▪▫Ashita Hareru Kana▫▪
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 [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]

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Endo Shuuji
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Endo Shuuji


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MessageSujet: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeLun 9 Fév - 20:27

Deux semaines venaient déjà de s’écouler à Jiyuu Gakuen et le calme ne semblait pas vouloir s’installer malgré le temps. Deux semaines durant lesquelles c’était produit beaucoup de chose dont la plus importante de toute, la montée en flèche de la popularité de la jeune Hikaru et la déclaration de guerre de Shin. Bien que Shuuji fasse parti des Kaze no Shounen, le petit conflit qui animait semblait-il quelques un de ces camarades du groupe ne l’intéressait pas le moins du monde et préférait ainsi l’ignorer sans compter que participer à un tel mouvement risquerait d’entacher sa réputation… Cela dit, il ne crachait pas sur le principe surtout que pour le moment, il avait autre chose en tête surtout après la réunion de rentrée du club de théâtre de laquelle il venait d’assister.

Elle n’avait duré qu’une quinzaine de minutes, cela dit il s’était dit beaucoup de chose dont la plus importante : la nomination officielle du jeune homme comme président du club. Rien de réellement surprenant pour lui d’autant plus que son successeur le lui avait annoncé avant de partir. Il s’agissait bien sûr d’une annonce officieuse à ce moment là et il n’était pas le seul à décider mais Shuuji savait parfaitement manier l’art de la belle parole et c’était donc appliqué toute l’année précédente à séduire, et c’est le mot juste, les personnes appropriées. Pourquoi un tel intérêt pour le poste ? Shuuji n’en avait pas la moindre idée, il devait être le président du club un point c’est tout. Après tout il faisait parti du groupe des dix garçons les plus désirés, il se devait d’obtenir un rang important pour sa troisième et dernière année. Voilà ce à quoi était en train de songer notre petit Shuuji car il ne faut pas l’oublier, ce jeune homme ne pense bien souvent qu’à lui.

Quittant enfin l’amphithéâtre, le jeune nippon n’avait pas d’idée précise quand à sa nouvelle destination, flânant aisément les couloirs de l’école, accordant de nombreux sourires à tous ceux qu’il croisait sur son chemin, s’arrêtant de temps en temps au niveau de quelques groupes de lycéens qui lui faisaient signes d’approcher et écoutant attentivement les nouvelles qu’on voulait bien lui apprendre. Il aimait être convié à rejoindre des groupes qui lui étaient parfois tout à fait inconnu pour donner son point de vue, profiter des commérages de couloirs, avoir l’impression d’être indispensable auprès des autres. Voilà à quoi se résumait le petit plaisir quotidien de Shuuji, ça et l’instant où, repus d’information, il se réfugiait dans sa chambre, assis en tailleur sur son lit ou bien studieusement assis à son bureau pour retranscrire dans son carnet tout ce qu’il a appris dans la journée. Et aujourd’hui il n’avait encore rien trouvé d’intéressant à prendre en note. Rien qui ne vaille la peine d’être retenu dans son précieux carnet. Du moins jusqu'à il y a quelques minute.

Marchant posément le long de l’allée des casiers, se cherchant encore et toujours une nouvelle activité intéressante qui pourrait animait le reste de sa matinée, Shuuji passa par hasard devant deux troisièmes années, deux garçons plutôt garçons et dont les yeux ne semblaient pas déborder d’intelligence. Jusque là rien qui ne mérite réellement son intérêt jusqu’à ce qu’il entende en passant à leur hauteur quelques mots décousus de leur sens, une bribes d’affaire qui pourrait bien l’intéresser. Doucement, sans faire de mouvement pouvant trahir sa curiosité et risquer de briser la conversation, il s’arrêta juste assez loin pour les entendre sans pour autant les déranger : Il ne voudrait pas gâcher l’information tout de même.


Premier garçon : Tu es sûr de ton coup ??? Anzai Ken, le Anzai Ken du KnS sort avec Ishikawa chan ?? J’arrive pas à y croire…

Second garçon : {ronchonnant} T’aurais pas eu de mal à le croire si t’avais été à ma place crois moi…

Premier garçon : Non mais tu images si les autres l’apprennes, surtout Hanazawa sama !! Il peut pas la voir…


Alors comme ça, Ken n’avait rien trouvé de mieux comme nouvel ânerie que de sortir avec la seule fille du lycée dont la seule évocation est tabou au sein du groupe. Voilà quelque chose d’intéressant. Et maintenant que devait il faire ? Ignorer et laisser les choses se faire, après tout cela risquait d’être intéressant. Mais à dire vrai Shuuji avait autre chose en tête, quelque chose de beaucoup plus intéressant pour sa petite personne. Sortant de son silence, un large sourire qui se voulait bienveillant sur les lèvres, il s’approcha des deux japonais avant de les aborder tranquillement.

Shuuji : Excusez moi mais je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre malgré moi votre petite conversation. Vous dites que vous avez aperçu Ken kun avec Ishikawa chan ? Vous êtes sûr de ne pas avoir mal regardé ? Il y a peut être erreur sur la personne ?

Second garçon : Endo sama !!! Oyahoo… Je… Non… Oui je suis sûr que c’était lui parce que… Je… Il m’a empêché de faire ma euh… ma déclaration à Ishikawa !

Shuuji : Oh je vois ! Et bien dans ce cas il n’y a pas d’erreur possible. Donc je peux compter sur vous pour tenir tout ceci sous silence ne ?


En guise de réponse, Shuuji n’obtint qu’un lourd silence. Qui ne dit mot consent, du moins c’est ce que dit le proverbe. En réalité, le jeune nippon espérait bien que les deux lycéens répandent la nouvelle, Shuuji n’avait dit ça que dans le but de paraître prévoyant auprès de l’un des siens. N’attendant pas de nouvelles réactions de la part de ses deux nigauds, Shuuji s’éloigna en direction du terrain de baseball dans le but de retrouver son camarade. Il savait qu’à cette heure de la journée, Ken commençait son premier entraînement de l’année, chose que le jeune homme attendait certainement tout autant que la reprise des cours de théâtre pour lui, rien que cela devait l’avoir mis d’excellente humeur. Quel drame alors que de devoir lui annoncer ce qu’il venait d’apprendre à l’instant…

Franchissant les portes menant vers le complexe sportif, Shuuji marchait tranquillement, comment ne pas l’être lorsque comme lui, on avait tout un plan qui se montait petit à petit dans la tête. S’il n’avait pas autant de retenu, il se mettrait à sautiller jusqu’à son objectif. Il ne fut pas long à rejoindre le terrain de baseball et à se hisser dans les gradin afin d’attendre la fin de l’entraînement. Debout contre les barrières, les deux coudes allongés sur la barre en métal et la tête posée par-dessus, Shuuji souriait toujours, cherchant son camarade du regard. Une fois trouvé, il fut un peut surpris de voir le brassard de capitaine à son bras. Il n’était pas au courant de cet état de fait, ou alors c’était une chose qui avait du traverser ses oreilles sans prendre la peine de s’arrêter. Cela dit, ce n’était pas vraiment une information capitale pour le coup. Juste qu’en sachant ça, Shuuji se dit qu’il avait bien fait de tout mettre en œuvre pour être le président de son club, au moins lui aussi il dispose de responsabilité.

L’entraînement dura encore une vingtaine de minutes, et soudain une pensée traversa l’esprit du jeune homme. Si Ken sortait avec Ishikawa, peut être était elle en train de l’attendre quelque part dans les gradins. Il avait souvent vu les filles faire avec ses camarades et étant lui-même la victime de fan club à la sortie de ses répétitions de théâtre. Un coup d’œil circulaire parmi les bancs lui permit de constater que non, la jeune fille n’était pas présente. Dommage, il aurait pu profiter de sa présence pour lui montrer à quel point il était dévoué à « l’aider » elle aussi, qu’elle pouvait se fier à lui et lui faire confiance. Tant pis, il lui faudra agir séparément ou compter sur Ken pour lui faire passer le message.
Il fut sorti de ses pensées en voyant les joueurs se rabattre vers les vestiaires. S’approchant de l’accès au terrain sans pour autant quitter la partie spectateur, Shuuji attendit que Ken croise son regard pour lui demander d’un signe de main de le rejoindre.


Shuuji : Ohayoo Ken kun !! Félicitation pour ton nouveau statut de capitaine. Je suis sûr que tu seras mener notre équipe à la victoire.

Les yeux pétillants de joie, son sourire ne quittant toujours pas ses lèvres, Shuuji laissait déborder une joie immense. Il ne pouvait commencer par lui avouer ce qu’il avait entendu, il fallait le ménager.

Shuuji : Ken kun ! Il faut que je te prévienne de quelque chose. Tout à l’heure j’ai surpris deux lycéens de deuxième année dire que tu sortais avec Ishikawa san… C’est vrai ?

Et voilà, la bombe était larguée, il n’y avait plus qu’à attendre sa réaction pour pouvoir enchaîner les choses. Il ne fallait pas non plus paraître calculateur.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeMar 10 Fév - 0:07

    Cet après-midi là, c’était le jour J aux yeux de Ken. En effet, les options débutaient enfin, après deux interminables semaines d’attente et le jeune lycéen pourrait enfin se remettre à son sport favori qu’était le baseball. Le jeune homme avait attendu ce jour avec tant d’impatience qu’il l’avait même noté sur son calendrier, accroché au-dessus de son lit dans la chambre de son dortoir. Il était vraiment heureux à Jiyuu Gakuen, il n’y avait pas sa mère pour venir lui casser les pieds et lui pourrir la vie au moins. Il rentrait le moins possible chez lui et même parfois il restait pendant les vacances en prétextant qu’il avait des matchs d’entraînement très régulièrement. Cette année, le bobard passerait pour vérité : maintenant qu’il était capitaine, ce serait à Ken de gérer les entraînements et donc il se débrouillerait pour qu’ils tombent pendant les vacances. Il se surprit à se demander si Hikaru restait au lycée pendant les vacances, elle. De toute manière, ils avaient le temps, les premières vacances n’avaient pas lieu avant Juin !
    Ce matin-là, il avait été encore plus distrait que d’habitude en cours, déjà qu’en général il n’était pas une lumière –parce qu’il le voulait bien, s’il faisait quelques efforts il serait largement au-dessus de la moyenne voire premier de la classe, mais voyez-vous Ken ne tient pas à être la tête de la 3-B …-, là c’était encore pire. Toute la matinée il avait rêvassé, observant tantôt un point invisible au plafond, tantôt l’extérieur du bâtiment par la fenêtre. Et son regard se posait instantanément en direction du terrain de baseball. Pourquoi était-il tellement obnubilé par ce sport ? Ce n’était qu’un sport justement, après tout. Pas de quoi allumer un feu d’artifice … (c’est l’expression favorite de mon prof d’espagnol ^^). Mais depuis tout petit qu’il avait appris à tenir une batte de baseball, notre jeune nippon se passionnait réellement pour cela et d’ailleurs ne s’était jamais autant accroché à rien d’autre. Pas même le piano, discipline dans laquelle il était extrêmement doué vu les heures qu’il avait passé à jouer avec les touches. Seulement voilà, c’était une décision de sa très chère mère et jamais il n’avait désiré savoir jouer du piano. Alors plutôt que d’aimer cela, il détestait chaque jour un peu plus la vue de l’instrument. Oh bien sûr, si aujourd’hui quelqu’un demandait à Ken de jouer un morceau, il le ferait sans problème, pour lui c’était comme le vélo, cela ne s’oubliait pas de sitôt, mais ce n’est pas de lui-même qu’il ira s’assoir devant les touches pour produire une jolie mélodie. Sauf s’il est nostalgique. Quand quelque chose le préoccupe et qu’il est chez lui, seul, il se met à son piano et joue pendant des heures …

    La sonnerie de midi avait enfin retenti. Ken avait eu la désagréable impression qu’il s’était écoulé plus de deux heures depuis la pause de dix heures. Mais ce n’était qu’un détail après tout. Le jeune homme fut l’un des premiers à sortir de classe mais il dut vite ralentir l’allure car les neuf autres KnS traînaient la patte. Finalement, Nobuo l’avait rejoint le premier et ils avaient filé, laissant les autres derrière lui. Après tout, Hiroto pouvait bien manger avec Taiki, Shin irait sans doute avec Shuuji ou seul, Eichi lui prendrait son repas avec sa copine et les autres s’éparpilleraient çà et là. Kyosuke irait manger son bentô tout seul sur le toit, qui sait. Souvent, les dix camarades mangeaient ensemble mais il arrivait qu’ils s’éparpillent un peu partout, après tout ce n’était pas nécessaire d’être ensemble 24H/24, ne ? Bref, Nobuo et lui, en bon potes de blagues stupides, prirent la direction du réfectoire en pressant le pas. L’heure de midi était infernale, et il fallait se dépêcher si on voulait avoir de la place.

    Le repas s’était déroulé tranquillement, les deux comparses avaient discuté de tout et rien. Nobuo était un des rares KnS que Ken appréciait vraiment. Il aimait bien aussi Ryuu, mais c’était pas pareil. Bref. Ils avaient également parlé du fameux pari que Nobuo finirait par se dégoter une copine avec qui ce serait sérieux. Le coureur de jupons avait passé le repas à nier cette hypothèse, évidemment. Mais Ken s’en fichait, il savait son ami était capable d’être fidèle.
    Lorsque son plateau fut enfin vide, en bon dernier évidemment, puisqu’il était allé se chercher une portion de riz supplémentaire, non sans subir les foudres du cuisinier qui en avait marre de Anzai Ken, cet espèce de ventre sur pattes qu’il se farcissait depuis deux ans.
    Mais Ken ne s’était pas beaucoup resservi, évitons d’avoir l’estomac trop lourd pour aller en sport, ce serait désagréable.
    Je disais donc que notre Kaze no Shounen se leva enfin, et demanda à Nobuo ce qu’il comptait faire à présent. Il lui répondit qu’il avait son cours optionnel (obligatoire, quelle logique) et donc les deux camarades se séparèrent. Il fallait que le nouveau capitaine soit en avance, tout de même !

    Le lieu de rendez-vous était fixé à trois heures et Ken, en bonne tête en l’air, venait juste de s’en souvenir. Ainsi il aurait pu flâner plus longtemps et mieux se resservir au réfectoire, il avait le temps de digérer en deux heures ! Enfin bref les histoires d’estomac du jeune homme n’étaient pas le sujet principal et encore moins le sujet le plus intéressant. Le lycéen décida donc d’aller se poser dans un coin de la cour, sous un arbre, et de faire une petite sieste de digestion.
    Il prit place sous un cyprès, une des seules variétés d’arbres peuplant le lycée. Et encore il devait y en avoir trois au grand maximum. Jiyuu Gakuen étant un lycée citadin en plein cœur de la capitale, c’était le goudron qui jonchait le sol. Il allait avoir mal aux fesses et au dos, le bonhomme, assis par terre <33
    Bref, il s’en fichait comme de sa première chemise – et Dieu seul sait (naaan pas Shin, le vrai Dieu) combien il en a- et se cala allongé par terre.
    Il régla le réveil ou plutôt l’alarme de son portable, histoire que s’il s’endormait pour de bon il n’oublie pas de se réveiller avant trois heures. Il le mit à deux heures et demie pour avoir une marge, il se connaissait trop bien ce paresseux.
    Et il eut totalement raison.
    Une heure et demie plus tard, Môssieur décida enfin d’émerger et hurla presque en apercevant l’heure ; trois heures moins le quart passées. Haaan, la veine … Décidément la sonnerie de son téléphone n’était pas assez puissante pour le réveiller.
    Ni une ni deux, il se leva comme vissé sur ressorts et empoigna son sac de cours. Après ça il se mit à courir comme un dératé. Le terrain était à l’opposé. Rhaaa, mais quel baka !

    Il arriva enfin à destination. Il lui restait un peu moins de cinq minutes pour se changer ; en trombe, il déboula dans les vestiaires et s’empressa de se déshabiller après s’être engouffré dans une cabine.
    Une minute chrono et le voilà sorti. Jamais il ne s’était changé aussi vite. Quel retardataire ! La honte pour un capitaine. Ken se souvint que celui qui l’avait coaché durant deux ans avait toujours genre une demi-heure d’avance (et pas de retard, baka !). Bref, il courut jusqu’au terrain où les membres de l’équipe étaient déjà là.
    Nous passerons les détails sur l’entraînement et nous dirons juste que malgré son retard, Ken avait assuré et que son équipe avait l’air de l’apprécier en tant que capitaine.
    L’entraînement prit fin vers quatre heures de l’après-midi et les élèves regagnèrent le vestiaire. Pour un premier entraînement, une heure suffisait et ils s’étaient bien débrouillés. Les première année étaient motivés !
    Ken allait pour se changer lui aussi lorsqu’il aperçut au loin Shuuji qui lui faisait signe de venir.
    Surpris de voir son camarade Kaze no Shounen venir exprès jusqu’au terrain de baseball le voir, ce qui n’était pas très habituel, le jeune nippon se dirigea vers lui.


