Takashima Kyosuke [terminer]

Ce matin là, il aurait due rentrer chez lui, mais l’envie n’avait pas été de la partie, pourtant il avait passé un certain temps à préparer son sac. Mais rien, il n’avait pas la moindre envie de revoir la tête de son infâme père adoptif, et encore moins celles des autres membres de sa pseudo famille. Non, et au final il avait fini par déballer ses affaires, toutes les ranger dans son armoire. Inutile d’appeler, personne ne l’attendait.
S’asseyant sur ce qui lui servait de lit, il se demandait encore ce qu’il allait bien pouvoir faire de son week-end.

Se promener ?! Certainement.

Apres tout il n’avait rien d’autre à faire mis à part cela. Enfilant son manteau qui traînait là, négligemment sur la chaise de son bureau, vérifiant que tout ce dont il avait besoin se trouvait dans ses poches, il se préparait à partir.
Jetant un dernier coup d’œil par la fenêtre, et il pouvait y voir un soleil froid. Il ne fallait pas s’attendre à une quelconque trace de chaleur à l’extérieur en plein hiver, mais ce n’était pas bien grave. Lui voulait simplement éviter neige et pluie.
A présent, il n’y avait plus qu’a…

Seulement l’hiver est parfois capricieux, et bientôt le ciel clair, se chargea de nuages gris. Peut être n’était ce pas un gage de pluie, et lui, il ne pouvait plus qu’espérer ça de la part de ce maudit ciel… Mais ses espoirs perdirent bien vite de leur importance, quand il sentit une gouttelette d’eau s’écraser sur son nez, suivi d’une seconde sur sa joue, avant que les nuages ne déversent leur eau sur la nature environnante, y compris sur ce pauvre Sosuke, qui les mains dans les poches maudissait ce stupide temps.

Tant pis. Mais à présent, il était trop loin de l’internat pour y rentrer sans se retrouver tremper en arrivant, mais il ne pouvait pas non plus rester là sans rien faire. Ou se trouvait il déjà ?! Dans les rues de la ville, non loin … Du centre commerciale.
Il n’avait pas vraiment le choix, et dire que ce n’était pas son truc de traîner dans ce genre d’endroit. Sûrement trouverait il une librairie dans cette immensité commerciale, ou un banc… Quoi qu’il en soit, passant la porte tournante de l’entrée du centre, il se retrouva bientôt noyé dans la foule d’acheteurs… Il n’y avait encore jamais mit les pieds, et c’était pas ce qu’il regrettait le plus.

Mais une chose était sure là aussi, il ne pouvait pas rester là en train de ce faire bousculer, si bien qu’il se mit a marcher. A marcher en regardant partout et nulle part à la fois, du moins jusqu'à ce qu’une petite chose entre en contact avec lui. S’arrêtant subitement, il remarqua bine vite que ce qui venait de le percuter était tout simplement une petite fille, qui était d’ailleurs tombé sur son postérieur sous l’impact. Ca n’avait certainement pas du lui faire du bien , mais avant qu’il n’ai put l’aider a se remettre sur ses pieds et a lui demander si elle se sentait bien, une tête blonde fit son apparition.
Il suivit la scène silencieusement, ne faisant qu’écouter ce dont il s’agissait, sans rien ajouter.

“ Je suis vraiment désolé pour le fait que ma cousine vous soit rentrée dedans. ”

Passant une main dans ses cheveux légèrement humide, il afficha un micro sourire désolé a l’encontre de ces deux là.

