an durant en France ? Non, d’ailleurs à cette pensée il se raidit. Avait-elle eu des petits amis français là-bas ? Sans doute … Il paraît que les français garçons étaient du genre entreprenants avec les filles, ils les embrassaient tout le temps, et même qu’ils embrassaient leur petite ami pour leur dire bonjour. Au Japon, même un couple se montrait rarement en public, et pour se saluer c’était la courbette habituelle. Quelle idée de s’exhiber devant les autres de la sorte !
    Il rougit donc de toutes ses forces quand Hikaru l’embrassa ainsi, heureusement qu’ils étaient seuls. Mais la pensée d’un hypothétique petit copain en France lui faisait l’effet d’une douche froide. Cependant, lorsque la jeune fille approfondit l’échange, il se radoucit et cela lui réchauffa le cœur, il se laissa faire et participa même, lui montrant qu’il était consentant aussi et ne voulait qu’une chose : rester ainsi des heures durant. Ce baiser passionné lui montrait que même si elle avait eu un petit ami, il n’avait pas compté à ses yeux. Ken lui, était resté célibataire, refusant les multiples demandes des filles de son lycée. Le souvenir d’Hikaru remontait en lui à chaque fois qu’une fille lui demandait de sortir avec elle, ainsi il ne pouvait se résoudre d’accepter, ce serait déloyal et égoïste pour la fille de sortir avec elle en pensant à une autre ! Ken ne voulait donc pas faire souffrir une fille inutilement. Il préférait passer pour un mec inaccessible.
    L’échange perdura jusqu’à ce que les deux adolescents soient contraints de se séparer pour reprendre leur respiration. Entre temps, il avait délicatement enserré la taille de la jeune fille et avait passé une main dans ses cheveux. Elle avait fait de même et il avait frissonné au contact des fins doigts de la jeune fille dans ses mèches sombres et peu épaisses, un frisson de plaisir et de satisfaction.
    A présent, Hikaru rougissait comme il ne l’avait jamais vue rougir et il était persuadé qu’il était dans le même état. Tout son corps était en état de choc, et il désirait rester seul avec Hikaru pour toujours. Ne jamais la quitter. Pourtant, cet instant allait arriver bien plus tôt qu’il ne le pensait. Avant même qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, la voilà qui se blottissait à nouveau contre lui et l’embrassait à nouveau, au grand plaisir de Ken bien sûr.
    Mais cet échange fut un peu plus bref que le précédent, car la demoiselle se recula brusquement et fixa le sol, comme gênée. Ken avait eu de la peine à la laisser se reculer, il l’aurait bien gardée serrée contre lui. Il sourit de la voir si gênée, timide, elle était si belle, si adorable, ainsi. Il aurait pu la contempler pendant des heures. Il se rendit enfin compte qu’ils étaient tous les deux en maillot de bain, et donc quasiment nus, et ses rougeurs qui commençaient tout juste à s’estomper revinrent de plus belle. Son cœur battait la chamade et il était comme paralysé. Soudain, alors que le silence s’était installé depuis maintenant cinq bonnes minutes, la demoiselle le rompit avec un :


    Hikaru : Désolée...

    … Qui eut le don de le déstabiliser. Désolée de quoi ? De lui avoir montré qu’elle l’aimait ? Il n’y avait aucune raison d’être désolée pour cela, en ce moment même Ken était tellement heureux que des ailes auraient pu lui pousser dans le dos. A cet instant, il était l’homme le plus heureux de la Terre entière.

    Ken : Je, je …

    Mais les mots ne sortaient pas. Ken avait horreur de perdre autant ses moyens dans ce genre de moments. Il voulait lui dire qu’il l’aimait, qu’il ne désirait qu’elle, mais les mots restaient coincés dans sa gorge, refusant de s’exprimer. Allait-il rester muet jusqu’à ce que mort s’ensuive ? –n’importe quoi la narratrice !-
    Soudain, contre toute attente, la jeune fille plaqua une main contre sa bouche, recula, se pencha pour récupérer sa serviette et s’enfuit à toutes jambes. Interdit, il la regarda courir vers le vestiaire féminin, incapable de prononcer quoi que ce soit, incapable d’esquisser le moindre mouvement pour la suivre. Puis elle se stoppa dans sa course, devant la porte, ne se retourna pas mais lui hurla :

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MessageSujet: Re: [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken   [TERMINE]You were my first love, will you be the second ? || Ken Icon_minitimeLun 2 Mar - 13:42

    Hikaru : Anzai Ken, Aishiteru!

    Le coeur de Ken battit si vite à cet instant qu’il crut qu’il allait exploser dans sa poitrine. Cette déclaration lui allait vraiment droit au cœur, c’était le cas de le dire ! Ses membres furent enfin libérés de leur entrave, de leur paralysie, et Ken put enfin se lancer à la poursuite d’Hikaru. C’était sa déclaration qui lui avait fait pousser des ailes aux pieds, il voulait la rejoindre, la serrer dans ses bras, lui dire qu’il l’aimait aussi … Il courut donc, faillit se manger le sol mouillé en ratant une flaque de peu, et atterrit en trombe dans les vestiaires féminins. Mais elle avait déjà disparu. Vide. Les vestiaires étaient vides. Il n’y avait même plus ses affaires, elle était partie. Dépité, Ken resta un moment planté là, conscient que si quelqu’un le trouvait ici il allait passer pour un pervers. Mais il n’y avait plus personne ici.

    Ken : Ishikawa Hikaru … Aishiteru …

    Il avait lâché ça doucement, imitant la tirade de la demoiselle, avec l’espoir qu’elle était encore dans la pièce et entendrait sa déclaration. Devait-il considérer qu’ils sortaient officieusement ensembles, à l’abri du regard des autres ? Il n’en savait rien. Il voulait tant la revoir pour qu’elle réponde à cette question … Pour la voir encore ! Il serait maintenant difficile de l’ignorer ou de la blâmer tous les jours au lycée, pour que personne ne soupçonne leur relation. Mais il serait fort, il y parviendrait, il voulait la protéger et la préserver de ces idiots. Mais pour le moment, il voulait la voir, il était si faible loin d’elle …

    Ken : Ishikawa-san … Où es-tu ? (murmura-t-il, mais assez fort pour que ses mots résonnent dans les vestiaires.)

    Etait-elle encore ici ? Avait-elle fui ? … Si elle ne se manifestait pas d’ici cinq minutes, il récupèrerait ses affaires et retournerait au dortoir. Finalement, il ne se serait pas baigné. Tant pis, il était trop remué pour se plonger dans l’eau glacée de la piscine, à présent. En attendant, il s’assit sur un banc des vestiaires. Mais quand il se rendit compte qu'elle avait bel et bien disparu et qu'elle était sûrement déjà en direction du lycée, il se résigna, faisant une moue de six pieds de longs et se leva. Déçu parce qu'elle n'aurait sûrement pas entendu sa déclaration, il récupéra ses affaires et quitta également la piscine, retournant à Jiyuu.


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