    Shuuji : Ohayoo Ken kun !! Félicitation pour ton nouveau statut de capitaine. Je suis sûr que tu seras mener notre équipe à la victoire.

    Ce dernier avait prononcé ces quelques mots avec un sourire radieux et un visage illuminé de joie et de bonne humeur. Ken ne fronça pas les sourcils, ne se doutant pas du plan machiavélique qu’il avait derrière la tête. De toute façon, Shuuji cachait très bien son jeu et personne n’avait réussi à comprendre qu’il jouait un double-jeu quotidien. Ken avait d’ailleurs autre chose à faire que de le surveiller et ne savait donc pas que le soir, son camarade notait des tas d’informations sur les gens dans un carnet. Il ne savait pas que c’était quelqu’un de plutôt imbu de sa personne et pensait encore comme la plupart des gens de Jiyuu Gakuen, KnS inclus, que le garçon était un petit ange tout mignon qui faisait plaisir à tout le monde.

    Ken : Konnichiwa, Shuuji-kun. Arigatô ! Je suis fier, tu sais. C’était mon rêve de devenir capitaine de l’équipe de baseball, j’espère moi aussi nous mener à la victoire.

    Il avait répondu ça du tac au tac, un peu fatigué de l’entraînement intensif. Il attendait la suite, car Shuuji s’apprêtait à parler.

    Shuuji : Ken kun ! Il faut que je te prévienne de quelque chose. Tout à l’heure j’ai surpris deux lycéens de deuxième année dire que tu sortais avec Ishikawa san… C’est vrai ?

    Gros blanc. Le cœur de Ken se souleva et se mit à battre. Comment cette histoire avait-elle pu remonter si vite jusqu’aux oreilles du jeune homme ? Shin était-il au courant ? La panique commençait à l’envahir. Cette journée, jusqu’alors si radieuse, était en train de se transformer en véritable cauchemar ambulant et cela risquait de tourner au vinaigre pour le jeune homme. Il ne savait que faire, que répondre. Devant le regard inquisiteur de Shuuji, Ken décida d’agir avec prudence, et commença par lâcher, méfiant :

    Ken : d’où … d’où sors-tu un truc pareil ?!

    Selon sa réponse, Ken envisagerait la sienne autrement. Si c’était ce sale type qui avait ouvert sa grande bouche, ça allait mal finir pour lui. Il aurait droit à une discussion un peu …. Electrique.
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Endo Shuuji
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeMar 10 Fév - 20:59

Rien de mieux pour commencer une nouvelle année qu’une petite histoire bien épicée comme celle qui s’annonçait entre un membre du Kaze no Shounen, la jeune Ishikawa et le reste du lycée. Shuuji se satisfaisait d’avoir été le premier des KnS à apprendre la possible idylle entre la jeune fille qui attire les foudres de Shin et Anzai Ken. Cette histoire risquait de faire beaucoup de bruit dans les couloirs de Jiyuu Gakuen et Shuuji espérait bien pouvoir manipuler un peu le déroulement de tout ceci. Il ne faut pas vraiment y voir de la méchanceté, même si le jeune homme s’amuse beaucoup à contrôler les réactions des autres, rares ont été les fois où il se soit servi de ce qu’il savait sur les gens pour leur faire du mal. Il aime surtout savoir qu’il a un certain pouvoir sur les autres, qu’il peut se servir d’eux pour faire quelque chose qu’il répugne à sa place et même si il disait le contraire, Shuuji ne se réjouit pas de blesser les autres gratuitement. Il n’est pas non plus aussi mauvais qu’il aime le croire. Il ne sait tout simplement pas se fier aux autres et préfère n’avoir confiance qu’en lui et donc ne se soucier que de lui.

Comme il l’avait espérait, le tout récent capitaine de l’équipe de basket ne mit pas longtemps à le repérer du haut de son petit escalier et n’hésita pas à quitter les autres membres de son équipe pour le rejoindre rapidement. Shuuji le regarda monter les quelques marches qui le séparer de lui et attendit qu’il s’immobilise pour l’accueillir aussi chaleureusement qu’il en avait l’habitude. Comment le jeune capitaine pourrait-il se doutait que derrière l’apparente innocence de sa présence à l’entraînement de son camarade, le jeune Shuuji s’apprêtait à lancer une mauvaise nouvelle pour assombrir sa journée qui avait si bien débutait. D’ailleurs celui-ci lui avoua, crédule, qu’il avait toujours voulu devenir capitaine de l’équipe de baseball et donc cette affectation le rendait vraiment très fier. Ceci Shuuji pouvait le comprendre, même si être le président du club de théâtre du lycée n’avait pas toujours été son rêve, le fait d’occuper ce poste cette année le remplissait de fierté qu’il se gardait bien de montrer.

Mais pour le moment il ne s’agissait pas de lui et Shuuji revint rapidement à ce qui l’intéressait. La bonne surprise qu’il avait eu d’entendre les ragots portés par deux élèves de deuxièmes années un peu trop patauds à son goût d’ailleurs et qu’il s’empressa de rapporter à son camarade, attendant sa réaction avec impatience.


Ken : d’où… d’où sors-tu un truc pareil ?!

Shuuji se réjouit de sa surprise, il n’en attendait pas moins de lui sinon la suite aurait été moins drôle mais en bon garçon qu’il devait paraître il ne laissa rien paraître de son état extatique. Prenant un air grave et inquiet, Shuuji prit soin de peser chacun de ses mots.

Shuuji : Oh et bien c’est… Un lycéen de deuxième année qui en parlait à son ami. J’ai été lui demander d’où il tenait ça et s’il ne s’était pas trompé. Je ne voulais pas que de mauvaises rumeurs sur ton compte circulent pour rien mais il m’a assuré dire la vérité puisque tu lui avais dit toi-même que Ishikawa était ta petite amie…

Sachant pertinemment, vu la première réaction que Ken avait eu en apprenant que sa prestation à la piscine était parvenue jusqu’au oreilles de Shuuji, que le jeune homme paniquerait devant l’étendu des propos qu’il venait de tenir, le jeune asiatique marqua une pose pour regarda l’expression qu’il allait prendre et surtout quelle réaction allait découler de tous ces mots. L’idée de savoir quelque chose que pour l’instant les autres KnS ne savaient pas été très excitant. Shuuji connaissait bien Shin, il savait pertinemment que ce genre de nouvelle le mettrait dans une colère noire et qu’il se mettrait en quête de Ken pour lui remettre les idées en place, cela dit, pas de manière très pacifique. Car Shin n’avait pas la réputation d’être quelqu’un qui choisit la discussion plutôt que les poings bien au contraire. Le jeune homme pensait même que beaucoup, même chez les KnS, devait craindre de mettre Shin en colère, ce qui n’était pas vraiment son cas en réalité. Shuuji savait trop agir afin d’être dans les petits souliers des autres qu’il imaginait mal comment il parviendrait à mettre cette brute en colère. Même lorsqu’il devait lui exposer un point de vue différent, il savait toujours choisir les bons mots pour faire passer son discours sans casse et c’est sans doute aussi grâce à cette assurance que Shin préférait abdiquer, ça et aussi le fait qu’il devait se doutait de la vraie personnalité de Shuuji vu le temps qu’il leur arrivait de passer ensemble par moment.

C’est d’ailleurs sur cette relation particulière qu’il entretenait avec celui qui se révélait bien souvent être le leader du groupe que Shuuji comptait pour tourner la situation en sa faveur et se faire passer pour un gentil aux yeux de tous. Mais il ne devait pas se montrait trop empresser et déballer son plan d’un coup au risque de passer pour quelqu’un qui attend quelque chose en contre partie.


Shuuji : Euh… Je lui ai bien dit de ne pas en parler mais je ne suis pas sûr de m’être montré très convainquant. Je ne suis pas aussi imposant que Shin ou toi alors… J’espère qu’il tiendra parole !

Shuuji montrait sur sa petite bouille d’ange une mine très inquiète et surtout désolée de ne pas avoir pu faire mieux, même si au fond de lui, il espérait bien que la rumeur circule au moins jusqu’au oreilles de Shin, sinon il ne pourrait pas montrer à Ken jusqu’où il serait se montrer son allié, à lui et à la pauvre petite Ishikawa bien sûr. Et puis surtout, il voulait lui montrer à quel point il pouvait avoir de l’influence sur Shin et le faire réfléchir. Même si Shuuji se montrait d’apparence fragile, il pouvait se montrer très fort à sa manière. C’était peut être trop en demander pour ce grand dadet qui ne pense qu’à satisfaire son estomac (désolée mina c’est pas moi c’est Shuuji).

Shuuji : Alors ça veut dire que ce qu’il a dit est vrai Ken kun ? Non pas que je suis contre mais… Tu risques d’avoir de gros ennuies ne ?

Sur ses paroles inquiètes, Shuuji s’était rapproché de Ken pour lui montrer son appui. Cette situation l’amusait vraiment de plus en plus. Il fallait absolument que Shin l’apprenne et aussi que Ishikawa ait des problèmes, pas beaucoup certes mais suffisamment pour qu’il puisse passer pour le héros de l’affaire. Qu’est ce qu’il ne fallait pas faire pour se faire mousser un peu.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeMer 11 Fév - 14:04

    A sa sortie de l’entraînement fructueux qu’il avait mené avec son équipe motivée, Ken avait instantanément repéré son ‘ami’ du KnS perché sur les marches du petit escalier menant aux gradins. Il s’était donc dirigé vers lui après que ce dernier lui ait adressé un petit signe de la main signifiant qu’il tenait à lui parler. Seul à seul ? Sans doute, de toute façon ils ne seraient que tous les deux.
    Avant que Ken ne rejoigne son camarade, un membre de l’équipe de première année l’avait interpellé en lui demandant timidement pourquoi il ne venait pas se changer aux vestiaires, et surtout, en l’appelant « sempaï ». Le jeune nippon avait encore du mal avec cette marque de respect, il n’avait décidément pas l’habitude qu’on le nomme ainsi, ce qui d’un côté était normal. Mais il n’y avait rien à faire ; pour l’instant, à chaque fois qu’on l’appellerait « sempaï », il aurait une petite réaction propre à lui.
    Bref, le jeune capitaine lui signala qu’il avait un ami à voir tout de suite et qu’il se changerait après, qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour lui. Le première année haussa les épaules et tourna les talons, rejoignant ses amis en courant.
    Ken put enfin se diriger vers les gradins. Il était un peu curieux de savoir ce que Shuuji lui voulait, mais ne laissa rien transparaître à sa légère impatience qui commençait à gronder en lui. Il était rare que le grand Shuuji, si mystérieux et désintéressé de tout, vienne jusqu’au terrain de baseball pour venir lui parler, il faut dire. Normal, donc, qu’il se pose quelques questions … En théorie, il l’aurait attendu au réfectoire, ou ailleurs, il aurait patienté jusqu’à ce que les KnS se retrouvent au complet, non ?
    Il fallait croire que c’était urgent et important pour que le jeune homme daigne se déplacer volontairement jusqu’ici. Mais Ken se posait sans doute trop de questions, il ferait mieux d’arrêter de ses torturer l’esprit et d’aller voir ce que Shuuji lui voulait directement, plutôt que d’émettre mille hypothèses inutiles …
    Ainsi, le jeune capitaine gravit les quelques marches qui le séparaient encore de son camarade de classe et de bande, et se retrouva bientôt planté en face de lui. Il le fixa pendant un court instant, juste le temps d’essayer de déchiffrer une quelconque information sur son visage. Mais c’était peine perdue, comme d’habitude la belle gueule d’ange de Shuuji était dénuée d’expression, ou du moins il était impossible d’analyser quoi que ce soit, face à ce visage posé et serein. Ken, lui, était plus expressif. S’il était énervé, cela se voyait tout de suite au rouge qui commençait à poindre sur ses joues. Il était persuadé que son ami lui, s’il commençait à se chauffer, n’y laisserait rien paraître et conserverait son attitude impassible qu’il arborait si souvent.
    Les deux camarades se saluèrent, discutèrent un peu à propos du baseball et de sa nomination au poste de capitaine. Quand on parlait de ça, les yeux du jeune nippon s’allumaient, montrant sa joie. S’il avait été dans un drama ou un manga, sans doute l’auteur lui aurait collé des étoiles dans les yeux pour accentuer la sensation de satisfaction et de bonheur que ressentait le jeune homme.

    Mais la joie retomba vite quand Ken entendit la réplique suivante. Elle lui transperça le cœur en une fraction de seconde. Ce dernier d’ailleurs se mit à battre un peu plus vite. Il avait horreur de ça. En ce moment, son rythme cardiaque se mettait en mode accéléré un peu trop souvent à son goût, et c’en devenait extrêmement désagréable.
    Il serra les poings dans ses poches pour ne pas que Shuuji remarque sa frustration et la bouffée de panique qui commençait à monter en lui. Comment cette information avait pu remonter jusqu’aux oreilles de son camarade ? Il l’avait dit, il avait entendu deux deuxième année en discuter, mais ceci, Ken n’y avait pas fait attention, il n’avait assimilé dans son cerveau chamboulé uniquement le fait qu’il savait qu’il « sortait avec Ishikawa-san ». Evidemment, dans une situation pareille, on n’entendait que ce qu’on voulait entendre, en général. Et le jeune nippon, stressé, tous les muscles tendus au maximum sous sa peau, demanda en essayant au maximum de rester calme et de ne pas se trahir par le tremblement de sa voix, d’où il tenait cette information.
    Ken trouvait que l’air inquiet qu’affichait maintenant Shuuji sonnait un peu faux, et qu’au fond toute cette histoire l’amusait profondément. Il avait toujours trouvé que son camarade était très étrange, mais il n’avait aucune preuve de ce qu’il avançait et donc ne pouvait se fier qu’à ses impressions personnelles. Mais après tout, Shuuji faisait partie du club de théâtre, c’était facile pour lui de jouer la comédie, non ? Le jeune homme n’avait jamais réussi à cerner Shuuji, comme il n’avait jamais pu cerner Shin complètement ou encore JungWan peut-être. Mais à chaque fois qu’il avait la sensation que Shuuji se payait sa tête, il avait comme un mauvais pressentiment au fond de lui. Mais rien n’était fondé, alors il se contenta d’attendre, anxieux, la réponse de Shuuji qui ne saurait plus tarder.


    Shuuji : Oh et bien c’est… Un lycéen de deuxième année qui en parlait à son ami. J’ai été lui demander d’où il tenait ça et s’il ne s’était pas trompé. Je ne voulais pas que de mauvaises rumeurs sur ton compte circulent pour rien mais il m’a assuré dire la vérité puisque tu lui avais dit toi-même que Ishikawa était ta petite amie…

    C’est pas vrai, il avait fallu que Shuuji tombe sur ce sale pervers doublé d’un imbécile et que ce roi des crétins ouvre sa grande bouche pour faire genre « j’ai une info capitale à vous faire passer ». Mais on n’était pas dans un film, là, oh ! Justement, les lycéens adoraient faire circuler des rumeurs fondées ou non, Ken aurait dû le savoir et se méfier. Mais … rectification : Ken savait pertinemment qu’il risquait de faire jaser les élèves avec une pareille révélation. Imaginez, un membre des KnS qui sort potentiellement avec ladite ennemie de la bande, quel scoop ! Le jeune nippon était sûr que cela ferait la une de Jiyuu Gakuen’s news.
    Voilà maintenant qu’il était dans l’impasse. Cette possibilité, ils en avaient discuté l’autre fois avec Hikaru. Cela risquait de leur attirer des tas d’ennuis. Et c’était arrivé bien plus vite que ce que Ken aurait pensé. Il s’était dit qu’avec un peu de chance, le garçon, furieux de s’être fait rafler une future conquête par un KnS et honteux qu’elle l’ait repoussé, se serait tu. Au moins la première semaine, le temps que lui et Hikaru aient une occasion de trouver une solution. Mais là, tout arrivait d’un seul coup, et ce baka n’avait même pas tenu sa langue deux jours. Incroyable, ne ? Ken bouillonnait intérieurement et essaya tant bien que mal de conserver son calme qui s’était envolé depuis que Shuuji était venu lui annoncer la pire nouvelle de la journée. Le jour de la reprise des options devait être un jour merveilleux et inoubliable pour notre jeune capitaine, à la place ce serait un jour néfaste et comblé d’angoisse. S’il pouvait refaire le portrait de ce sale type qui se plaisait à pourrir la vie des gens pour se mettre en valeur … Non, il n’était pas violent. Pas encore. Il savait se contenir et user de sa langue plutôt que de ses poings.
    Le silence s’était installé entre les deux adolescents et Ken se demandait si c’était une bonne idée de se justifier maintenant. Il attendit encore un peu et eut sans doute raison car Shuuji reprit la parole :


    Shuuji : Euh… Je lui ai bien dit de ne pas en parler mais je ne suis pas sûr de m’être montré très convainquant. Je ne suis pas aussi imposant que Shin ou toi alors… J’espère qu’il tiendra parole !