« C’est pas grave, je regardais pas non plus devant moi. »

ou encore (j'en mets deux je suis généreuse)

Sa journée avait été pleine de rebondissement, entre sa mère qui l’avait encore réveillée a pas d’heure, et son éditeur qui avait souhaité la voir encore une fois, elle n’avait pas vraiment eut beaucoup de temps pour elle.
On ne pouvait pas dire que le nouveau roman de Tomoko était au point, d’ailleurs il n’y avait pas même une dizaine de pages acceptable, alors pour faire patienter son infernal éditeur, elle avait sorite d’on ne sait pas trop ou une petite nouvelle.
Et comme elle semblait l’avoir prévue son jeune éditeur tout content était parti avec la nouvelle sous le bras, mais toujours en train de râler sur la sortie du nouveau roman qui n’était tout pas sortie sous papier, et encore moins en phase de correction.
Quand elle sortie de la maison d’édition, un léger sourire aux lèvres, elle put néanmoins remarqué les merveilleusement ignobles nuages noirs qui recouvraient le ciel qui pourtant c’était trouvé être bleu un peu plutôt dans la journée.
Mais combien de temps était elle donc rester dans ce foutue bâtiment peu attrayant ?! Elle n’en savait rien et au final, elle s’en fichait pas mal, elle ne demandait qu’à rentrer chez elle.

Hors les nuages n’apportent avec que très rarement de grands éclats de soleil, ainsi la pluie se mit a tomber par de véritables trombes d’eau. Et la pauvre jeune fille pas plus pressée que ça, fut bel et bien obligée de presser le pas si elle ne souhaitait pas se retrouver tremper jusqu’aux eaux risquant d’attraper une pneumonie a tout moment.
Pressant le pas, elle arriva bientôt dans une rue qu’elle ne connaissait que très peu, d’ailleurs elle ne savait même pas où elle se trouvait à se moment là. Innocemment et néanmoins assez inquiète elle marchait sur son trottoir à la rechercher d’un quelconque truc qu’elle connaîtrait. Ca lui apprendrait de rêvasser sur le chemin, ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle s’aventurait dans ce quartier.

Et la malchance étant encore en train de la harceler, elle se retrouva bientôt encercler par une bande de gars en rutes. Elle n’avait pourtant rien de spécialement attirant complètement trempée. Non mais franchement il y avait de quoi ce demander…
Poussant un soupir à en fendre un cœur et même une âme, elle commençait franchement a se demander comment elle allait s’en sortir. Surtout quand l’un d’entre eux osa la toucher, et elle dans un geste purement auto protecteur, elle le gifla, autant dire que cela n’arrangea pas son problème et ne fit que l’enfoncer un peu plus.
C’était carrément une espèce de cas désespéré.

« Mais laissez moi tranquille ! »

Que pouvait donc faire ses cris et ses protestations face a une bande de brutes ?! Elle n’en savait rien mais c’était toujours ça, et ça lui laissait un espoir de rester en entier, certes elle douter vraiment qu’ils lui veuillent du mal, c’était certainement plus pour jouer les gros durs, les gros nuls, mais tout de même… On ne savait jamais.
Et comme sorti de nulle part alors qu’elle ne s’y attendait pas vraiment un garçon, qui dans le feu de l’action lui sembla totalement inconnu.

« Relâchez-la ! »

Oui relâchez la tout de suite, et tant que lui attirait l’attention du groupe, elle en profita pour se libérer de l’étreinte de la grosse tache qui la retenait. Se retournant, elle put enfin remarquer que cet inconnu, n’en était pas vraiment un, elle ne se souvenait pas vraiment où elle l’avait rencontré, mais une chose était certaine c’est qu’elle l’avait déjà croisé.
En tout cas, vu son physique à coté de celui des autres, il n’était pas prés de faire un massacre, mais cela allait être une véritable hécatombe pour lui. Reprenant vite ses esprits, elle poussa les loubards qui se trouvaient à coté d’elle, et se précipita vers l’inconnu pas si inconnu que cela. Passant a coté de lui en courant, bénissant cette intuition qui lui avait fait chausser des baskets, elle lui attrapa le bras.

« Cours si tu tiens à ta vie ! »

C’était peut être un peu exagérer sur ce coup là non ?! Une chose était sûr en tout cas, c’est qu’elle n’avait pas tellement envie de voir du sang, et encore moins sur son sauveur.