    C’est sûr que comparé à lui-même ou à Shin, Shuuji apparaissait comme fébrile et fragile. Mais Ken soupçonnait une terrible force intérieure en lui et savait que son camarade avait son propre atout dans son jeu. Avait-il seulement voulu se montrer convainquant ? Ben oui quand même, ils étaient membres des KnS tous les deux, ils devaient bien se soutenir un peu, ne ? Alors le jeune nippon voulut croire dur comme du fer que son ‘ami’ avait tout fait pour que le deuxième année n’en parle à personne d’autre qu’à lui et son ami. Espérons le … Mais malgré tout, Ken était tellement désemparé de savoir que la nouvelle était déjà parvenue jusqu’aux oreilles « aiguisées » de Shuuji lui achevait le moral et il en devenait pessimiste. Et de surcroît il était du coup incapable de penser positif, en gros que Shuuji ait réussi à convaincre l’autre idiot. Il n’y parvenait pas.
    En plus, il ne savait ni que dire ni que faire, car même pour lui la situation n’était pas claire, c’était pour dire. Il venait à peine de retrouver Hikaru et cela ne s’était pas passé si bien que ça. C’était très compliqué, cette histoire.
    La mine inquiète de son camarade fit esquisser un faible sourire à Ken, qui au fond espérait que tout s’arrangerait. Il essayait de se convaincre lui-même que Shuuji était vraiment inquiet et tout, mais c’était pénible de ne pas être fichu de croire en celui qui était sensé être votre ami.
    Ken détourna le regard, incapable de fixer une seconde de plus son camarade. Et il attendit, encore. Depuis qu’il lui avait demandé avec une certaine anxiété dans la voix d’où il tenait son information, il n’avait pas rouvert la bouche. Et pourtant il n’avait pas pour habitude d’être muet d’habitude. Ok, le plus bavard du groupe était certainement Hiroto, qui passait son temps à se plaindre. D’ailleurs, la vie de dortoir avec lui était un véritable suicide à lui tout seul. Quand ils se retrouvaient tous les deux, ils ne pouvaient pas s’encadrer. Ca finissait toujours que l’un hurlait à l’autre qu’il était con et puis il y avait un gros blanc et ils ne se parlaient plus jusqu’au lendemain. Ainsi, Ken voyait le week-end comme une libération car il avait la chambre pour lui tout seul. Il était un des rares à ne pas rentrer chez lui le week-end, hormis bien sûr ceux qui habitent loin. Mais parmi ceux qui résidaient déjà à Tokyô, il était un des seuls à vouloir d’arrache-pied rester au lycée. Mais on s’éloigne du sujet là …
    Bref pour la troisième fois consécutive, Shuuji reprit la parole. Tant mieux, lui était incapable d’aligner trois mots correctement pour l’instant. Observant avec intensité l’horizon au loin, il écouta ce que son camarade lui ajouta :


    Shuuji : Alors ça veut dire que ce qu’il a dit est vrai Ken kun ? Non pas que je suis contre mais… Tu risques d’avoir de gros ennuies ne ?

    Comment avait-il deviné qu’il aurait des ennuis jusqu’au cou, celui-là ? Pas besoin non plus d’enfoncer le couteau dans la plaie. Ken aurait bien aimé lui hurler que ce n’étaient pas ses oignons, mais les mots ne sortaient pas et de toute façon Shuuji d’un côté n’y était pour rien, et lui hurler dessus n’aurait servi à rien, à part à énerver tout le monde. Et Ken ne savait pas ce que son camarade pourrait bien faire si Ken le sortait de ses gonds. Maintenant qu’il y pensait, il n’avait jamais vu Shuuji s’énerver vraiment en public. Etrange, ne ? Il se décida enfin à parler, histoire que l’autre ne fasse pas la conversation tout seul et fasse des conclusion hâtives de lui-même.

    Ken : Tu es le seul à avoir entendu ceci, n’est-ce pas ? Ne me dis pas que Shin sait la même chose que toi.

    Il marqua une pause, et toujours en fixant l’horizon, ajouta :

    Ken : peut-être que ce type s’est pris un râteau d’Ishikawa et que pour se venger de son humiliation, il a voulu lancer une fausse rumeur sur les KnS … Et c’est tombé sur moi. Non ? Et maintenant si Shin l'apprend il va se méprendre sur moi.

    Ken avait tenté la carte du bluff. Après tout, au moins, à part le deuxième année, personne n’était présent à la piscine ce jour-là en dehors d’Hikaru et lui. Et encore moins Shuuji. Ainsi, entre la parole d’un deuxième année humilié et blessé d’avoir été repoussé, et celle du respectable Anzai Ken, membre des KnS, il n’y aurait pas photo, on croirait le plus « éloquent ». Pour la première fois depuis la création du petit groupe, Ken allait se servir de son statut privilégier pour défendre sa cause avec conviction. Être populaire pouvait avoir du bon, parfois. Mais il fallait noter que sans cette popularité écrasante que subissaient Hikaru et lui, ainsi que les autres Kaze no Shounen, rien de tout ça ne serait arrivé. Si tous les onze étaient des élèves normaux, sans histoire, hormis peut-être celle d’avoir de moins bonne notes que l’autre, toute cette agitation passerait totalement inaperçue et il n’y aurait pas de représailles. En fait, c’était ce sentiment de vouloir être supérieur qui pourrissait l’existence de chacun d’eux. Pourquoi ne pas vouloir rester soi-même ? Pourquoi toujours chercher plus ? Pourquoi vouloir tant se démarquer des autres, absolument ? Voilà ce qu’était la jeune génération actuelle, et il était certain que dans les autres pays c’était comme ça aussi. Seulement, il ne savait pas que ce qu’on appelait ijime au Japon n’avait aucun équivalent à l’étranger. Cette violence gratuite des élèves envers d’autres élèves, ou de prof à élève etc … Dans les autres pays, cela n’existait pas. Pas en France en tout cas. Au moins, Hikaru n’avait pas souffert pendant son séjour là-bas, même si ça, Ken ne le savait pas.
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Endo Shuuji
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeMer 11 Fév - 19:50

Ce qu’il y a de bien lorsque, comme Shuuji, on est une personne à tendance à se réjouir pour des petits rien tel que la réaction d’une personne face à une mauvaise nouvelle, c’était de savoir que derrière le message, on avait un rôle important à jouer. Dans l’histoire, le jeune homme espérait pouvoir montrer à Ken à quel point il pouvait se révéler un formidable allier face à l’imposante personnalité que celle de Shin, leur leader. Il ne fallait pas se méprendre non plus, l’idée ici n’était pas de se monter contre Shin, le jeune nippon avait de la ressource certes mais il ne trouvait rien d’intéressant à ne plus avoir Shin sur le dos. De plus, il semblait qu’il éprouvait une certaine affection pour lui, de là à dire qu’il s’agissait d’amitié, Shuuji ne pouvait pas le dire car se mot lui était pour ainsi dire inconnu. Au plus loin que remontaient ses souvenirs d’enfance, il s’était toujours méfié des autres, préférant jouer le rôle du gentil petit garçon sur lequel on peut toujours compter pour s’entourer d’une panoplie de personne qui en cas de besoin pourrait l’aider. Mais Shuuji oublie bien souvent qu’au départ, il ne jouait pas un rôle, sa gentillesse, sa modestie et sa dévotion aux autres n’était pas aussi fausse qu’aujourd’hui bien au contraire. De vrais amis il en avait enfant. Autant garçons que filles même si les filles s’était différent. Alors pourquoi aujourd’hui il n’arrive pas à être sincère avec les autres ? Pourquoi toujours se cacher derrière un visage neutre et serein ? La vérité c’est que Shuuji était effrayé à l’idée d’être déçu de quelqu’un. S’il ne s’attachait pas, s’il manipulait les autres pour les avoir en quelque sorte sous son contrôle c’était uniquement pour être sur de ne jamais se retrouver seul. Mais seul, il l’était déjà puisqu’il ne se confiait jamais à personne. Bien sûr il ne ressentait rien face à cette situation, quoique par moment cela pourrait expliquer pourquoi, le soir dans son lit, il avait mal au ventre et serrait les dents sans aucunes raisons apparentes. Pourquoi par moment, lorsqu’il mange seul à la cafétéria, il sent une drôle de boule grossir dans sa gorge et le gêner au point de lui couper l’appétit lorsqu’il entend tous ces groupes d’élèves rires et parler franchement entre eux. La franchise, le naturel, deux choses que Shuuji était persuadé de ne jamais réussir à maîtriser. Mais pour le moment il ne s’agissait pas de lui, ou du moins pas directement.

Debout, immobile face à son camarade de classe, Shuuji prenait soin de déballer ce qu’il avait appris par hasard, au détour d’un couloir. Lui qui au départ comptait se réfugier dans sa chambre pour écrire quelques potins ridicules qu’il avait entendu durant la réunion de rentrée de son club de théâtre. Des informations sur les nouveaux membres bien sûr, il fallait bien qu’il se tienne au courant sur les nouvelles recrues. Mais au lieu de ça, il avait eu la joie d’être le premier à entendre la plus capitale des rumeurs qui risquerait de faire le tour du lycée et animer la vie de chaque lycéen durant ces prochains jours. Alors quoi de plus naturel que d’aller prévenir le principal concerné de cette rumeur qu’il risquait d’avoir de gros ennuies. Même si on pouvait le croire, Shuuji n’était pas non plus un sadique. Je vous l’ai dit, il aimait surtout le sentiment d’être indispensable et en enfonçant Ken sur la difficulté de sa situation, le jeune asiatique espérait surtout que Ken lui demande son aide.

Malgré le silence dans lequel semblait plongé le jeune capitaine, Shuuji sentait bien que sous ce crâne devait y avoir une tempête d’inquiétude. Pas besoin d’être un génie pour le comprendre non plus, vu la façon dont il avait de le fixer. Contrairement à lui, Ken n’était pas transparent et ses émotions se lisaient assez facilement dans son regard, à la fois perdu et calme. Il devait certainement faire un effort surhumain pour ne pas trop se dévoiler face à lui et pour cela, Ken remontait un peu dans l’estime de Shuuji. Lui qui pensait qu’à part sa faculté de dévorer tout aliment lui passant sous la mains et son irrépressible besoin d’amuser tout le monde, il n’était capable de rien d’autre. Shuuji est fin observateur, et étant dans la même classe que Ken, l’étendu des savoirs de ce dernier reflété par sa moyenne de classe n’était pas passé inaperçu aux yeux de Shuuji qui, lui était plutôt bon élève. Aussi avait-il classé Ken comme un pitre inculte. A tord apparemment puisqu’il semblait pouvoir se contrôler plus que ne l’aurait cru Shuuji. A force de toujours avoir cette manie de sous estimer tout le monde, le jeune homme risquait de tomber sur quelqu’un de plus coriace que lui. Cela dit, pour le moment, la situation restait sous son contrôle. Et pour pousser le malaise de Ken jusqu’au bout, Shuuji s’assura qu’il n’ignore pas la gravité de la situation. Cela semblait bien fonctionner puisque Ken avait cessé de le fixer pour s’intéresser en apparence au paysage qui s’offrait derrière lui. Là au moins, Shuuji était certain que Ken était mal à l’aise et paniqué, chose qu’il tentait malgré tout de dissimuler même si sa prise de parole le trahie quelque peu.


Ken : Tu es le seul à avoir entendu ceci, n’est ce pas ? Ne me dis pas que Shin sait la même chose que toi.

Ah enfin il se décidait à lui montrer son inquiétude sur le fait que Shin pouvait lui causer de gros ennuies. D’ailleurs il voulut lui répondre mais déjà le jeune capitaine de l’équipe de baseball reprenait la parole, sans jamais quitter l’horizon des yeux.

Ken : Peut être que ce type s’est pris un râteau d’Ishikawa et que pour se venger de son humiliation, il a voulu lancer une fausse rumeur sur les KnS… Et c’est tombé sur moi. Non ? Et maintenant si Shin l’apprend il va se méprendre sur moi.

Que… Quoi ??? Comment ça peut être que… Alors Ken préférait jouer la carte de la méprise. Un peu pris au dépourvu, Shuuji ne laissa cependant rien paraître de sa surprise. A vrai dire, il ne s’attendait pas du tout à ce que Ken choisisse de lui mentir pour se sauver la peau lui-même. Mais le petit : et c’est tombé sur moi. Non ? Prouva bien au jeune homme que le grand dadais du casier n’avait pas menti à propos de la potentielle relation de son camarade avec la jeune fille dont l’existence était tabou au sein du groupe. Il fallait donc la jouer fine. Ken ne semblait pas vouloir se démonter mais son manque d’assurance quand à son mensonge convainquit Shuuji qu’il n’aurait pas à le travailler trop pour qu’il avoue.

Shuuji : Ben je ne pense pas que Shin ni un autre soit au courant. Pour le moment du moins. Mais si tu dis que ce type a menti, tu n’as rien à craindre alors…

Shuuji avait dit cette dernière phrase autant pour Ken que pour lui. Après tout c’est vrai, l’autre abruti aurait pu avoir raconté n’importe quoi pour se rendre intéressant. Pourquoi Ken ? Peut être l’avait-il bousculé un jour et ça l’avait vexé… Peut être avait-il une dents contre lui parce qu’il avait refusé de l’accepter dans l’équipe de baseball et avait inventait cette histoire sachant pertinemment qu’il aurait des ennuies si cela se savait. Mais pourquoi alors les paroles du jeune capitaine manquaient de confiance et d’assurance. Pourquoi demandait-il l’avis à Shuuji sur la raison de cette rumeur si justement ce n’était qu’une rumeur. Si tout ceci était faux, il n’avait à s’inquiéter. Shin était certes effrayant par moment mais s’il n’était pas coupable de sortir avec Ishikawa alors il n’avait pas à s’en faire. Tout ceci plus la façon dont le jeune lycéen de seconde année avait affirmé l’authenticité du fait confirmé à Shuuji que Ken se rattrapait tant bien que mal à un petit mensonge pour ne pas avoir à se justifier face à lui.

Shuuji : Ecoutes Ken kun ! Je te l’ai dis, je ne suis pas là pour te juger. Si ce que ce lycéen a dit est vrai, j’en suis heureux pour toi mais cela risque d’être très difficile pour toi comme pour Ishikawa chan… Car si tu veux mon avis, si Shin apprend la nouvelle ce n’est pas toi qu’il ira voir en premier… Tu vois ce que je veux dire ?

Shuuji avait pris un air grave pour pousser Ken à bien se concentrer et à saisir l’étendue de ses paroles. Pour le moment, son seul but était de parvenir à avoir les aveu de son camarade sur ce qui s’était réellement passé. Pour cela, Shuuji faisait preuve du plus grand calme qu’il était capable. Un peu comme lorsqu’il devait interpréter l’un de ces grands rois des pièces dramatiques de Shakespeare. Un peu comme la neige calme est douce d’apparence mais qui peut se révéler mortelle lors d’une avalanche.

Shuuji : Ne te méprend pas, je ne suis pas en train de te traiter de menteur… Je n’aime pas me mêler des affaires des autres mais si Shin l’apprend, crois moi qu’il risque de découvrir d’où est partie cette rumeur et s’il trouve que c’est plus ou moins vrai, je sais qu’il sera trop tard pour atténuer sa colère.

Tout dans la finesse. Voilà où résidait l’art de parler de Shuuji. A aucun moment il n’avait explicitement proposé son aide à Ken, cela dit, si celui-ci n’était pas trop stupide, ce que Shuuji ne soupçonnait pas réellement, il choisirait de se rendre et lui avouerait toute la vérité. Peut être même lui demanderait-il de l’aide. Qu’il le demande ou non, Shuuji comptait bien le faire de toute manière. Il attendait trop ce moment depuis qu’il avait appris la fabuleuse nouvelle pour laisser passer cette occasion. Car pour une occasion, c’était une occasion. Jamais il ne s’était réellement intéressé à Anzai Ken jusque là et aujourd’hui se révélait être une première.
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeMer 11 Fév - 22:17

    Rester calme, rester calme, rester calme … Cela faisait dix bonnes minutes que le jeune nippon se répétait inlassablement cette petite phrase dans sa tête, en croyant désespérément que ça allait marcher. Bonjour la confiance en soi ! Ken se sentait si peu capable de garder son sang-froid face à cette situation déroutante qu’il devait se faire un petit bourrage de crâne express ? Il fallait croire que c’était le cas, sinon pourquoi se hurler intérieurement ces deux mots incessamment ? Pour se convaincre de quoi, si on parvenait à rester calme ? Ken n’avait aucune confiance en lui quand il s’agissait de sa personne et c’était bien là son principal défaut. Lorsqu’on parlait des autres, que ce soient ses amis ou ses ennemis –même s’il n’en n’a pas beaucoup, ce n’est qu’à titre d’exemple-, il avait une extrême maîtrise de lui-même. Cependant, lorsqu’il était le principal concerné du problème, alors là toute cette sensation de sécurité s’envolait en une fraction de seconde et le laissait seul face à l’épineux conflit. Et en ce moment même, il était dans ce cas. Ah, qu’est-ce qu’il regrettait de ne pas être allé directement se changer dans les vestiaires en ignorant le geste de la main de Shuuji ! Mais il n’allait pas faire comme s’il n’avait rien vu, il aurait pu se vexer. Et Ken avait pour leçon de vie de ne pas vexer ou blesser son entourage car d’une, cela ne servait à rien, et de deux, ça finissait toujours par vous retomber dessus. Alors à quoi bon se lancer dans des choses inutiles. Et puis, pourquoi penser à cela maintenant ? Il était un peu tard pour les remords, le jeune capitaine avait tout d’abord sauvé Hikaru d’un viol certain, puis avait discuté longuement avec elle, risquant toujours plus gros à chaque seconde passée en sa compagnie, et pour finir il était allé naïvement à la rencontre de Shuuji. Réfléchir avant d’agir … Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de tester le vrai de cette phrase, puisqu’en général son seul problème jusque là, hormis les désagréables conflits familiaux, avaient été de savoir s’il fallait se resservir du riz ou non. Et là, c’était toujours son estomac qui réglait le problème, alors Ken était tranquille. Mais là, il n’était pas question de nourriture et son estomac, bien repu –tu m’étonnes vu comme il s’est goinfré à midi !- ne lui serait d’aucune utilité dans une telle situation.
    Ken fixait Shuuji avec attention. Pourquoi avait-il pris la peine de venir jusqu’ici pour lui parler de cette histoire et venir l’enfoncer juste après son superbe entraînement ? S’il voulait l’enfoncer, il aurait plus vite fait d’en parler le soir, au réfectoire, lorsque toute la bande serait réunie autour d’un bon … non, d’un repas à la limite du mangeable, non ? D’ailleurs, puisqu’on y était, pourquoi notre bonhomme se resservait-il si la bouffe était si dégueulasse ? Bonjour le vocabulaire, heureusement ce ne sont que tes pensées, mon cher. Eh bien tout simplement parce qu’il n’était qu’un ventre sur pattes et que les grognements émis par la partie gloutonne de son corps prenaient le dessus sur ses papilles gustatives qui lui intimaient l’ordre d’arrêter de faire passer par elles une nourriture aussi peu fameuse.

    Mais là n’est pas le sujet, ne nous égarons pas. On en était où ? Ah oui, la panique de Ken face à la petite –enfin grosse- révélation de Shuuji à son égard. Comment la nouvelle s’était répandue à ses oreilles ? Tout simplement parce que ce boulet avait décidé de faire sa fillette et de se plaindre à son ami qu’il s’était jeter parce que le grand Anzai Ken sortait avec Ishikawa-san. Ken grimaça rien qu’en imaginant la scène, et se dit intérieurement : « mais foutez-moi la paix …. » Après tout, quelle que soit la relation qu’il entretenait avec Hikaru, cela ne regardait personne. Déjà, qui savait que le jeune homme connaissait la demoiselle depuis le collège ? Personne. Enfin, Tetsuya, Naohito et les autres collégiens bien sûr, mais aucun n’était là pour témoigner de tout ça. Normalement. Il manquerait plus que ça, qu’une connaissance du collège soit ici, à Jiyuu Gakuen ! Imaginez si la rumeur comme quoi il sortirait soi-disant avec Ishikawa-san se mettait à circuler, et que cette personne se mettre à raconter à qui veut l’entendre que Ken et Hikaru étaient dans le même établissement auparavant ? Qu’est-ce que ça apporterait au final ? Et bien les rumeurs redoubleraient d’intensité, disant qu’ils sortaient ensemble depuis le collège et qu’ils le cachaient à tout le monde, car il est peu normal qu’ils entretiennent une relation depuis le jour de la rentrée pile, ne ? Et puis après, ils continueraient, et diraient à tout le monde que Hikaru avait trompé Ken pendant son séjour en France, et qu’il lui aurait pardonné et donc ils se seraient remis ensemble et … Ouh là, Ken-kun, tu divagues et tu te mets à penser n’importe quoi.
    D’ailleurs, maintenant qu’il y pensait, était-elle sortie avec un français pendant qu’elle avait voyagé l’année dernière ? Elle avait sûrement dû en avoir l’occasion, en un an. Elle était plutôt jolie, avec une silhouette agréable, elle était intelligente et bilingue … Et puis on ne dit pas que les étrangers attirent l’attention ? Elle n’avait pas dû passer inaperçue. Oui, elle avait dû avoir des relations avec des français. A cette pensée, son cœur se serra et un frisson lui parcourut l’échine. Ce n’était pas le moment de penser jalousie.
    Ken avait ensuite posé une question à Shuuji concernant le nombre de personnes au courant pour cette rumeur, et avait enchaîné en lançant une hypothèse totalement foireuse pour tenter de noyer le poisson. Mais évidemment, entre le ton tremblant et hésitant de sa voix, et le fait qu’il demande constamment son avis sur la situation à son camarade, Ken ne resterait pas crédible bien longtemps, malheureusement pour lui. Mais que faire ? Quand on est anxieux comme lui, on ne peut pas consacrer tout son temps à réfléchir ! Il faut déjà batailler pour garder son calme, essayer de suivre tout ce que votre interlocuteur racontait pour pouvoir riposter à votre avantage et puis ne pas laisser un trop gros blanc bien significatif pour ne pas éveiller des soupçons chez l’autre. Mais Ken n’était pas un grand habitué de la réflexion intense et il n’arrivait déjà plus à rien gérer, le malheureux ! Il pensait à trop de choses en même temps, négligeant sa conversation avec lui et ne prenant pas assez la peine de camoufler les secousses de sa voix.
    C’est alors que Shuuji lui répondit, et il se concentra pleinement sur sa réponse :


    Shuuji : Ben je ne pense pas que Shin ni un autre soit au courant. Pour le moment du moins. Mais si tu dis que ce type a menti, tu n’as rien à craindre alors…

    La première phrase le rassura un peu et apaisa légèrement son cœur tout chamboulé qui cependant ne retrouvait pas un rythme posé. Trop de stress tue le stress … Cependant la suite l’acheva. En moins de cinq minutes, Shuuji avait percé à jour son petit mensonge … Il n’aura pas fait long feu celui-là.
    Bref. Zen, restons zen, n’est-ce pas ? Merde, c’est une chanson française. Bon, tant pis. Ken pouvait bien rester zen en japonais, non ? D’ailleurs, zen était un mot japonais, mais nous n’allons pas nous mettre à philosopher sur cela.
    Malheureusement pour Ken, impossible de le rester quand votre interlocuteur a percé à jour votre bobard, qui avouons le, était gros comme un camion. Comment le jeune nippon pouvait-il en être venu à tirer la conclusion que son camarade n’avait pas gobé sa petite hypothèse foireuse ? A la tournure de sa phrase, sans doute. En effet la suspension à la fin laissait facilement sous-entendre que Shuuji émettait plus une mise en garde qu’autre chose. En gros, ravale tout de suite ton mensonge où ça tournera mal pour toi. Comment ça, Ken tirait des conclusions un peu hâtives ? Eh oui, le jeune homme était en mode Simplet des sept nains, et y avait que la taille qui posait problème au rôle (Aiko serait parfaite Mouhahah). Et ainsi, en mode Simplet, il n’avait pas encore saisi le sens caché des propos de son ‘ami’, qui lui proposait implicitement son aide. Mais, trop préoccupé par la mauvaise position dans laquelle il s’était retrouvé en l’espace de deux jours, il n’y avait pas prêté attention.


    Ken :

    Quelle réponse passionnante. Bien sûr, ce n’était pas une réponse, juste de quoi souligner l’énorme blanc qui s’était installé entre les deux adolescents. Mais heureusement, ou pas, il fut vite comblé par Shuuji qui enchaîna, voyant que de toute façon Ken resterait tapi dans son mutisme temporaire.

    Shuuji : Ecoutes Ken kun ! Je te l’ai dis, je ne suis pas là pour te juger. Si ce que ce lycéen a dit est vrai, j’en suis heureux pour toi mais cela risque d’être très difficile pour toi comme pour Ishikawa chan… Car si tu veux mon avis, si Shin apprend la nouvelle ce n’est pas toi qu’il ira voir en premier… Tu vois ce que je veux dire ?

    Ken : je sais bien que ce serait difficile si cela arrivait … Mais je ne pense pas que … Oh et puis merde. C’est trop compliqué, j’en ai marre. Shin est vraiment un emmerdeur. Je veux dire (se rattrapa-t-il en agitant les bras dans tous les sens, se rappelant soudain que le plus proche de Shin était Shuuji lui-même), s’il ne prenait pas cette histoire tant à cœur, personne n’aurait d’ennuis … Non ?

    Là, on peut dire qu’il avait réagi au quart de tour. Il s’était vendu, maintenant son camarada allait lui demander des explications plus claires et c’était un peu normal, avec le charabia qu’il venait de lui pondre … Et puis après tout, puisque des ennuis, il en avait jusqu’au cou, peut-être qu’en se confiant à Shuuji les choses iraient mieux ? Il se demandait encore s’il pouvait lui faire vraiment confiance mais de toute manière c’était trop tard maintenant, il allait devoir passer aux aveux. S’il devait fournir des explications précises, il lui raconterait vaguement l’épisode de la piscine de l’autre jour. Ca irait bien avec ça. Normalement. Et puis voilà qu’il recommençait avec ses « non ? » de fin de phrase, l’air de dire « je suis pas certain de ce que j’avance, j’ai besoin de ton avis ». Ô grand Shuuji, toi qui es la science infuse, pourras-tu guider mon esprit vers la lumière ? SBAFF tais-toi donc, baka !!

    Shuuji : Ne te méprend pas, je ne suis pas en train de te traiter de menteur… Je n’aime pas me mêler des affaires des autres mais si Shin l’apprend, crois moi qu’il risque de découvrir d’où est partie cette rumeur et s’il trouve que c’est plus ou moins vrai, je sais qu’il sera trop tard pour atténuer sa colère.

    Ken ne répondit rien. Il savait pertinemment tout ça, pas besoin de le lui répéter pour enfoncer le couteau dans la plaie, encore une fois. Bon ok, en fait il avait déjà enfoncé le couteau et était en train de gentiment le remuer, là …
    Ken, anéanti, alla s’assoir sur le bord des gradins, non loin de Shuuji. Il était tout avachi, le dos voûté, accentuant son désarroi. Les mains croisées et posées sur ses genoux, il regardait en face de lui, le regard vide. Il observait le stade sans le voir. Dire que dans quelques temps, il serait sur le terrain, batte en main, courant comme un dératé afin d’atteindre les bases.
    Pour l’instant ce n’était pas le cas. Maintenant, il se retrouvait derrière Shuuji. Si ce dernier voulait continuer à lui parler et avoir ses infos, il n’aurait qu’à se tourner et venir se planter face à lui
    .
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeJeu 12 Fév - 15:45

Shuuji avait beau ne pas être doté d’un quelconque pouvoir empathique, il ne lui était pas difficile de deviner les sentiments des gens rien qu’en écoutant leur voix ou leur silence, ou tout simplement en observant l’expression de leur visage et leurs yeux. Sa participation au club de théâtre depuis deux ans y en était pour beaucoup. Bien sûr, sa mère et son père avaient été de bon précepteur avant le lycée, même si les conseils que lui apportait sa mère n’avaient pas pour but d’en arriver à la personnalité dont Shuuji disposait aujourd’hui. Cette faculté de deviner rapidement ce que pouvait ressentir les autres, surtout en sa présence, l’amusait beaucoup. N’arrivant pas toujours à contrôler sa propre vie, son propre avenir, il ne trouvait rien de plus réconfortant que de s’occuper de celle des autres. Un peu comme un marionnettiste qui, du bout de ses doigts, fait avancer ses personnages selon son désir ou comme un écrivain choisissant le destin de son héros et lui faisant rencontrer ou non toute sorte d’épreuve. Depuis qu’il avait appris la possible relation entre l’un de ses camarades de classe mais aussi membre du KnS et celle que Shin, le leader du groupe, aimait appeler leur pire ennemi, Shuuji s’appliquait encore une fois à jouer un rôle. Car en y réfléchissant bien, la rancœur qui pouvait animer Shin face à la jeune Ishikawa ne le regardait absolument pas et cela il l’avait bien fait comprendre. Quand aux sentiments que pouvaient bien ressentir Ken et la jeune fille, il s’en fichait complètement. En gros, il n’avait rien à voir avec toute cette histoire. Absolument rien. Sauf bien sûr s’il décidait de s’en mêler, comme il venait de le faire, et d’y participer. C’est cela qui l’avait poussé à s’arrêter dans le couloir tout à l’heure et à écouter attentivement la conversation qui animait les deux lycéens devant les casiers. Cette histoire n’était pas banale et risquait d’occuper le quotidien pour l’instant trop banale et ennuyeux de Shuuji. Sa rapidité de réflexion lui avait permis de savoir exactement dans quel position il voulait se trouver dans cette histoire face aux principaux concernés : Le confident, celui sur qui on peut se fier. Quand à Shin, il savait exactement ce qu’il devrait lui dire.

Mais pour le moment, il n’en était pas encore là. Immobile face à Ken, Shuuji faisait tout son possible pour obtenir les aveux du capitaine de l’équipe de baseball du lycée. Même s’il était assez certain que sa source ne lui avait pas menti, il ne voulait pas non plus jouer ses cartes sans être sûr que tout cela n’était pas un gros coup de bluff. Ken avait dû se douter de quelque chose en le voyant perché dans les gradins et lui faire signe de le rejoindre. Depuis que son camarade faisait ce sport, Shuuji n’avait jamais pris la peine de venir assister à un match, à part peut être lorsqu’une jeune fille lui avait demandé de l’accompagner mais il ne s’était jamais intéressé au jeu en lui-même. Il ne connaissait même pas les règles d’ailleurs mais ceci n’a rien à voir avec l’état des choses actuelles. Cela dit et malgré l’étrangeté que sa présence sur le terrain pouvait avoir comme signification pour Ken, le jeune homme l’avait tout de même rejoint, sans faire de remarque et acceptant tout bonnement l’accueil de Shuuji. La suite était beaucoup plus amusante pour lui qu’elle n’était inconfortable pour Ken car une fois sûr que son camarade ne connaissait pas le moins du monde la raison de sa présence, il lui envoya en pleine poire l’aveu que lui avait un idiot dans un couloir juste avant. Jusque là rien de très difficile pour Shuuji. Il n’avait fait que répéter innocemment (comme il en était doué) les propos tenus par un deuxième année, guettant la moindre réaction de Ken, le moindre signe qui lui assurerait que l’autre idiot n’avait pas dit cela pour se rendre juste intéressant face à lui. Même si le jeune asiatique attendait de son camarade une affirmation voire même une confession, son long silence et son manque d’assurance dans ses premières réponses valait autant qu’un « j’avoue tout monseigneur Shuuji, je suis coupable ». C’était amusant autant que d’interpréter le pire de tout les méchant dans une pièce de théâtre, chose rare pour Shuuji vu qu’on préférait lui attribuer un rôle que son visage reflétait mieux.
Pourtant, devant le mutisme de Ken, Shuuji avait continuait malgré tout, dans un calme impressionnant. Montrant par moment un visage inquiet et grave. Lui montrant les faits et surtout instant bien sur l’importance de ce qu’il risquait de se produire si, et cela Shuuji le souhaitait, l’histoire arrivait jusqu’au oreilles des autres membres du KnS. Cela eu l’effet souhaité puisqu’enfin le capitaine sorti de son silence.


Ken : Je sais bien que ce serait difficile si cela arrivait… Mais je ne pense pas que… Oh et puis merde. C’est trop compliqué, j’en ai marre. Shin est vraiment un emmerdeur. Je veux dire (se rattrapa t-il en agitant les bras dans tout les sens, se rappelant soudain que le plus proche de Shin était Shuuji lui-même), s’il ne prenait pas cette histoire tant à cœur, personne n’aurait d’ennuis… Non ?

Shuuji choisit de ne rien répondre tout de suite. Ainsi Ken ne portait pas réellement Shin dans son cœur. Rien de vraiment surprenant en fait et Shuuji se demandait parfois pourquoi lui il aimait sa compagnie plus que celle des autres. Au fond, son côté impulsif et chef de clan agaçait le jeune asiatique mais malgré tout il se disait qu’à part le caractère, ils se ressemblaient beaucoup tout les deux. Chacun voulant contrôler son monde sans jamais faire confiance. Chacun ayant sa propre force et ne craignant personne. Mais surtout, malgré leur entourage, se sentant tout les deux plutôt seul. Mais il ne fallait pas penser à ça pour le moment. Sans émettre son avis sur la question : Shin, Shuuji enchaîna en mettant l’accent sur l’importance que cela avait dans l’affaire que Ken choisisse de se confier à lui. Mais au lieu d’une réponse claire et précise genre : Et bien oui, je sors avec Ishikawa, mais chut il ne faut le dire à personne et je compte sur toi pour m’aider (très optimiste le petit Shuuji) le jeune capitaine s’écroula presque sur un siège devant le regard neutre de Shuuji qui commençait un peu à perdre patience. Se gardant bien de pousser un énorme soupire d’inconfort et d’agacement face à la situation, le jeune homme s’approcha suivit Ken en s’asseyant à côté de lui. Les jambes collées, les mains serrant le siège de chaque côté de ces dernières, il se pencha vers son camarade.

Shuuji : Pour que tu te mettes dans un état pareil, je suppose que ce type ne doit pas être loin de la vérité n’est ce pas ?

Shuuji sentait bien que Ken était sur le point de parler. Pressé d’entendre la véritable version et pourquoi pas plus détaillée. Il avait hâte de savoir ce qu’il en était réellement mais il fallait qu’il se contienne. Ne rien laisser paraître de peur de se dévoiler lui-même et là, il aurait vraiment l’air malin si cela devait se produire.


[C'est pas très long désolée mais je savais pas quoi mettre en attendant l'aveu de Ken]
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Anzai Ken
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeVen 13 Fév - 14:24

    Cette situation devenait vraiment douloureuse pour le pauvre Ken qui était ballotté de tous les côtés. Il fallait dire qu’avec Shuuji qui lui passait de la pommade en prenant son air inquiet et grave pour lui faire avouer tout ce qu’il avait à dire, et le fait que s’il parlait, Shin se ferait un plaisir de lui pourrir la vie ainsi que celle d’Hikaru … Le choix était dur. Ken pouvait-il faire confiance à Shuuji ? Il hésitait encore longuement. Il ne fallait pas oublier que les deux adolescents ne se connaissaient pas vraiment, et c’était bien la première fois qu’ils se retrouvaient seuls tous les deux. Et en plus pour discuter d’un sujet aussi délicat qu’Ishikawa-san. Pourquoi ne pouvaient-ils pas causer basket ? Ou … théâtre ! Il lui semblait que Shuuji participait à l’option théâtre. Cela ne l’étonnait pas plus que ça d’ailleurs, avec sa bouille d’ange, son corps fin et frêle, il était parfait pour jouer le rôle du héros qui sauve tout le monde. Et avec ses cheveux longs et son visage légèrement androgyne, il pouvait presque se faire passer pour une fille si le rôle était disponible et nécessaire, il en était sûr. Mais ça, Ken n’oserait jamais le dire au principal concerné, c’était plutôt vexant pour un homme de s’entendre dire qu’il avait un visage et un corps assez féminins pour incarner un rôle de fille ! Ken, lui, était tout de même trop musclé pour prétendre à ce genre d’occupations. Essayez de lui passer une robe toute fine, ça coincera au niveau des bras ! Bref, passons.
    Pouvait-il donc faire confiance à ce type qui se présentait comme son camarade de classe et qui venait soudainement lui parler, seul à seul, pour la première fois depuis qu’ils se côtoyaient au sein du KnS ? D’ailleurs, n’était-ce pas un peu étrange que la seule et unique fois où Shuuji ait décidé de venir se traîner jusqu’au terrain de basket soit pour venir lui parler de cette histoire avec Hikaru ? Si, quand même … A quoi jouait-il ? Il fallait qu’on lui explique … Ken avait du mal à saisir l’intérêt du jeune homme pour sa petite histoire. Après tout, Shuuji ne s’intéressait jamais à rien ni à personne, alors pourquoi lui ? Ils ne s’étaient presque jamais parlé. Voulait-il juste avoir un potin à balancer ? Non, ce n’était pas du tout son genre. Shuuji se fichait pas mal des rumeurs qui circulaient dans le lycée, il n’y avait jamais prêté attention. Que voulait-il ? Ken n’en n’avait pas la réponse pour le moment et décida d’attendre et de voir comment se poursuivrait la conversation qui était pourtant loin de lui plaire.

    C’est à ce moment là que son souvenir le plus intense du jour des retrouvailles avec Hikaru vint déranger ses multiples efforts de rester calme. Le moment où les deux adolescents s’étaient embrassés, quel moment inoubliable … Vous allez me dire, comment ça se fait que Ken n’y ait pas pensé plus tôt ? Ce n’est pas le genre d’événements qu’on oublie ! (parce que la joueuse n’avait pas encore eu vent de cette scène dans un autre rp ! XD) Tout simplement et bêtement parce que depuis le début cette scène flottait dans son esprit, même pendant l’entraînement de baseball, mais il avait tenté tant bien que mal de la mettre dans un coin de sa tête pour parvenir à se concentrer. S’il y pensait trop, il serait vite démasqué, vu qu’à chaque fois qu’il repensait à ce moment magique avec Hikaru, son cœur se mettait à battre plus vite, le trahissant plus que n’importe quel regard rêveur …
    Et là, dès que Shuuji avait lancé le sujet sur la demoiselle, il avait longuement résisté pour chasser ce souvenir de sa mémoire, au moins le temps de leur échange. Au début, ça allait, puisqu’il s’était concentré sur les paroles importantes de Shuuji pour ne rien louper. Il fallait qu’il sache qu’est-ce qui avait poussé son camarade à venir le voir pour lui parler de ça. Voulait-il l’épargner et le prévenir le premier que la rumeur risquait de se propager comme une traînée de poussière dans peu de temps ? Voulait-il lui permettre de se retourner et de chercher une solution de secours avant que la catastrophe n’arrive ? Il ne jouait pas un peu les héros, comme dans ses pièces de théâtre ? Oh, Ken n’était jamais allé voir une pièce où Shuuji jouait, mais il était persuadé qu’avec son charisme et son influence il ne pouvait que jouer le rôle principal, et vous ne lui enlèverez pas cette idée de la tête, croyez-moi.


    Enfin bref, quelle que soit la raison pour laquelle Shuuji était venu le voir au lieu de laisser courir et que la rumeur se répande à une vitesse inimaginable, il l’avait fait et au moins pour ça, Ken lui était un peu reconnaissant. Mais vraiment qu’un peu, car il se méfiait tout de même de ce garçon qui ne lui parlait jamais et qui soudain faisait son apparition théâtrale. Restant sur ses gardes, il surveillait le moindre geste et la moindre parole du jeune homme, redoutant chaque instant où il ouvrait la bouche pour l’enfoncer encore un peu plus. Mais ça n’avait pas l’air d’être son but premier. On aurait plutôt dit qu’il se voulait réconfortant, amical. Etrange de la part de cet espèce de fantôme dont il ne connaissait que le nom …
    Tout ça était une belle parenthèse, puisque nous en étions au fait que Ken s’était soudain mis à penser à son baiser avec Hikaru, déclenchant moult réactions dans son corps d’homme, physiques comme morales … (t’as vu comme j’ai tourné ça de manière littéraire ? XD) Il se sentit envahi d’une bouffée de chaleur incontrôlable qui le força à fermer les yeux une fraction de seconde plus longue que lorsqu’il clignait tout simplement des yeux, trahissant son stress apparent. Son corps fut parcouru d’un léger frisson à l’idée que Shuuji analysait tous ses gestes et qu’il n’avait pas échappé au changement de tempérament du jeune nippon. Il fallait qu’il se calme, qu’il pense à autre chose … Let’s go ! Hallelujah chansu et tout ce que vous voulez ! Il réussit à orienter ses pensées sur un beignet au chocolat qu’il y aurait peut-être au réfectoire ce soir. Il se retrouva à prier pour qu’il y en ait vraiment au repas du soir, pour le consoler de cette fin d’après-midi désastreuse.

    Après s’être totalement vendu comme un bon benêt qu’il était, Ken, au fond du trou, alla s’assoir sur l’un des sièges des gradins du terrain de baseball. Le soleil commençait petit à petit à descendre, se déplaçant tranquillement vers l’Ouest sans se préoccuper qu’il allait bientôt plonger le Japon dans le noir. Bon, il n’était que quatre heures et demie de l’après-midi, ils avaient encore le temps ! En avril, le soleil se couchait plus tard tout de même ! Mais déjà, la lueur aveuglante du zénith de midi avait disparu, laissant planer dans le ciel un halo orangé signifiant qu’on assisterait bientôt à un magnifique coucher de soleil. Ah, il aurait bien aimé pouvoir le contempler avec Hikaru ! Mais non, ne pas penser à ça maintenant ! Il enfouit sa tête dans ses mains pour tenter de masquer au mieux les rougissements légers de ses joues et s’efforça de balayer cette nouvelle pensée pour Hikaru. Avec un peu de chance, si la situation s’arrangeait, un jour il pourrait voir le coucher de soleil avec elle. Espérons-le, au moins pour ce pauvre garçon qui ne demande qu’un peu de tranquillité pour profiter pleinement de son adolescence et par conséquent de sa relation toute nouvelle avec Hikaru. Mais, ce baiser signifiait-il seulement quelque chose ? Ils vivaient un amour partagé mais interdit, c’était un peu comme Roméo et Juliette me direz-vous ! A la sauce Japonaise. Sauf qu’au lieu d’avoir deux familles qui se déchirent, les deux camps étaient formés par les KnS d’un côté et Ishikawa seule de l’autre. Ah ouais, c’était super équitable ! La balance était bien équilibrée, bravo.
    A présent, il avait relevé la tête et croisé ses mains sur ses genoux, fixant sans le voir le terrain de baseball. Maintenant qu’il s’était éloigné pour s’assoir, qu’allait faire Shuuji ? Hausser les épaules et s’en aller, les mains dans les poches ? Le rejoindre et continuer son petit interrogatoire qui ressemblait plus à des questions rhétoriques parfois ? On le verrait bien.
    Finalement, le jeune homme choisit de rejoindre sa proie et Ken ne lui accorda même pas un regard. Le fait de se concentrer sur un point invisible au loin lui permettait de garder son calme et son sang-froid. Temporairement, mais c’était mieux que rien vous me direz. Il le sentit juste prendre place à côté de lui. Il sentait sa présence tout près, et son regard brûlant et inquisiteur inspecter le moindre de ses mouvements. Ken avait horreur d’être observé de la sorte, il avait la désagréable impression d’être passé sous rayons X. C’était franchement déplaisant.


    Shuuji : Pour que tu te mettes dans un état pareil, je suppose que ce type ne doit pas être loin de la vérité n’est ce pas ?

    Mais pourquoi diable et surtout comment faisait-il pour viser dans le mille à chaque fois ? Ken hésitait longuement à se confier à Shuuji ou à se taire. Mais s’il se taisait, c’était avouer noir sur blanc qu’il sortait avec Ishikawa et tout, et encore il ne savait même pas s’il pouvait considérer qu’ils sortaient ensemble. La situation était vraiment complexe. Alors que s’il parlait, il pourrait raconter uniquement ce qu’il désirait et qui suffirait à satisfaire la curiosité de son camarade. Il fallait donc qu’il parle, mais avant, une question lui brûlait les lèvres et il voulait la poser avant de passer aux aveux. Peut-être incomplets mais bon.

    Ken : pourquoi, alors que tu ne parles jamais, que c’était à peine si tu savais que j’existais, soudainement tu t’intéresses à moi ? Et pourquoi précisément lorsque tu entends une rumeur particulièrement intéressante à mon sujet ?

    Il avait dit ça en continuant de fixer droit devant lui, l’horizon. Il ne fallait pas croire que Ken était simplet et ne se rendait compte de rien, et si Shuuji l’avait imaginé comme cela, alors il s’était lourdement trompé, car Ken pouvait être vif et attentif. Ainsi, l’attitude de Shuuji ne lui était pas passée inaperçue et si ce dernier pensait que Ken n’y verrait que du feu, il s’était trompé. Et il avait intérêt à lui donner une réponse convenable !
    Ken laissa planer un lourd silence, puis finalement se décida à expliquer la version première qu’il aurait donnée si lui et Hikaru ne s’étaient pas embrassés, ce qui s’était passé :


    Ken : En fait, j’allais pour me baigner tranquillement à la piscine du lycée, et j’étais dans les vestiaires quand j’ai surpris une conversation entre une fille et un garçon. J’ai vite compris le gros de la situation, et le type faisait des avances à la fille. Comme elle ne voulait pas céder, il a commencé à la brusquer violemment. Et je suis sorti pour m’interposer parce que les mecs dans son genre me dégoûtent, et j’ai dit être son petit ami pour qu’il prenne ses jambes à son cou et lui fiche la paix. Mais elle était de dos. C’est seulement après avoir sorti ce mensonge que j’ai reconnu Ishikawa, et j’ai compris que je me préparais déjà à avoir de gros ennuis. Ça …. Ça m’apprendra à ne pas réfléchir avant d’agir !! Hahah !

    Voilà finalement comment Ken avait tourné le truc. Il s’était contenté de raconter les faits que le deuxième année avait vus, comme ça s’il y avait confrontation entre les deux protagonistes, eh bien ils auraient la même version et avec un peu de chance l’affaire se tasserait et Shin comprendrait qu’il y avait un terrible malentendu ! Ken espérait que ça se passerait comme ça. La suite des événements à la piscine, personne ne la connaissait, hormis lui-même et Hikaru, cela pourrait rester secret en théorie.
    Mais maintenant que Ken avait mordu à l’hameçon, Shuuji allait se faire un plaisir d’approfondir ses interrogations et allait sûrement lui demander ce qu’il s’était passé … après. Là, Ken déformerait certainement la vérité pour contourner le problème comme il savait si bien le faire et éviter des ennuis à Hikaru, et à lui aussi d’ailleurs.


    Ken : tu comprends le malentendu, je pense … Je me suis mis dans la merde tout seul. Quel idiot je fais ! Mais il n’y a rien entre elle et moi … L’autre a juste interprété mes paroles au sens propre.

    En essayant de convaincre Shuuji, c’était plutôt lui qu’il essayait de convaincre, pour être un minimum crédible avec son histoire de malentendu. Comment cette histoire allait-elle se terminer … ?
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeVen 13 Fév - 21:41

C’est surprenant parfois, l’aura que peut avoir une personne sur une tout un groupe. C’est vrai après tout, on pourrait croire que parce que Shuuji et les autres fassent partis du «clan» de Shin, ils devraient se sentir moins menacés par son fort caractère et son impulsivité. Au lieu de ça, Shuuji n’arrivait toujours pas à se détacher de la réaction qu’avait pu avoir Ken. Bien sûr le jeune homme pouvait comprendre qu’on puisse être excédé de l’attitude du leader des KnS mais delà à ce que cela vienne d’un des membres du groupe. Du coup il se demandait pourquoi Ken restait avec eux. C’est vrai après tout, s’il ne trouvait pas son compte à faire parti de leur groupe, rien ne l’obligeait à rester parmi eux. Bien sûr s’il les quittait, il risquait de subir les railleries et diverses persécutions de certains KnS, sans compter les hystériques déçus et les moutons qui agissent sans comprendre pourquoi. Mais Shuuji ne pensait pas que Ken puisse en souffrir réellement. De plus, il pourrait toujours se faire de nouveaux alliers du côté des fans d’Ishikawa. Le couple de l’année. A cette pensée, Shuuji failli lâcher un sourire. Non pas qu’il se moque de leur relation ou la trouve ridicule. Shuuji n’aimait vraiment pas se mêler des affaires des autres, surtout lorsqu’il s’agissait d’affaire de cœur. Ce qui se passe entre deux être humains qui s’aiment ne devraient regarder qu’eux et surtout ne pas empiéter sur la vie privée des autres. En disant cela, il faisait surtout allusion à Yoshida Eichi et à sa copine Erika qui avait la fâcheuse manie de venir flirter à leur table au moment du repas. Que c’était fatiguant de les voir minauder. Mais sans cela, Shuuji devait en plus supporter leurs rixes régulières mais pas suffisamment importantes pour qu’il soit soulagé de sa présence et du spectacle qu’ils offraient à toute la tablée. Ecoeurant. La jalousie était vraiment le pire des défauts pour une fille se disait-il en la regardant accuser Eichi de s’intéresser à une autre qu’elle. Ca avait la particularité de rendre les demoiselles absolument détestables et repoussantes. C’est vrai quoi, toujours à vous soupçonner, à vous surveiller, à vous enfermer dans une cage étouffante dont seule elle disposerait de la clé. C’est sans doute pour cette raison que notre jeune homme n’avait pas eu beaucoup de relation amoureuse avec des filles. Et puis même si la jeune fille en question n’avait pas été jalouse et étouffante, un jour ou l’autre, et Shuuji le savait, l’honnêteté aurait été souhaitée des deux côtés. Chose pour le moment insurmontable pour ce jeune homme habile en séduction de toute sorte. Alors il continuait son petit jeu sournois, agissant en prenant soin de l’image que chacun de ses gestes pouvaient renvoyer de lui aux autres. Mais même si cette attitude était amusante, parfois Shuuji était fatigué de ne pas pouvoir être lui-même. Il était allé tellement dans ce petit jeu auquel il s’adonnait tous les jours qu’il avait peur de devenir lui-même. Ce qui l’effrayait surtout c’était d’être repoussé par les autres, ne plus être aimé par personne, se retrouver seul dans tout les sens du terme. Comme il était aujourd’hui, il ne craignait pas de n’avoir personne, même si ces personnes ne l’intéressaient pas. Au fond de lui peut être enviait-il un peu Ken de pouvoir être franc et agir malgré la crainte des problèmes qui allaient sans doute suivre.

Mais pour le moment il ne s’agissait pas de se morfondre ou de se remettre en question. D’une part vu le caractère actuel du jeune homme, aucuns changements n’en aboutiraient de toute manière et puis là n’était pas la question. Pour le moment il se trouvait dans les gradins du terrain de baseball, assis bien sagement à côté de Anzai Ken, un camarade de classe et supposé ami, à attendre ses potentielles confessions amoureuses. Le pire dans cette situation, c’est que Shuuji commençait à perdre patience sur le temps qu’il mettait à lui révéler son secret. Oui je sais, tout à l’heure on a dit que Shuuji n’était pas un jeune homme qui aimait se mêler des relations amoureuses des autres et encore moins lorsqu’il s’agissait de confirmer un bruit de couloir dans le genre qu’il attendait là. Mais la situation était un peu différente ici hormis bien sûr le sujet de l’information… Ici il s’agissait surtout d’une histoire qui, si elle se révèle vraie et se répand dans tout le lycée, va prendre une ampleur considérable vu les deux principaux concernés et l’histoire qui les suit tout les deux. Par là, Shuuji n’entendait pas du tout le fait qu’ils se connaissaient apparemment tout les deux depuis plus longtemps que le lycée. Cette information ci, le jeune homme l’ignorait ou du moins pour le moment. Shuuji faisait surtout référence au fait que Ken, appartenant aux Kaze no Shounen, n’était même pas sensé adresser ne serait ce qu’un regarde neutre à la jeune Ishikawa, désignée ennemie d’état par Shin. Alors de là à imaginer qu’ils puissent être un couple… Si cette histoire allait faire des vagues, et cela Shuuji n’en doutait pas, il ne souhaitait pas être mis à l’écart. Etre une fois de plus, le bon personnage qui cherche à réconcilier tous les camps et à faire revenir la paix dans le lycée était une perspective alléchante pour notre jeune homme qui aimait avoir un rôle important à jouer et surtout devenir indispensable à d’autres. Vous voyez, rien de cruel dans ce jeu auquel il s’appliquait. Juste une tentative maladroite et désespérée de ne jamais se retrouver seul. Seulement à agir de la sorte, il ignorait que si son jeu venait à être découvert, il se retrouverait seul pour avoir trahi tout le monde sur sa véritable nature et plus personne n’oserait lui faire confiance. Il se retrouverait abandonné de tous et obligé de changer d’école où tout recommencerait à nouveau. Quelle triste vie… Mais n’avions nous pas dit que nous n’étions pas la pour nous apitoyer sur la triste vie de ce petit Shuuji (c’est vrai qu’il est à plaindre le pauvre…) ? Vous l’aurez donc compris, Shuuji n’avait pas fait tous ces efforts auprès de Ken pour découvrir la vérité sur, sa possible liaison avec Ishikawa dans le but de satisfaire une curiosité malsaine. Shuuji n’avait rien à voir avec une commère assoiffée de potins croustillants.

C’est donc d’apparence très calme que Shuuji attendait dans un environnement peu habituel pour lui. A bien y réfléchir cette situation lui rappelait un drama. Le héros était un ancien joueur de baseball au lycée du moins de ce qu’il avait compris de l’histoire pour n’avoir suivi qu’un épisode. D’ailleurs le héros se retrouvait également dans les gradins après un match, et il discutait avec… Shuuji ne savait plus vraiment en fait. Et puis quelle importance. Pour le moment, il fallait juste qu’il sache. Qu’il sache si cela valait la peine de continuer à rester avec Ken ou s’il fallait qu’il trouve une autre occupation. Mais pour le moment Ken gardait le silence, scrutant l’horizon à la recherche d’un quelconque soutien moral peut être ou qui sait réellement à quoi pouvait bien penser ce jeune homme. Trouvant le temps long, Shuuji décida d’insister, à sa manière certes mais il voulait un peu accélérer les choses qui semblaient de son point de vue, être en train de stagner. Mais au lieu d’une réponse au sujet de sa possible relation avec la jeune Ishikawa, Ken lui posa une autre question.


Ken : Pourquoi, alors que tu ne parles jamais, que c’était à peine si tu savais que j’existais, soudainement tu t’intéresses à moi ? Et pourquoi précisément lorsque tu entends une rumeur particulièrement intéressante à mon sujet ?

Ouahou ! Si Shuuji s’attendait à ça… S’il avait s’agit d’un garçon naturel, il aurait certainement glissé de son siège, la bouche entrouverte, prête à gober la première bestiole qui passerait par là et regardant son camarade avec d’énormes yeux ronds pour être sûr de ne pas être en train de rêver. Oui c’est un peu ce qu’il ressentait en ce moment. Mais il ne faut pas oublier que Shuuji est un garçon plein de ressource et sait surtout rebondir très vite. C’est donc avec une rapidité digne de buzz l’éclair (désolée) que Shuuji accusa le coup et enchaîna rapidement. Comment ? D’abord en fermant la bouche puisque malgré tout son self contrôle, le choque produit par la question de Ken l’avait un peu dérouté. De toute manière son camarade était toujours occupé à observer le paysage, quel vicieux. Prenant une moue légèrement déçue, Shuuji répondit rapidement mais tout aussi posément.

Shuuji : Tu l’as dis toi-même non, je ne parles jamais…

Shuuji imitait Ken à présent. S’étant redressait, il s’était enfoncé dans son fauteuil, avait croisé les bras sur sa poitrine et fixait l’horizon les sourcils froncés. Pendant un bref instant de silence, il se surprit à mâchonner l’intérieur de sa lèvre inférieur avant de reprendre à nouveau la parole. Vexé, oui il l’était un peu. Ken semblait être sur la bonne voix pour le percer à jour mais cela il n’en était pas question.

Shuuji : Même si on est loin d’être les plus grands amis du monde ce n’est pas pour autant qu’on ne doit pas se serrer les coudes en cas de coup dur. J’aime à penser que si la situation était inversée, tu en aurais fait autant pour moi…

Quelle répartie, s’en était presque émouvant car bien sûr Shuuji avait mis le ton à sa réplique. Le ton qui fait culpabiliser toute personne à qui la phrase est destinée. Il ne sur jouait pas du tout et à dire vrai il ne jouait presque pas.

Shuuji : Maintenant si mon soutien ne t’intéresse pas, je préfère partir avant que tu ne m’accuses d’autre chose…

Il avait commencé à décroiser les bras et prendre appui sur les bords de son siège pour se relever lorsqu’enfin Ken daigna ouvrir la bouche pour lui expliquer ce qui s’était passé. Basculant la tête à l’intérieur de son corps pour faire mine de reprendre une position confortable, Shuuji dissimula un léger sourire. Il était passé à deux doigts de la catastrophe.

Ken : En fait, j’allais pour me baigner tranquillement à la piscine du lycée, et j’étais dans les vestiaires quand j’ai surpris une conversation entre une fille et un garçon. J’ai vite compris le gros de la situation, et le type faisait des avances à la fille. Comme elle ne voulait pas céder, il a commencé à la brusquer violemment. Et je suis sorti pour m’interposer parce que les mecs dans son genre me dégoûtent, et j’ai dit être son petit ami pour qu’il prenne ses jambes à son cou et lui fiche la paix. Mais elle était de dos. C’est seulement après avoir sorti ce mensonge que j’ai reconnu Ishikawa, et j’ai compris que je me préparais déjà à avoir de gros ennuis. Ça …. Ça m’apprendra à ne pas réfléchir avant d’agir !! Hahah !

Shuuji garda le silence durant tout le discours de Ken. Que pouvait-il faire d’autre à part respecter la parole de son camarade qui avait enfin choisit de lui parler. Mais à sa grande déception, la confession n’était pas si épicée qu’il l’aurait espéré. Cet idiot de deuxième année avait tout pris au premier degré et n’avait pas compris que Ken n’avait agi ainsi que pour éviter à la jeune fille de se faire violenter. En plus de cela, il n’avait pas agi en connaissant l’identité de la jeune fille pour qui il prenait la défense même si Shuuji pensait que si Ken l’avait su dès le départ, il aurait agi de la même manière.

Ken : Tu comprends le malentendu, je pense … Je me suis mis dans la merde tout seul. Quel idiot je fais ! Mais il n’y a rien entre elle et moi … L’autre a juste interprété mes paroles au sens propre.

Oui quel idiot en effet. Mais s’il ne s’agissait que d’un simple malentendu. Pourquoi avait-il fait tant d’histoire pour le lui dire ? S’il ne s’agissait que de ça. Il n’avait même pas à craindre d’une offensive de Shin. Bien sûr ce dernier risquait de se mettre en pétard en apprenant la nouvelle mais si Ken lui répétait la même chose qu’à lui, tout ce que Shin ferait, c’est de le traiter de triple idiot. Un peu déçu mais surtout soupçonneux, Shuuji ne put se retenir plus longtemps.

Shuuji : Et c’est tout… ? Enfin Ken tu l’as dis toi-même… Ce n’est qu’un malentendu. Si tu répètes tout ça à Shin, tu ne risques pas grand-chose à part de passer pour un idiot.

Shuuji était presque énervé de la simplicité de l’histoire, si tenté qu’elle ne se limitait qu’à cela. Ce que le jeune nippon commençait de plus en plus à douter.

Shuuji : Au pire, Shin te demanderas d’humilier Ishikawa en public, histoire que tu apportes la preuve que la rumeur est fausse.

Cette dernière remarque n’était pas vraiment innocente. D’une Shuuji savait qu’elle mettrait Ken mal à l’aise, de l’autre, c’était effectivement ce qui risquait de se produire si Ken continuait à tenir cette version des faits et au final, la pauvre jeune fille ne serait pas épargner. Shuuji savait que Ken devait être le genre de garçon supportant l’humiliation et la violence pour le bien être d’une fille à part que là, dans la situation qu’il venait de décrire, l’honneur de Ken était épargné et la pauvre Hikaru allait beaucoup souffrir. Cette idée risquait de secouer un peu notre jeune joueur de base-ball. Choisissant de se relever, le jeune homme fit quelques pas pour s’immobiliser devant Ken baissant son regard et le forçant à arrêter de regarder ailleurs.

Shuuji : Ken… C’est tout ce qui s’est passé entre vous… Juste ce malentendu ? Je veux dire, après que l’autre est pris la fuite et que tu ais compris de qui tu avais pris la défense, qu’est ce que tu as fait ? Tu es parti ?

Shuuji avait l’intention de prendre la défense de Ken auprès de Shin si la rumeur venait à lui parvenir jusqu’aux oreilles mais pas de n’importe quelle manière. Car il fallait que ce qui résulte de cette prise de position puisse aussi épargner la jeune Hikaru pour Ken cesse de se méfier de lui. Hors s’il ne savait pas tout et que Shin était amené à savoir plus de chose que lui, tout serait fini et Shuuji n’aurait même pas envi de se casser la tête à aider un idiot qui préférait garder ses petits secrets lorsqu’il se trouvait en mauvaise position. Mais bon, tout le monde ne pouvait avoir la clairvoyance de notre petit Shuuji…
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeSam 14 Fév - 0:33

    Shuuji : Tu l’as dis toi-même non, je ne parles jamais…

    Tu parles d’une révélation. Ça, pas besoin de le souligner, Ken le savait déjà. Il fallait en déduire que Shuuji n’avait hérité du don de la parole offert à tout humain. Ok j’abuse, c’est pas parce que moi, la narratrice, je suis un moulin à paroles que tout le monde doit l’être. Mais, on ne pouvait pas nier en espérant rester crédible que le jeune homme était bavard, ce serait se moquer du monde ! Bon, Ken lui était, comme sa créatrice, un véritable moulin à paroles mais il ne débitait majoritairement qu’un tissu d’âneries, qui avaient pour but premier de faire rire l’assemblée et en général ça fonctionnait à merveille. Mais il lui arrivait parfois d’être tout à fait sérieux, je vous rassure. Comme par exemple lors de l’échange récent avec Hikaru. Il avait dit tout ce qu’il avait sur le cœur sans souci de ne pas être drôle. De toute façon, la situation était loin de l’être à ce moment là et lorsqu’il était avec la jeune fille, Ken n’avait aucune envie de faire le clown. Il voulait être sérieux et compréhensif envers elle, être un soutien et une épaule pour la réconforter. Des clowns, il y en avait assez sur cette Terre pour qu’il ne vienne se rajouter à la longue liste.
    Malgré l’envie pressante de répliquer à la tirade de son camarade, Ken garda le silence, sentant dans la suspension de la phrase que Shuuji n’avait pas terminé de se justifier. Et il n’avait pas tort. Perspicace le petit !


    Shuuji : Même si on est loin d’être les plus grands amis du monde ce n’est pas pour autant qu’on ne doit pas se serrer les coudes en cas de coup dur. J’aime à penser que si la situation était inversée, tu en aurais fait autant pour moi…

    Le jeune capitaine médita la tirade de Shuuji pendant l’instant de silence que lui accorda ce dernier. Effectivement, ils n’étaient pas les meilleurs amis du monde entier. Ils auraient pu l’être si Shuuji n’était pas aussi mystérieux. Ken avait toujours un peu de mal avec les gens comme lui car il était du genre à ne pas trop se compliquer la vie et ainsi il n’allait pas chercher des explications bien loin. Généralement, il s’en tenait aux faits. C’est pourquoi il n’avait pas encore percé à jour la véritable nature de son camarade. Pour lui, les faits lui montraient noir sur blanc que Shuuji n’était qu’un lycéen comme les autres et qui n’était juste pas très loquace. Rien de très extraordinaire, on appelle ça quelqu’un de réservé. Mais voilà, Shuuji n’était pas uniquement réservé et enregistrait chaque moment d’une situation qu’il jugeait intéressante pour pouvoir ensuite agir à sa guise. Il était quelqu’un qui aimait être indispensable à son entourage, mais ça Ken ne l’avait pas encore compris, d’où son actuelle méfiance envers l’adolescent. Il n’y voyait là que de la curiosité mal placée et qui lui déplaisait fortement. Ken pensait que Shuuji désirait se mêler de sa vie privée pour assouvir sa soif de nouvelles croustillantes, et c’était là qu’il se trompait, car il ne voulait que l’aider, en prenant évidemment la place du héros au cœur d’or qui est le sauveur de l’humanité. Ainsi le jeune capitaine se méfiait et hésitait à chaque instant de se confier à lui. Pourtant, il pourrait. Mais il lui semblait qu’il ne connaissait pas assez Shuuji pour un tel acte. Qu’était-il pour lui ? Un camarade de classe avec qui il étudiait chaque jour, un autre membre des KnS comme lui, un proche de Shin, et un potentiel ami … Pourquoi potentiel ? Parce qu’on était de la même bande de mecs populaires il fallait forcément être amis ? Pas spécialement … Pour Ken, un ami était quelqu’un que l’on connaissait depuis assez longtemps et qui connaît une part de votre vie. Et Ken ne ressentait pas du tout ça lorsqu’il était en compagnie d’Endô Shuuji. C’est pourquoi il préférait employer le terme de « camarade » lorsqu’il parlait de lui.
    Mais Shuuji avait dit que même sans être amis, en tant que membres de la même bande ils pouvaient néanmoins se serrer les coudes. Pas faux. Ken n’y avait pas songé. On n’avait pas besoin d’être ami avec une personne pour la secourir. La preuve, lorsqu’il avait défendu Hikaru, il aurait fait de même pour n’importe quelle fille, si elle s’était retrouvée confrontée à une situation semblable ou identique. Donc le raisonnement de son camarade avait du vrai. La suite fut plus étonnante. « J’aime à penser que si la situation était inversée, tu en aurais fait autant pour moi … » Ken avait un peu du mal avec cette hypothèse, car il ne s’imaginait pas du tout être confronté à la situation inverse. Shuuji, dans une position inconfortable ? Shuuji, ayant besoin d’aide ? Il avait du mal à y croire, voilà tout. Il donnait toujours cette impression de suffisance à soi-même, d’être très confiant et de ne jamais se créer de problèmes. Mais si cela un jour arrivait, est-ce que Ken l’aiderait ? Bonne question. Il avait du mal à réfléchir à l’avance sur des choses qui ne se produisaient pas ou ne s’étaient pas déjà produites. Il était du genre à agir ‘sur le terrain’, au moment M, quoi.
    Voyant que Ken ne répondait rien à sa justification, Shuuji dut se sentir obligé de rajouter ceci :


    Shuuji : Maintenant si mon soutien ne t’intéresse pas, je préfère partir avant que tu ne m’accuses d’autre chose…

    Ken resta bouche bée. Pourquoi disait-il cela tout d’un coup ? Avait-il été vexé par cette méfiance que lui accordait le jeune capitaine ? Certainement. Mais c’était humain d’avoir des doutes sur quelqu’un qu’on ne connaissait pas vraiment. C’est vrai, quoi. Ken ne connaissait de source sûre que l’identité de Shuuji, à savoir son nom et son prénom. Il savait qu’il avait dix-huit ans, comme lui, mais ne connaissait pas sa date de naissance, par exemple. (on s’en fout ! XD) Il ne savait même pas où il vivait, pour lui apporter les devoirs en cas d’absence, il ne savait pas comment était sa situation familiale etc. … Il avait donc bien le droit de se méfier un peu.

    Ken : Ano … Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Tu … Tu te méprends. C’est juste que … comme on ne se connaît pas bien, je me posais quelques questions, dont celle-ci. C’est tout.

    Il espérait qu’avec ça sa frustration n’ait plus lieu d’être. Ken aurait pu tout simplement laisser Shuuji partir, mais il serait parti en se faisant sa propre opinion sur la situation critique dans laquelle était le jeune homme, et deux solutions se seraient offertes à lui : soit il serait revenu l’interroger quand Ken aurait réfléchi au problème, une deuxième confrontation ne faisait de mal à personne, soit il bâtirait sa propre version du problème et en parlerait à Shin pour lui donner son avis. Bien sûr, des tas d’autres solutions s’offraient au jeune comédien, mais Ken s’en était arrêté à ces deux-là. Vous savez, il ne faut pas le faire trop réfléchir ce pauvre garçon, sinon ses neurones dégénèrent …
    Il décida donc de confier une première partie de son histoire à Shuuji et de voir, selon comment ce dernier réagirait à ses propos, s’il pourrait avoir assez confiance en lui pour poursuivre et avouer la possible liaison avec Hikaru. Oui, il sortait avec elle, enfin si on pouvait dire ça comme ça parce que ce n’était même pas la peine de songer aux sorties en ville, aux rendez-vous à Shibuya ou au cinéma, se tenir la main ou des futilités dans ce genre … Non, on dira qu’ils ont une relation plus qu’amicale mais qui ne peut aboutir officiellement, à cause des rumeurs et de la position de chacun.
    Donc pour le moment il raconta la partie à laquelle le deuxième année avait également assisté, ainsi ce serait un bon début.
    Mais Shuuji ne parut pas satisfait de cette réponse. Ken était embêté, il venait d’avouer quelque chose, quand même ! Ce type était vraiment exigeant. On verra bien la suite des événements, et surtout de l’interrogatoire.


    Shuuji : Et c’est tout… ? Enfin Ken tu l’as dis toi-même… Ce n’est qu’un malentendu. Si tu répètes tout ça à Shin, tu ne risques pas grand-chose à part de passer pour un idiot.

    Et paf, dans la gueule, pour être grossier. Roh la la Ken, surveille ton langage et toi la narratrice, tu pourrais déformer ses paroles un peu ! Tout ça pour dire qu’à chaque fois, Shuuji tapait dans le mille en bon médium. En fait Ken n’avait pas réfléchi, et n’importe quel baka en serait venu à la même conclusion. Le plus idiot dans l’histoire, c’était Ken. Ouaaah, c’est qu’ils ne se lancent pas de fleurs, entre le personnage et la narratrice ! Yeah ! Devait-il répondre à cela ? Il choisit, encore une fois, le mutisme.

    Shuuji : Au pire, Shin te demanderas d’humilier Ishikawa en public, histoire que tu apportes la preuve que la rumeur est fausse.

    Ken tressaillit. Il n’avait pas pensé à ça ! Soudain, tous ses sens étaient en émoi. Shuuji avait parfaitement raison, machiavélique comme était Shin, il serait bien capable de lui faire un coup aussi bas que celui-ci pour s’assurer de la sincérité de son petit sujet. Rappelons que Shin est Dieu. (zut ça c’est dans le post d’Hikaru que j’en ai parlé XD) Ken, se répétant la tirade de Shuuji incessamment dans sa tête, fut cette fois incapable de dissimuler la bouffée de panique qui l’envahit. Il se raidit et se cramponna au bord de son siège comme s’il allait tomber.

    Ken : je …

    La seule qu’il fut capable de dire. Il était totalement anéanti par la vérité bien étalée de Shuuji. Qu’allait-il faire si Shin lui demandait un truc pareil ? Jamais il ne pourrait se résoudre à humilier publiquement celle pour qui son cœur battait si fort, c’était tout simplement humainement impossible. Alors il se dégonflerait, Shin verrait qu’il n’était pas sincère et puis ce serait la fin. Pourquoi diable Ken était si vulnérable face à ce sale type, ce bellâtre arrogant ? Il préférait encore subir les foudres de Shin que d’insulter Hikaru devant tout le lycée. C’était aussi simple que ça. Mais il craignait la colère de Shin, il pouvait s’en prendre à tout moment à la jeune fille pour se venger de lui avoir volé son sujet.

    Shuuji : Ken… C’est tout ce qui s’est passé entre vous… Juste ce malentendu ? Je veux dire, après que l’autre est pris la fuite et que tu ais compris de qui tu avais pris la défense, qu’est ce que tu as fait ? Tu es parti ?

    C’était bien ce qu’il pensait. Shuuji voulait absolument savoir ce qu’il s’était passé après. Il l’avait deviné depuis un moment que c’était ce qui intéressait le jeune comédien qui était d’ailleurs très crédible lorsqu’il jouait les victimes affligées comme il l’avait si bien fait tout à l’heure.
    Il fallait qu’il se confesse pour de bon. Enfin, il cacherait définitivement sa relation avec Hikaru et le baiser échangé, point barre. Et si Shuuji insistait, il lui dirait tout bonnement d’aller se faire voir et s’en irait. Après tout, il ne s’était toujours pas changé.
    En disant cela, Shuuji s’était planté devant lui pour le forcer à le fixer lui et rien d’autre. Cela rendait Ken très mal à l’aise, mais on fait avec. Il se décida donc à parler :


    Ken : Après, non je ne suis pas parti. Je suis resté avec elle car j’avais quelques points à éclaircir. On a échangé nos points de vue sur la situation et nous sommes mis d’accord sur le fait que ce qui venait de passer risquait de faire de grosses vagues. On a réfléchi au problème, mais je t’avoue qu’on ne sait pas quoi faire. Et puis …

    Il marqua une pause, tout en continuant de fixer Shuuji. Attention, voilà l’aveu !

    Ken : Nous nous sommes rendu compte que nous avions fréquenté le même collège auparavant. Elle avait subi des violences physiques. Je l’avais vaguement reconnue, pour l’avoir aperçue quelques fois, mais sans plus. Et elle apparemment me connaissait aussi. Cependant, on ne s’était jamais parlé. Moi je la connaissais à cause des rumeurs qui circulaient et des violences auxquelles elle était sujette. Je l’ai vue se faire frapper une fois. Et elle apparemment me connaissait comme toutes les autres filles. Je t’avoue, j’étais déjà populaire au collège. (il baissa la tête, ça le gênait de dire ça car il n’aimait pas se vanter sur quelque chose qu’il ne reconnaissait pas.) Je n’ai jamais sur pourquoi elle s’était faire agresser.

    Ken termina comme ça, et s’enfonça dans son siège. Il devrait se contenter de ça. C’était déjà beaucoup de faire ressurgir le passé de la sorte. Ce qu’il venait de dire à Shuuji, personne n’était au courant. Il n’en n’avait jamais parlé à qui que ce soit, pas même à ses parents.

    Ken : tout ça, tu es le seul à le savoir. Voilà.



[Shuuji devra se contenter de ça car avec Hikaru on s’est dit que ce sera encore mieux s’ils sont pris en flag’ pour leur relation de couple ! Donc voilà fais en sorte que Shuuji se contente de ça ^^]
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeDim 15 Fév - 18:31

Ce que Ken ignorait c’est que si effectivement il avait laissé Shuuji partir sans le retenir, Shuuji ne serait pas revenu le voir plus tard. Même s’il était curieux de connaître la vérité sur cette histoire, si le silence prolongé de son camarade lui laissait entendre qu’il n’était pas loin du compte, Shuuji n’était pas très patient. Il n’avait pas feinté d’être vexé et de vouloir le laisser là. Il comptait bel et bien le faire. Et quand à l’inquiétude de Ken à savoir s’il aurait fini par se faire sa propre opinion c’était se surestimer. Shuuji n’était pas le genre de garçon à ne pas pouvoir dormir de la nuit pour une confession qu’il n’aurait pas obtenu. Sur le moment oui, l’histoire lui avait paru très alléchante mais il aurait trouvé autre chose et finalement, sans serait désintéressé jusqu’à ce qu’elle refasse surface. Shuuji se savait assez perspicace pour rebondir le moment venu et intervenir en bon samaritain. Mais vu la situation, il n’avait finalement pas à s’inquiéter de ça. Ken avait mordu à l’hameçon, bien qu’il n’ait pas volontairement lancé la perche, et il avait eu ce qu’il était venu chercher. Mais à sa grande déception, le récit que lui tint son camarade était loin d’être à la hauteur de ses espérances. Et malgré sa grande contenance naturelle, il ne put s’empêcher de laisser s’échapper sa déception, et un léger cynisme également. Mais comme Ken ne réagissait pas et que son intuition hurlait de prendre garde, Shuuji lui lança ce qui risquait véritablement d’arriver si la rumeur que Ken et Hikaru sortait ensemble alors qu’au départ, il ne s’agissait que d’un simple malentendu. A la place de Ken, un garçon normalement intelligent, à qui l’histoire que son camarade lui avait citait lui serait arrivait, aurait tout de suite pris ça à la légère. Shuuji ne pensait pas que Ken lui aurait fait autant de mystère sur cette affaire s’il n’avait pas vraiment de quoi avoir peur. Quelque chose de plus véridique dans ce qu’il avait entendu dans le couloir. Peut être qu’effectivement au départ il ne s’agissait que d’un malentendu mais après ce qui avait bien pu se passer entre eux deux, seul Ken et Hikaru était possesseur de ce secret. Même s’il avait souhaité que la confession de l’autre idiot du casier se révèle exacte, Shuuji savait qu’il se passait tout de même quelque chose de plus qu’un simple malentendu entre son camarade et la dite personne tabou. Sinon pourquoi aurait-il tressailli en apprenant que même s’il ne risquait rien en se cachant derrière les faits, Hikaru avait beaucoup à perdre de cette histoire ridicule. Devant le silence éloquent de Ken, il se devait de rajouter une petite remarque pour le faire plier. Oh pas grand-chose, juste quelques mots qui suffirait à le faire craquer.

Ken : Après, non je ne suis pas parti. Je suis resté avec elle car j’avais quelques points à éclaircir. On a échangé nos points de vue sur la situation et nous sommes mis d’accord sur le fait que ce qui venait de passer risquait de faire de grosses vagues. On a réfléchi au problème, mais je t’avoue qu’on ne sait pas quoi faire. Et puis …

Et bien il semblait s’en être passé des choses.

Ken : Nous nous sommes rendu compte que nous avions fréquenté le même collège auparavant. Elle avait subi des violences physiques. Je l’avais vaguement reconnue, pour l’avoir aperçue quelques fois, mais sans plus. Et elle apparemment me connaissait aussi. Cependant, on ne s’était jamais parlé. Moi je la connaissais à cause des rumeurs qui circulaient et des violences auxquelles elle était sujette. Je l’ai vue se faire frapper une fois. Et elle apparemment me connaissait comme toutes les autres filles. Je t’avoue, j’étais déjà populaire au collège. Je n’ai jamais su pourquoi elle s’était faite agresser.

Alors comme ça ils se connaissaient déjà du collège. C’était intéressant à savoir. Bien sûr, Shuuji avait retenu le fait qu’ils fréquentaient le même collège et non qu’ils se fréquentaient tout les deux au collège. Mais ce que Shuuji n’avait pas bien saisi sur ce qu’il venait de dire c’était la manière dont Hikaru le connaissait. Il avait dit : « elle me connaissait comme toutes les autres filles » et « je t’avoue, j’étais déjà populaire au collège »… Pour Shuuji, la façon dont il venait de montrer les faits c’est qu’au collège, il semblait Hikaru avait le béguin pour lui. Mais rien n’était prouvé et il valait mieux être prudent avec ce genre d’information. Shuuji aurait pu réfléchir encore longtemps en silence et surtout en oubliant la présence de Ken mais il fut vite rappelé à l’ordre par ce dernier.

Ken : Tout ça, tu es le seul à le savoir. Voilà.

Tout ça il était le seul à le savoir, quel délice pour Shuuji qui n’avait espéré qu’une confession personnelle depuis le début. Même s’il continuait à soupçonner Ken de lui cacher encore quelque chose, il avait pris la décision d’arrêter là ses inquisitions. Il ne voulait pas le brusquer au risque de le bloquer car Shuuji se demandait si, le fait que lui et Shin ne soient proches aux yeux des autres ne soit la raison pour laquelle Ken se méfiait de lui. Car oui, Shuuji se doutait que Ken se méfiait de lui. Il ne fallait pas être un fin psychologue ou une voyante pour le comprendre. Lui et Ken n’avaient jamais eu de vrai conversation où l’un ou l’autre se confiaient quelque chose. La situation d’aujourd’hui devait paraître plutôt étrange donc pour notre joueur de base-ball. Ce que Shuuji n’avait pas tilté tout de suite.

Shuuji : Hum, je vois…

Cette réflexion ne servait pas à grand-chose. Elle ne devait pas non plus rassurer le camarade de Shuuji mais en bon calculateur il ne pouvait se permettre de rester silencieux comme l’avait fait Ken de peur de le laisser croire à trop de chose. Il fallait qu’il montre qu’il comprenait bien la gravité des choses et qu’il était digne de confiance.

Shuuji : J’imagine que, même si toi et Ishikawa chan n’êtes pas réellement ensemble, tu ne tiens pas à ce qu’il lui soit fait du mal ne ?

Chose évidente bien entendu. Shuuji n’avait pas besoin de lui demander pour le deviner mais une bonne confession valait toujours mieux dans l’esprit de Shuuji qu’une simple supposition. Sur de lui oui mais prudent. Il savait qu’il n’était pas Dieu non plus et que l’omnipotence ne lui appartenait pas. Et heureusement d’ailleurs, sinon la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue s’il n’y avait plus de surprise possible. Car oui, Shuuji aimait les surprises, bonnes comme mauvaises même s’il avait une préférence pour les bonnes. Être surpris c’est ne pas s’attendre à rencontrer une difficulté et Shuuji aimait être en difficulté. Il aimait ça car lorsqu’il arrivait enfin à résoudre la situation, il avait une sensation de suffisance énorme. C’est dans ces moments là qu’il se savait le plus intelligent et il n’y avait rien de mieux au monde…

Shuuji : Tu n’as pas à t’en faire. Je ne suis pas du genre à dévoiler un secret qu’on m’a confié. Je serais tenir ma langue.

Pour la tenir, ça oui il savait la tenir. Il n’avait jamais rien raconté des secrets qu’on lui avait dévoilés. Il les gardait bien secrets, écrits dans son carnet caché de tous. C’était sa satisfaction à lui comme celle de Shin était de se montrer tout puissant. Tiens en parlant de lui (ou plutôt en pensant à lui).

Shuuji : Oh aussi ! Ne t’inquiète pas pour Shin. Si jamais la rumeur lui parvient aux oreilles, je ferais en sorte que la version « Ishikawa doit être torturée par Ken » passe aux oubliettes. Tu peux me faire confiance la dessus, je sais parler à Shin.

Ca pour savoir lui parler, il savait. Shuuji n’était pas un conseillé pour Shin. Shin n’avait pas besoin de conseil puisqu’il prétendait toujours savoir mieux que tout le monde la bonne décision à prendre. Non, si Shin avait dû se trouver une «profession» il aurait plutôt dit guide. Un guide expose les faits sans jamais prendre la décision. Mais il est libre de choisir ce qu’il désire exposer. De la manipulation… Shuuji faisait cela. Il exposait des faits à Shin, lui montrant les risques s’il choisissait une situation qu’il ne l’intéressait pas en lui faisant peur des conséquences.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeMer 18 Fév - 13:49

    Voilà. Ken s’était enfin confessé à Shuuji. On pouvait dire qu’il n’avait pas vraiment eu le choix, depuis que leur conversation avait débuté, le jeune comédien harcelait presque son camarade de mille et une questions pour assouvir sa curiosité. Ken avait donc au début eu du mal à saisir l’intérêt de Shuuji pour une rumeur aussi sombre, et donc s’était ouvertement méfié de lui, et il avait dû s’en rendre compte. Il faut dire que Ken n’était pas très doué lorsqu’il s’agissait de dissimuler ses sentiments et ses émotions. C’était là son point faible, et c’était pour cela qu’il risquait gros avec cette histoire. Parce que, si Shin touchait ne serait-ce qu’à un seul cheveu de Hikaru, Dieu sait comment le jeune nippon réagirait. Alors que Shuuji lui, quelle que soit la situation, garderait certainement son sang-froid en bon acteur. C’était sûrement ça : Shuuji avait mis le doigt sur le point faible de Ken et s’en était habilement servi pour lui tirer les vers du nez, comme on dirait familièrement. Et cela avait fonctionné à merveille. Le jeune comédien avait su trouver les mots pour faire monter la panique chez son camarade de classe, il s’était montré assez convainquant pour lui faire comprendre la gravitié de la situation pour lui, même s’il en était déjà conscient. Cela fait toujours plus mal quand c’est quelqu’un de l’extérieur qui enfonce le couteau dans la plaie, croyez-moi. Par exemple, si vous avez fait une grosse bêtise, vous assumez mais vous êtes mal à l’aise. Mais si c’est quelqu’un d’autre qui vient vous titiller en disant quelque chose du genre « ah mais ce n’est vraiment pas bien ce que tu as fait ! », cela vous bloque encore plus. Shuuji savait sûrement cela, il connaissait des tas de combines pour mettre les gens de son côté. Mais Ken, légèrement naïf sur les bords à force d’être trop généreux et gentil avec tout le monde, n’avait pas senti que depuis le début, il était manipulé par Shuuji. Certes il avait compris qu’il y avait quelque chose d’anormal puisqu’il s’était méfié, mais c’était juste parce que ce type était le membre des KnS le plus proche de Shin, et il avait eu peur que de se confier à lui signifie tout balancer au leader. Voilà d’où était tirée son inquiétude.
    Ainsi, il avait fini, épuisé, et las de résister, complètement anéanti, de presque tout révéler sur les événements de l’avant-veille. Il s’était contenté de garder secret sa toute nouvelle relation avec Hikaru. Ça, personne ne devait le savoir, point final.
    Shuuji avait eu l’air satisfait des aveux de son camarade, car il arrêta ses questions déroutantes et, on peut l’avouer, dérangeantes. Enfin, c’était ce que croyait naïvement Ken, parce qu’une question trottait encore dans l’esprit compliqué de son camarade.


    Shuuji : Hum, je vois…

    Etait-ce tout ce qu’il avait à dire sur ses confidences ? Ken resta bouche bée, mais s’empressa de la refermer pour éviter de ressembler à un poisson rouge manquant d’air. Alors que depuis près d’une demi-heure maintenant, Shuuji l’assaillait de questions intimes et personnelles, pour avoir le fin mot de l’histoire, tout ce qu’il avait à dire sur le sujet c’était « je vois » ? Eh bien, notre jeune capitaine s’attendait à tout sauf à cela. Bon okay, il imaginait mal Shuuji sautiller partout parce qu’il avait réussi à mener son interrogatoire jusqu’au bout et sans flancher, mais quand même ! On basculait d’un extrême à l’autre, là.
    Mais Ken n’eut pas le temps de se torturer l’esprit plus longtemps car Shuuji reprit la parole :


    Shuuji : J’imagine que, même si toi et Ishikawa chan n’êtes pas réellement ensemble, tu ne tiens pas à ce qu’il lui soit fait du mal ne ?

    Ken fixa alors intensément … ses pieds. Ben oui, Shuuji était encore planté devant lui, et lui cachait le coucher du soleil ! Ah mais n’importe quoi Ken, t’as vu jouer ça où que le soleil il se couchait à quatre heures et demie de l’après-midi, en avril qui plus est ? Enfin là n’était pas la question, Ken ne parvenait plus à affronter le regarde de son camarade sans le fuir la seconde d’après. Ainsi, il trouvait que ses pieds étaient une agréable chose à observer. Ses baskets blanches étaient drôlement poussiéreuses, tu m’étonnes, avec l’état du terrain de baseball, et le nombre de fois où il s’était jeté par terre pour rattraper la balle … Même sa tenue, blanche également, était tâchée du marron terreux du terrain.
    Shuuji était perspicace, c’était la seule et unique conclusion qu’avait tiré Ken. Que devait-il lui répondre, la vérité ? Ken avait comme l’impression tout d’un coup que Shuuji désirait être son allié dans cette histoire, mais il ne comprenait pas pourquoi il faisait ça. Avait-il un but particulier à satisfaire derrière ça ? Attendait-il quelque chose en retour, genre « je t’aide alors tu m’es redevable » ? Si c’était lui donner la moitié de son plateau-repas tous les midis, pas question ! AAAAH, KEN !! Comment fais-tu pour réussir à encore penser à ton estomac dans une situation pareille ?
    Bref, il fallait qu’il lui réponde quelque chose, sinon il allait se poser des questions. Il allait lui dire la vérité, et tant pis pour les conséquences, de toute façon il était déjà noyé, Shuuji savait déjà les trois quarts de l’intrigue, alors une info de plus ou de moins … Il était dans l’impasse, s’il fuyait, Dieu seul sait ce qui se passerait ensuite. Son camarade avait l’air de vouloir l’aider, c’était la carte Chance du Monopoly ou quoi ? Bref, par égard pour Shuuji qui se voulait compatissant depuis quelques minutes, maintenant qu’il avait eu ce qu’il voulait, il se devait de lui servir la vérité.


    Ken : c’est vrai, tu as sans doute raison. C … Cette fille me fait de la peine. Elle ne demande rien à personne et voilà qu’elle se fait dix ennemis … Où est la justice dans tout ça ? Et puis, elle était dans mon collège, et j’ai vu tout ce qu’elle a subi, c’était vraiment horrible. Et je trouve ça vraiment méchant qu’elle doive revivre tout cela parce qu’elle est populaire et rivalise avec nous.

    Ken avait parlé avec le cœur, oubliant presque la présence de Shuuji. D’ailleurs, il s’était plus parlé à lui-même qu’adressé à son camarade. Il était à bout de forces, cette histoire l’épuisait. Son seul but, son seul désir, était de protéger Hikaru et d’être avec elle tout le temps, pour qu’elle n’ait plus à souffrir comme elle avait souffert dans le temps. Il ne pouvait tout simplement plus le supporter et ainsi il ne pouvait pas non plus fermer les yeux sur la violence gratuite de Shin. Quitte à se faire éjecter des KnS de qui il était proche maintenant, quitte à se faire humilier en public, quitte à se faire frapper … De toute façon, il saurait mieux se défendre qu’Hikaru. Il était sportif, et avait une carrure plus apte à la bagarre que la frêle et fragile jeune fille. Et au moins, à travers les blessures que lui infligerait sans doute le leader de la bande, il aurait protégé Hikaru. Quoique, rien n’était moins sûr, il était bien capable de s’en prendre aux deux en même temps. Aaah, cette histoire était vraiment tordue, Ken aurait préféré que rien de tout ça n’existe. Mais si tout était plat et identique pour tout le monde, à quoi bon vivre ? Au moins, là, Ken avait l’impression de se rendre utile à quelqu’un.

    Shuuji : Tu n’as pas à t’en faire. Je ne suis pas du genre à dévoiler un secret qu’on m’a confié. Je serais tenir ma langue.

    Ken se contenta d’acquiescer, reconnaissant. Shuuji avait l’air digne de confiance et cela le rassurait un peu. Même si la situation était catastrophique, il avait l’air de vouloir l’aider à s’en sortir dignement. Alors qu’il avait décidé de ne gratifier son camarade que d’un hochement significatif de la tête, il finit par le remercier verbalement :

    Ken : Arigatô, Shuuji.

    Ken ne savait pas à quoi ressemblerait l’issue de cette histoire sombre mais il espérait que Shuuji serait de son côté jusqu’au bout. Est-ce qu’à trois ils réussiraient à passer outre la colère et l’immaturité de Shin ? Difficile à dire tant qu’on ne l’a pas encore vécu. Alors ils attendraient, et verraient bien au moment voulu la tournure que prendraient les choses. En tout cas, la méfiance que ressentait Ken vis-à-vis de Shuuji commençait petit à petit à s’estomper.
    Toujours assis sur son siège, le jeune capitaine avait cette fois posé ses mains sur ses genoux, comme s’il allait se lever. Ce qu’il fit, d’ailleurs. Hop. Le voilà debout. Face à Shuuji.


    Shuuji : Oh aussi ! Ne t’inquiète pas pour Shin. Si jamais la rumeur lui parvient aux oreilles, je ferais en sorte que la version « Ishikawa doit être torturée par Ken » passe aux oubliettes. Tu peux me faire confiance la dessus, je sais parler à Shin.

    Ken ne doutait pas une seconde des paroles de son camarade. Etant proche de Shin, Shuuji avait certainement une sorte de pouvoir, d’influence sur le jeune leader et cela pourrait jouer en sa faveur. Le jeune homme ne savait toujours pas l’intérêt que portait Shuuji à cette rumeur mais avait décidé d’arrêter de se poser cette question-là. Après tout, s’il voulait l’aider, il valait mieux arrêter de le soupçonner et de douter de lui, ne ? Ainsi, il le remercia pour la deuxième fois en moins de deux minutes :

    Ken : Arigatô. Ce serait formidable si cette idée lui sortait de la tête. … Yoroshiku onegai shimasu. (je m’en remets à toi Wink )

    Qu’allaient-ils faire maintenant ? Il était quatre heures et demie passées, et Ken ne s’était toujours pas changé. Heureusement pour les deux adolescents qu’il n’y avait plus de cours à cette heure-ci, sinon ils seraient drôlement en retard ! Planté devant Shuuji, Ken ne disait rien. Il observait le ciel par-dessus l’épaule de son camarade. Pensif. Il pensait à Hikaru, aux problèmes qu’elle risquait d’encourir. A cause de lui. A cette pensée, son cœur se serra. Essayant désespérément de chasser cette idée de son esprit, le jeune homme croisa les bras et dit :

    Ken : et maintenant, on fait quoi ?

    En théorie, Ken était sensé retourner à son dortoir et faire ses devoirs. Shuuji et lui ne partageaient pas le même dortoir, et pourtant cela aurait été bien pratique. Non à la place, il devait se farcir la présence de l’autre râleur perpétuel. Hiroto. Il était sympa mais super chiant. Ken préférait encore être seul que de cohabiter avec ce type. Mais que voulez-vous, ce n’étaient pas eux qui décidaient … Mais le directeur, enfin les responsables de l’internat du moins. Enfin bref, Ken attendait une proposition de son camarade


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!]   [TERMINE] Petit complot entre "amis" [PV Ken kun!!!] Icon_minitimeVen 13 Mar - 17:22

Même si Shuuji ne comprenais pas vraiment ce que Ken était en train de raconter à propos du passé de Hikaru au collège, il fit malgré tout mine de s’y intéresser. Fronçant les sourcils et fixant le visage qui se devait gêné de son camarade, le jeune homme compris tout de même que durant sa scolarité précédente, la jeune fille qui était le sujet principale de leur discussion, devait être victime d’ijime. Pour quelle raison ? Même si cette question lui brûlait les lèvres, Shuuji s’abstint de la prononcer. Déjà que cette conversation était un peu trop surréaliste comme pour Ken alors insister pour en connaître le plus possible sur la jeune fille qui était sensé être la rivale des KnS, passerait limite pour de l’enquête policière en vu de l’arrestation... Quoi ? C’est un peu trop métaphorique ? Roh ne jouez pas les compliqués. Pour en revenir à notre petit Shuuji, il se tenait toujours debout, droit comme un acteur peut l’être pour impressionner son public, silencieux et arborant une expression sérieuse pour ne pas trahir son début d’ennuie face à la situation présente. C’est vrai quoi, qui ne commencerait pas sérieusement à languir la fin de cet échange, lorsque son interlocuteur philosophe sur la justice de ce monde. Il fallait être réaliste, Shuuji se fichait pas mal de savoir si oui ou non le comportement du leader proclamé des KnS était abject et incorrect. De toute manière, Shuuji se fichait pas mal de tout ce qui ne le concernait pas directement ou pouvait lui servir plus tard, en cas de besoin. Et en ce moment même, les états d’âme du capitaine de l’équipe de baseball du lycée sur son sentiment de pitié à propos d’une jeune fille commençait sérieusement à l’agacer. En même temps, Shuuji n’avait pas vraiment eu ce qu’il était venu chercher : Le gros potin de base sur la naissance d’un couple digne de Tristan et Iseult pour ne pas entrer dans les classique de la littérature...

Mais en bon comédien qu’il se devait être pour sauver les apparences, Shuuji n’envoya pas Ken dans les roses, le planta là sans rien ajouter, le laissant barboter dans la suspicion et la crainte, mais tenta de le réconforter comme il le pouvait. D’une phrase simple mais bien souvent efficace, il promis de ne rien dévoiler de ce qu’il avait appris auprès de lui. De toute manière, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. En une pirouette ou deux, son camarade avait de forte chance de s’en sortir indemne, du moins si cela ne le dérangeait pas trop que Hikaru se fasse un peu bousculer. Sinon Shuuji pensa qu’il avait suffisamment présenté les choses en sa faveur pour que le moment venu, Ken ou Hikaru viennent le voir et s’en remettent à lui... Cela avait plus ou moins l’air d’avoir fonctionné car après un nombre incalculable et barbant de remerciement, Ken s’en remis à lui pour lui première fois et certainement pas la dernière.

Shuuji sortit son portable de sa veste et regarda l’horloge. Il était plus de 16h3O, il avait un devoir de synthèse à rédiger pour le surlendemain qu’il souhaitait commencer, une tonne de nouvelles informations à noter dans son book et pour finir, il devait rejoindre Shin pour l’écouter raconter ses nouvelles idées sur la meilleure façon de s’en prendre à Hikaru… Dans un sens c’était une bonne occasion pour Shuuji de tester ses capacités de manipulations et d’intrigues… Il ne devait rien révéler et faire en sorte que Shin ne soit satisfait d’aucune de ses idées de vengeance... Quelle douce perspective de fin de journée. Il lui fallait bien cela pour compenser sa déception à propos de la fausse relation de Ken et leur rivale.


Shuuji : Je crois qu’il vaut mieux qu’on se quitte maintenant. Les autres non pas vraiment l’habitude qu’on traîne ensemble et ils risqueraient de se douter qu’il se passe quelque chose... Si tu as besoin d’aide n’oublies pas de penser à moi surtout, je ferais mon possible pour atténuer les choses…

Il allait partir lorsqu’il eut l’idée de lui confier son numéro de portable. Ce serait plus discret ainsi que s’il devait le prendre par le bras et l’entraîner dans les toilettes ou je ne sais où... Là au moins cela resterait entre eux. Il sortit de son sac un bout de feuille et un stylo et nota négligemment son numéro avant de le fourrer dans la main de Ken sans lui laisser le temps de refuser. Pourquoi ne pas lui avoir dicté son numéro pour qu’il l’enregistre directement dans son portable à lui ? Réfléchissez voyons. Ken était en tenue de base ball... Qui s’entraînerait à un sport comme le base ball (où il faut se jeter par terre) avec son portable dans la poche ???

Shuuji : C’est mon portable… Ce sera plus discret ainsi !

Shuuji n’attendit pas de réponse de Ken. A peine avait-il confié le bout de papier que déjà il descendait les marches des tribunes et se dirigeait vers les dortoirs du pensionnat. Sans se retourner, il adressa un signe de main à Ken en lança :

Shuuji : Le perds pas surtout... Je voudrais pas que n’importe qui s’en empare… Je serais à qui m’adresser si je me fais harceler !!!

Petite touche d’humour pour clore ce débat d’idée quand à la situation dans laquelle ils étaient depuis la rentrée. Shuuji ne tenait pas à ce que Ken se jette du haut des tribunes dans le but de mettre fin à son existence... Quelle frustration sinon ! Tout ce temps perdu pour rien ;-P
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Anzai Ken
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